Le Prix Champignac 2007

Comme chaque année, l’Académie champignacienne des fondus lausannois de La Distinction (un des rares médias suisses qui me fasse rire) a remis ses “Prix Champignac“. La cuvée 2007 est brillante, avec comme lauréats: Champignac d’Or 2007 Christian Constantin, président du FC Sion, pour: «L’avenir nous dira ce qu’on va faire dans le futur!» Champignac d’Argent 2007 …

Lire plus

Kuro

Après avoir longuement hésité, j’ai finalement profité de mon dernier passage à Paris pour acheter Kuro, le dernier jeu de rôle en date du 7e Cercle. C’est un jeu se déroulant dans le futur proche, dans un Japon hypertechnologique, mais isolé à la suite d’un incident bizarre, et dans lequel monstres et fantômes réapparaissent; ça fait un peu “The Ring vs. Ghost in the Shell“.

Après plusieurs lectures, j’ai l’impression d’avoir sous les yeux un bon concept, mais rédigé de façon très décousue. Par exemple, j’ai dû m’y reprendre à trois fois avant de comprendre qu’il y avait un blocus du Japon et non pas que l’archipel était isolé comme par un machin intangible. Ça veut sans doute dire que je ne sais pas lire, mais j’ai plus l’impression d’y voir un symptôme d’une écriture peu inspirée.

Le ton est extrêmement plat et truffé de maladresses: non seulement l’écriture me donne l’impression de n’avoir aucun “souffle”, elle ne me renvoie aucune image mentale de ce que peut être Shin-Edo (le Tokyo de Kuro). Et ça, pour un jeu futuriste dans un univers très visuel, c’est Mal.

Lire plus

Minorité de Blocher

Aujourd’hui, on sait qui est le mouton noir représenté sur l’affiche de l’UDC: Christoph Blocher lui-même. L’Assemblée fédérale ne l’a pas réélu à son poste de Conseiller fédéral. En plus de l’ironie évidente de l’expulseur expulsé, il y a le fait qu’un Conseiller fédéral en poste ne soit pas réélu. C’est plutôt rare; du reste, …

Lire plus

“Excession”, de Iain M Banks

Le vol de retour, entre Nairobi et Amsterdam, m’a non seulement permis (selon toute vraisemblance), d’attraper la tourista à laquelle j’avais jusque là échappé lors de mon séjour en Tanzanie, mais aussi de finir Excession.

Excession est un des ouvrages de science-fiction de Iain M Banks, qui se déroule dans l’univers de la Culture (lien en anglais). La Culture est une gigantesque civilisation galactique, principalement humaine, dont les caractéristiques majeures sont d’être parvenus à un niveau de bien-être matériel global (à peu près tout ce qu’ils veulent, ils peuvent le construire à coups de nanotech) et d’intégrer des intelligences artificielles (drones et, surtout, vaisseaux). Dans le livre, cette civilisation se retrouve confrontée à un événement qui la dépasse complètement, ce qui réveille un certain nombre de vieux complots et de plans absurdes.

C’est, jusqu’à présent, un des meilleurs ouvrages de Banks que j’ai lu. À vrai dire, si j’aime beaucoup l’univers de la Culture, j’avais eu tendance à préférer ses ouvrages en dehors (The Algebraist ou Against a Dark Background). Ce que j’aime particulièrement, c’est qu’une fois libérés des contingences matérielles, l’auteur peut plus facilement se concentrer sur le côté “humain” de ses personnages — même les intelligences artificielles. Ça n’empêche pas les grosses bastons interstellaires et les bricolages hypertechnologiques à grand spectacle, mais c’est principalement pour le décor. L’essentiel est ailleurs.

Lire plus

Relativité culturelle et bande passante

Cet article est le numéro 4 d'une série de 4 intitulée Tanzanie 2007

Rien de mieux qu’une connexion à un débit rappelant furieusement les modems 56K de nos grands-mères pour se rendre compte que, décidément, on n’est plus dans le Kansas. Et je ne vous parle même pas des coupures de courant. (Note: la geekitude, c’est quand on va en Tanzanie et qu’on blogue sur des questions de bande passante.)

Sur la route de Moshi

Jusqu’à ce matin, la version locale de l’Afrique m’avait plus frappé par ses similitudes avec ce que je connaissais déjà qu’avec ses différences. Il faut aussi dire que, ce que j’en avais vu, c’était 50 km de route, de nuit, et un centre-ville provincial, certes, mais passablement occidentalisé.

Ce matin, j’ai pris la route qui sépare Arusha de la ville voisine de Moshi, à environ 80 km. Du coup, cela change pas mal de perspectives. Les véhicules tous pourris, crachant une épaisse fumée noire et dans (ou sur) lesquels s’agglutinent des dizaines de personnes, l’absence quasi-totale de signalisation, les piétons qui sont presque partout sur le bord de la route, les courageux cyclistes, les troupeaux qui paissent sur le bas-côté de la route, les maisons, les enseignes…

Je ne sais pas si c’est du cynisme occidental ou une façon de se rattacher à ce qui est familier, mais je reste toujours néanmoins fasciné par les similarités. Afrique ou Europe, ça reste une petite planète.

Lire plus

Le chat d’Arusha

Cet article est le numéro 2 d'une série de 4 intitulée Tanzanie 2007

Arusha, c’est en Tanzanie. J’y suis arrivé dimanche soir, après beaucoup plus d’heures d’avion que je pensais pouvoir y survivre. L’aéroport est à environ 60 km de la ville, un chauffeur m’a donc amené à mon hôtel. En route, j’ai vu mon premier chat africain. C’était un chat. Remboursez!

Objectif: Kilimanjaro

Cet article est le numéro 1 d'une série de 4 intitulée Tanzanie 2007

Dans quelques heures, je prends le vion pour l’Afrique: Arusha, en Tanzanie, pour être précis. C’est au pied du Kilimanjaro, celui dont les neiges éternelles se sont avérées ne pas l’être tant que ça. Je précise: c’est pour le boulot. Les gros chats et le folklore touristique, ce sera une autre fois. N’attendez pas non …

Lire plus