Créatifs grandes gueules

J’ai compris la leçon.

Suite à tout le foin qui a suivi la discussion sur les critiques de jeu de rôle, j’ai décidé de ne plus faire de critiques de jeux de rôles (ou autres) francophones, sans l’autorisation préalable des auteurs/éditeurs.

Je reste persuadé que c’est une très mauvaise idée, mais ça ne vaut pas la peine de se fâcher à mort (voire plus, si affinités) avec des gens que je croise au minimum tous les ans. En plus, si ça se trouve, c’est déjà fait…

Cela dit, comme je déteste laisser les mauvaises idées en l’état (et aussi parce que je suis quelqu’un de têtu), j’ai décidé de lancer le label “Créatifs grandes gueules.

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Échec critique?

Au hasard des rencontres sur la GenCon de ce week-end, j’ai eu une discussion qui m’a laissé une impression bizarre. Pour résumer, une personne travaillant pour une maison d’édition de jeux de rôles (entre autre) m’a reproché d’écrire et, surtout, de rendre publiques, des critiques de jeux.

Son argument étant que, en tant qu’auteur/éditeur moi-même, j’ai une autorité morale et, partant, une responsabilité; en d’autres termes, mes critiques ont un poids plus grand que celle du rôliste lambda et que, dans le contexte d’un loisir en perte de vitesse, les éditeurs devraient se serrer les coudes plutôt que de se tirer dans les pattes.

Bon, je ne m’attarderai pas sur la question si le jeu de rôles est en perte de vitesse ou non, ni même si mon aura d’Auteur est réellement plus grande que celle de Kévin Leboulet, joueur de [insérez ici le nom d’un jeu que vous n’aimez pas]. Ce qui me gêne, c’est cette idée qu’entre acteurs du petit monde rôlistique, on serait censés se ménager parmi. Ce qui impliquerait également que toute critique négative se traduirait forcément par “c’est de la merde”.

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GenCon France 2008

Amusant comme un événement, la GenCon France, qui n’en est qu’à sa troisième édition, s’est déjà imposé dans les esprits rôlistes (et autres) comme incontournable. Il y a sans doute le prestige de la “marque” GenCon, présente depuis les débuts du jeu de rôle (la première aurait eu lieu dans le sous-sol de Gary Gygax).

Cela dit, il faut quand même reconnaître que, sans être follement originale dans sa conception et sa présentation, la GenCon parisienne a su faire une synthèse entre la “pure” convention de jeux et le salon professionnel avec des stands à perte de vue. Ce n’est pas exactement un immense machin, non plus, mais il y a largement de quoi faire.

Tout ceci pour dire que j’y étais — avec la fine équipe de 2 dés sans faces, arrivée en force (pas moins de six représentants). On a eu un joli stand de bonne taille, partagé avec nos compatriotes des Éditions Stratagème (qui publient la traduction du jeu de carte Le Trône de Fer), sur lequel on a pu s’étaler, entre les trucs à vendre (dont le nouveau supplément Tigres Volants) et des protos de jeux de cartes ma foi fort prometteurs.

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Tigres Volants : Le prix du jeu

Après moult déboires, j’en enfin réussi hier à boucler Maudits par la Dame de fer, le nouveau supplément Tigres Volants. Ça impliquait, entre autres choses, de trouver un imprimeur capable de faire le travail à un prix décent — c’est-à-dire coûtant moins cher que le prix de vente. Vous allez rire: ce n’est pas évident.

Le problème principal du jeu de rôle, de façon générale, c’est que c’est un média qui, d’une part, n’intéresse qu’un public réduit et, d’autre part, coûte abominablement cher à produire. L’un sans l’autre ne serait pas un gros problème; les deux ensemble sont un casse-tête majeur.

Pour poser des chiffres, dans le cas de ce supplément, j’ai déjà passablement réduit la voilure en ce qui concerne les illustrations: quatre pleines pages (ou équivalent), plus la couverture. Ça représente quand même un budget de 700 euros — et encore, je paye plutôt mal, par rapport aux tarifs en vigueur. Et encore: je n’ai pas à payer d’auteurs sur ce supplément (j’ai écrit une grande partie des textes moi-même et Antoine a fourni un synopsis de scénario gratis pro bono), parce qu’autrement, ça signifierait encore 40 euros pour 10 000 caractères, soit 400-500 euros pour un supplément de 32 pages comme celui-là. Idem pour la mise en page, que je fais moi-même, comme un grand.

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Sonata Arctica: Songs of Silence Live in Tokyo 2001

Un des avantages à aller au Japon, c’est qu’on peut y trouver des “imports japonais” à pas cher, c’est-à-dire des trucs qui ne sortent que là-bas et qu’on en voit que rarement arriver sous nos longitudes (et jamais à des prix décents).

C’est ainsi que, plutôt qu’un katana ou une porcelaine quelconque, j’ai ramené comme souvenirs une floppée de disques, dont ce live de Sonata Arctica. Je sais, 2001, ce n’est pas exactement récent, mais je ne vais pas cracher sur une occasion de dire tout le bien que je pense de ces braves p’tits gars qui nous viennent de Finlande.

La principale caractéristique de ce groupe, c’est son énergie — énergie communicative, si j’en juge par l’hystérie collective du public tokyoïte. Qualifié par les médias spécialisés en étiquettes “power metal”, la musique de Sonata Arctica, c’est surtout un métal bien carré, mais mélodique, qui flirte parfois avec le prog, et qui n’est surtout pas ennuyeux.

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Japon : retour au bercail

Cet article est le numéro 18 d'une série de 18 intitulée Japon 2008

On est bien rentré et on a retrouvé nos deux chats en un seul morceau (chacun); curieusement, le reste de l’appartement a également survécu. J’ai fait un peu d’ordre sur Flickr et j’en ai profité pour mettre en ligne les dernières photos du Japon et quelque peu réorganiser le bazar, qui est désormais une collection. …

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Alors, c’était comment, le Japon ?

Plat.

En fait, non. C’est même franchement montagneux dans tous les sens.

À part ça, c’est très familier, sauf qu’en fait, pas du tout: il y a énormément de points de repères pour nouzautres occidentaux de l’hémisphère nord, mais tout un tas de différences plus ou moins subtiles (à commencer par la langue et, surtout, les différents alphabets) qui font qu’on est très rapidement déboussolé. Note: si on vous dit que les Japonais parlent anglais, c’est un gros mensonge.

Si on vous dit aussi que c’est un pays où la vie est chère, ce n’est pas exactement vrai, non plus. La bouffe, notamment, est étonnamment bon marché (genre, sans trop chercher, on peut facilement bien manger pour moins de mille yens, c’est-à-dire dix francs suisses).

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Japon : Attention, cycliste méchant

Cet article est le numéro 16 d'une série de 18 intitulée Japon 2008

En règle générale, les cyclistes forment, au sein des usagers de la route, une caste à part, haïe et crainte à la fois. Dans les grandes villes, c’est souvent une forme de clan d’originaux suicidaires. Sauf au Japon, où les vélos semblent avoir tous les droits: rouler sur les trottoirs (classique) et traverser aux passages …

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Osaka : Ville barge

Cet article est le numéro 15 d'une série de 18 intitulée Japon 2008

Je veux bien qu’on soit au Japon et que les villes y soient un peu barrées de la tête, mais, jusqu’à présent, je crois qu’on a rien vu d’aussi barré qu’Osaka. Je ne sais pas trop à quoi ça tient, mais la ville semble être un concentré de bargeitude japonaise, avec des immeubles délirants, des …

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Japon : La vie de château

Je ne veux pas tant parler des anciennes forteresses que nous avons visitées un peu partout dans le pays – à commencer par le fort impressionnant château d’Hajime, découvert aujourd’hui.

Sans aller jusqu’à divulguer le coût total de notre voyage (je devrais vous tuer après), ça a quand même pas mal chiffré. Quand on a vu les hôtels dans lesquels on a atterri, on a compris pourquoi. Le plus minable devait être l’équivalent d’un petit quatre-étoiles, deux nous ont offert le champagne (des jeunes mariés, c’est tellement romantique!) et je ne vous parle pas de la taille des lits.

Par exemple, en ce moment, on est dans le Villa Maiko, près de Kobe; en face du Akashi Bridge, en fait. Deux lits qui ont chacun la taille d’un petit lit double, thé et petits gâteaux gratos, salle de bain avec baignoire qui donne sur la baie, onsen dans l’hôtel… En plus, comme c’est un hôtel spécialisé dans les mariages, ils ont une chapelle – mais attention, pas la petite pièce: la vraie église dans le jardin…

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Japon : La télé qui rend vraiment con

Le côté terrifiant de la télévision japonaise, c’est qu’elle rend même les pires bouses de TF1/M6 à peu près acceptables. Enfin, au niveau visuel, en tous cas, parce qu’évidemment, niveau langue, ce n’est pas en dix jours de touristeries que j’ai appris quoi que ce soit de plus consistant que comment dire bonjour et merci.

En bref, la télé japonaise est bruyante, hystérique, bariolée, avec des textes incompréhensibles partout, des effets sonores pour émissions enfantines et des jeux d’acteurs qui tiennent du Club Dorothée sous acide. Il y a aussi des feuilletons de samouraïs qui rappellent les westerns télé américains des années 50 ou les telenovellas vénézueliennes et, parfois, des films américains truffés d’explosions majeures.

Le problème de vivre avec une téléphage, c’est que, quand on partage la même chambre d’hôtel microscopique (et qu’en plus, la prise Internet est juste à côté; voir épisode précédent en ce qui concerne l’existence du wifi), on se retrouve confronté à des agressions télévisuelles multiples. Et, franchement, si un jour on divorce, je parie que ce sera pour une question de télé…

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Kyoto : Temples sous la pluie

Je crois que j’aime bien Kyoto. En fait, je commence à soupçonner que j’aime bien tous les coins du Japon qui ne sont pas Tokyo…

Dans le cas de Kyoto, j’aime bien le côté historique, les plans shopping éhontés, l’architecture de l’ensemble, avec ses rues au cordeau et ses ruelles sinueuses — même sa gare à l’architecture improbable avec escalators qui me rappellent les téléfériques de la mort.

Je dois quand même avouer être moins enthousiaste par le temps de chiotte auquel on a eu droit aujourd’hui: de la pluie, pas de pluie, de nouveau de la pluie, arrêt de la pluie, recommencement de la pluie, suivi de pluie, de pluie et encore de pluie. En bref, on est rentrés sérieusement mouillés.

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Que faire à Kanazawa quand on est un gros touriste

Cet article est le numéro 8 d'une série de 18 intitulée Japon 2008

Visiter une vieille pharmacie transformée en musée. Ricaner devant les affiches « Tavannes Montres, La Chaux-de-Fonds, Switzerland » et les ours en peluche avec un rivet dans l’oreille. Rappeler à son épouse quelques principes, rapport à la non-extensibilité… (Article incomplet, en attente de reconstitution)

Japon: attention, un train peut en cacher plein d’autres

Cet article est le numéro 7 d'une série de 18 intitulée Japon 2008

Alors, le Japon, on se le fait surtout en train. Un peu en voiture, aussi, mais surtout en train. Dans la famille « trains du Japon », on a déjà eu le monorail (vu de loin ; il relie l’aéroport régional de Tokyo au centre), le métro, les trains JR (qui… (Article incomplet, en attente …

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Japon: caméra embarquée

Dans un bus, quelque part sur l’autoroute, dans la montagne encore enneigée entre Takayama et Shirakawa-go: Lui: “Aaah! On est sur l’Autoroute Blanche!…” Elle: bouscule Lui: “Ben quoi? Ça ressemble, non?” Elle: “D’abord, ça ne peut pas être l’Autoroute Blanche: on roule à gauche.” Lui: “Aaah! On est à contresens sur l’Autoroute Blanche!…” Elle: facepalm

Hakone: J’ai testé pour vous…

Cet article est le numéro 6 d'une série de 18 intitulée Japon 2008

… le thé froid au thé vert japonais. Faut aimer les machins pas sucrés qui ont un goût de terre prononcé. … la balade en téléphérique pour aller voir le Mont Fuji. Il paraît que c’est rare de le voir aussi clairement en cette saison. Certes. Seulement,… (Article incomplet, en attente de reconstitution)