Tigres Volants: une campagne peut en casser une autre

Bon.

Plus je suis les discussions diverses, sur les forums et ailleurs, plus je me dis que ça craint, le plan de la campagne Indiana Jones. Les gens n’accrochent pas, ça ne fait pas rêver; bref, c’est la dèche!

Du coup, je suis en train de me demander si je ne vais pas m’orienter vers un concept différent, avec des persos venus d’un peu tous les horizons, qui ne se connaissent pas, mais qui, par un “hasard” curieux, héritent tous d’une part dans une propriété. Oui, un peu comme dans les scénarios Cthulhu, la demeure du vieil oncle avec la Terreur Indicible planquée dans la cave.

Sauf que là, il s’agit d’un lupanar eyldarin, un truc avec un nom bien débile genre “La carpe de printemps”, sis dans un coin paumé de la Sphère.

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The Second Death of Pain of Salvation

Je vais être méchant d’emblée: la meilleure partie du nouvel album live de Pain of Salvation, c’est son emballage. Intitulé The Second Death of Pain of Salvation, il se présente comme la bande originale d’une série télévisée, “Ending Themes”, tellement mythique qu’elle n’a jamais existé – mais vous vous en doutiez un peu. S’il on en croit Wikipedia, le titre fait référence aux deux changements de musiciens au sein du groupe.

Le livret inclut les paroles – ce qui est rare dans un live – et une petite histoire narrant l’épopée fictive de la série en question, ainsi que les traditionnelles photos de concert assez impressionnantes. Tout ceci serait bel et bon si un album live ne devait contenir, ben… un album.

On me dira que je pousse un peu. C’est un de mes côtés geeks: si je n’arrive pas à placer une hyperbole, je m’étiole et je dépéris. The Second Death of Pain of Salvation n’est de loin pas le plus mauvais album en public qu’il m’est été donné d’écouter (The Tangent a, en son temps, fait bien pire). Je trouve par contre un peu dommage qu’il s’appuie principalement sur Scarsick, un album qui aurait pu être plus inspiré. C’est aussi le plus récent en date, ceci explique cela.

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200

Une petite note pour annoncer qu’en moins de trois mois, ce blog a atteint les deux cents commentaires, ce qui est sans doute plus que l’ancien en trois ans d’existence. Ne cherchez pas le deux-centième commentaire: c’est moi qui l’ai écrit et c’est une connerie. Comme le centième, d’ailleurs. Enfin bon, vous devriez avoir l’habitude, …

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Lunatica: New Shores

Les enfants, plus ça va, plus je me dis qu’il va falloir réviser un certain nombre d’idées reçues, parmi lesquelles l’affirmation qu’il n’y a pas de bons groupes de métal en Suisse. Lunatica, avec son nouvel album New Shores, est le dernier exemple en date à prouver le contraire.

Lunatica nous sert une variante de métal symphonique, lorgnant à la fois vers le power-metal à la Kamelot et ce style très prisé des disquaires et des narquois (ainsi que des disquaires narquois) dit “métal à chanteuse”; l’étiquette annonce d’ailleurs un “pour les fans de Nightwish et Kamelot” et, pour une fois, ne tombe pas très loin.

On reste quand même nettement plus près du style tout en nuance de Kamelot que de l’épique rentre-dedans de Nightwish; c’est un style qui plaira plus à l’esthète qui écoute ses galettes sur une chaîne stéréo pour audiophile en dégustant un grand cru qu’au métaleux qui rote sa bière en moshant devant la scène.

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The Red Star: Sword of Lies

Il y a certaines œuvres qui peuvent vous mettre les larmes aux yeux, vous couper le souffle et vous projeter dans un univers. Peu arrivent à me faire cet effet, The Red Star, la bande dessinée de l’Américain Christian Gosset est de celles-là.

Le quatrième volume relié, Sword of Lies, vient de sortir et est encore plus intense que les précédents. S’il continue la saga des tomes précédents, il revient également sur l’aube de cette Union soviétique parallèle, dans un monde plus grand que nature où magie et technologie coexistent et où le moindre sortilège vient avec un prix secret et terrifiant.

Le ton est clairement épique: on parle ici de batailles qui décident de la destinée d’une nation, de dieux qui marchent parmi les hommes, le tout avec pour enjeu l’âme humaine et l’avenir de la planète. Mais le point de vue reste à l’échelle humaine et on en revient toujours aux personnages principaux: l’invocatrice rebelle Maya Antarès, Marcus, son époux défunt devenu agent de la Déesse de la Vérité, Makita, la partisanne alt-Chéchène ou même Imbohl lui-même, meneur de la Révolution rouge et fondateur des Républiques socialistes de l’Étoile rouge.

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Campagne d’insécurité

Avertissement: la seule lecture de ce billet peut vous valoir d’être mis sur la liste noire des Gens Qui Pensent Que Les Communiqués Gouvernementaux Antiterroristes Sont Du Pipeau Et Qui Du Coup Ne Valent Pas Mieux Que Des Terroristes Eux-Mêmes. Quand à son auteur, je ne vous raconte même pas…

Bref, tout ceci pour dire que la police londonienne s’est récemment illustrée en lançant plusieurs campagnes de communication sur le thème “dénoncer son voisin, c’est cool“. Comment dit-on “Vichy” en anglais, déjà?

Ce genre de choses a tendance à énerver tout un tas de gens, à commencer par les Londoniens eux-mêmes, qui n’aiment pas qu’on les prennent pour des neuneus. Du coup, sur BoingBoing, Cory Doctorow (auteur par ailleurs de Little Brother) a lancé un concours de détournement de ces affiches. Le résultat vaut la peine d’y jeter un œil.

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JT Bruce: du prog-métal pour pas un rond (ou presque)

C’est une première: je viens de payer pour de la musique gratuite. En l’occurrence, ce n’est pas tout à fait exact: j’ai juste versé une petite somme sur le compte de JT Bruce, un artiste américain qui fait du prog-métal instrumental de plutôt bonne facture. La particularité étant que ses albums sont disponibles gratos sur Jamendo.

Cela fait un petit moment que j’ai découvert Jamendo, un site de musique en ligne qui a l’originalité de ne proposer que de la musique sous license Creative Commons. Je n’y suis pas resté très longtemps: j’ai déjà du mal à écouter sereinement la tonne métrique de disques que j’achète chaque année, ce n’est pas pour en rajouter une couche. Mais là, il se trouve que j’avais un trou dans mes achats, alors je suis allé y faire mon marché.

JT Bruce n’est pas un manche et même s’il n’y a pas tout qui me plaît dans ses albums (notamment des parties chantées/narrées qui n’apportent pas grand-chose), c’est de la belle ouvrage. Je recommande particulièrement son dernier album, Universica, qui est également téléchargeable sur son site.

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Internet et le rapport signal/bruit

Je me permets ici de réagir à la Lettre ouverte à des imbéciles postée par Psychée sur son blog (encore une excuse pour ne pas dessiner, feignasse!). Pas que je me sente concerné par l’adresse, mais plus par la tendance actuelle de prendre tout ce qui se trouve sur Internet pour argent comptant.

Le problème majeur est que, de plus en plus, des “gros” sites (notamment des version en ligne de journaux quotidiens) permettent aux lecteurs de commenter les articles. En soi, ce ne serait pas une mauvaise chose s’il y avait une modération digne de ce nom; le problème, c’est que la modération, ça demande d’avoir du personnel qui suit en permanence les discussions et qui gère les pénibles. En d’autres termes, ça coûte des sous et ça, c’est Mal.

S’il y a bien un truc que j’ai appris ces dernières années, notamment en participant à des conférences, c’est que le social, c’est bien si c’est bien géré; sinon, ça vire très vite au concours de celui qui a la plus grande (gueule), avec l’effet secondaire que l’excité avec un beuglophone est plus visible que cent interlocuteurs raisonnables et pondérés. Du coup, les interlocuteurs raisonnables et pondérés finissent par être dégoûtés et vont voir ailleurs s’ils y sont; restent les excités à beuglophones.

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Pure Reason Revolution: Amor Vincit Omnia

J’ai assez fait mon vieucon™ et couiné sur le manque d’originalité des groupes de rock progressif pour ne pas saluer comme il se doit le nouvel album des grands malades de Pure Reason Revolution, Amor Vincit Omnia.

Avec cependant un avertissement sans frais: cet album devrait venir avec un autocollant “pour public averti” – pas tant pour un éventuel contenu grivois, brutal ou sarkozyste, mais bien parce qu’un mélange de rock progressif, d’électropop et de grosses guitares à la Lenny Kravitz risque de faire des ravages dans l’entendement du progosaure moyen, nourri au Genesis gabrielien ou au Pink Floyd pré-Final Cut.

Avec Amor Vincit Omnia, dont on avait pu avoir quelques aperçus sur le Live at ProgFEST que j’avais précédemment chroniqué, le groupe pousse beaucoup plus loin ses expérimentations musicales, déjà entraperçues dans The Dark Third. L’album alterne des plages très rythmées et rentre-dedans avec des morceaux beaucoup plus électroniques et éthérés.

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Con comme un xénophobe

J’avais vu, sur un autocollant apposé ça et là dans les rues de Genève, “Les identitaires ont un petit zizi.” On ne peut pas vraiment dire que leur cerveau soit particulièrement développé non plus: déjà, il faut vraiment être du genre mou du bulbe pour être fier d’être né quelque part. Une preuve supplémentaire nous …

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Le WTF du jour, édition de printemps

Autant, après le billet sur When Dream and Day Unite, voir apparaître “fétichisme gay” dans les termes de recherche ne m’étonne pas vraiment, autant je me demande ce qui a bien pu justifier “les dalias la plantation a quelle epoque“…

DGM: Frame

Pour faire un bon minestrone d’Ita…

Euh, pardon; je reprends. Pour faire un bon groupe de métal progressif, il faut des bons musiciens, beaucoup d’enthousiasme, l’intégrale des albums de Dream Theater et, le cas échéant, un peu d’originalité. Frame, le dernier album des Italiens de DGM, remplit ces conditions. Mais pas beaucoup plus.

 

Stalin vs. Martians

Vu qu’on approche de la date fatidique, il n’est pas impossible que le jeu vidéo Stalin vs. Martians soit un poisson d’avril très élaboré. En deux mots, c’est un jeu de stratégie en temps réel, à la Command & Conquer, dans lequel la glorieuse armée soviétique, commandée par un Staline disco, s’emploie à repousser les hordes de martiens venus envahir la Mère Patrie.

Watchmen

Il existe un petit nombre de bédés cultes; Watchmen, d’Alan Moore et Dave Gibbons, est inconstestablement de celles-ci. Sur fond de menace nucléaire, elle déconstruit l’image mythologique des superhéros en montrant que, derrière le masque, il y a des hommes et des femmes avec leurs défauts. Ça n’a l’air de rien, comme ça, mais, il y a vingt ans (elle est sortie entre 1986 et 1987), c’était révolutionnaire.

Le film vient de sortir sur les écrans, au grand dam de moult puristes (dont Alan Moore), qui considèrent que toute transposition du format bédé vers celui d’un film est obligatoirement une trahison. Cela ne surprendra personne: la vérité est quelque part entre les hurlements des fans et les aspirations des producteurs.

Par certains côtés, le film est redoutablement fidèle à l’histoire: certaines scènes sont directement décalquées et la plupart des dialogues sont également tirés de la bédé. Il y a des différences, surtout vers la fin, ce qui encore une fois à provoqué un concert de hululements blessés. Personnellement, j’ai été favorablement impressionné par cette volonté de coller à la trame originelle. Zack Snyder, le réalisateur, confessait dans une entrevue avec Wired être lui-même un gros fanboy.

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"À suivre…" le jeu de rôle des romans de quai de gare

Tiens, j’avais ce truc en rayon depuis quelques temps, une idée qui m’avait fulguré pendant des discussions sur divers forums rôlistes francophones: “À suivre…” un jeu de rôle très simplifié prévu pour jouer dans l’univers des romans de quai de gare (pulp, dans la langue de Conan Doyle). L’idée est d’avoir un système qui puisse se jouer …

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