X-Men Origins: Wolverine

L’avantage d’aller voir un film dont on n’attend rien, c’est qu’on est rarement déçu. Ou alors déçu en bien, comme on dit dans notre pays de sauvages. Après avoir été brutalement déçu par les deuxième et troisième volets de X-Men, je n’attendais donc rien de ce Wolverine, qui semblait n’être rien d’autre qu’un gros nanard gay-friendly à la gloire de l’asocial bourrin de service des précédents films.

Surprise: en fait de nanard, on a droit à une honnête série B, avec des scènes d’action bien barrées, un scénario formaté sur un ticket de bus et un impressionnant contingent d’effets spéciaux allant du “whoa!” au carton-pâte mal peint. Ajoutez à cela une pléthore de second rôles dont la présence semble n’être qu’une tentative pour énerver les fans et semer la confusion chez les autres (mention “spéciale” à Deadpool, qui est un des personnages les plus drôles de l’univers Marvel et qui ne sert ici que de faire-valoir) et des gros trous dans la continuité.

Bref, ni franchement bon, ni franchement mauvais, Wolverine pourrait être un film suisse tant il donne l’impression d’avoir été fait avec l’intention de ne pas montrer qu’il y a un gros budget derrière (à mon avis, la moitié est passée dans le générique du début et l’autre dans la bagarre finale). À conseiller à ceux qui veulent voir des bastons débiles et des destructions de décor plus ou moins gratuites, pas à ceux qui cherchent quelque chose de plus complexe (ou qui sont FBDM de l’univers Marvel).

“Jouer avec l’Histoire”

Je dois avouer avoir affiché un certain scepticisme vis-à-vis du projet “L’Atelier du jeu de rôle », dont le premier volume, Jouer avec l’Histoire, vient de sortir chez Pinkerton Press. L’idée d’écrire sur le jeu de rôle a un côté “nombrilisme pour Auteur Pédant” (™ Antonio Bay) dont l’utilité première m’échappait quelque peu.

La lecture de l’ouvrage a en grande partie dissipé mon scepticisme: Jouer avec l’Histoire est une fort intéressante collection d’articles sur l’écriture rôlistique et les termes qu’elle traîte et devrait intéresser tous les auteurs de jeux ou, plus modestement, de scénarios.

Le livres divisé en trois thèmes autour de l’Histoire: dans un premiers tiers, trois auteurs de jeux historiques (Te Deum pour un massacre, Pavillon noir et Maléfices) expliquent leur démarche. Les trois articles suivants explorent le jeu dans un contexte historique, alors que les trois derniers traitent des thèmes sensibles. Le tout est complété par des encadrés traitant de thèmes connexes ou revenant sur des points précis et une introduction présente l’ensemble du projet.

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