Fairyland: Score to a New Beginning

Plus que jamais, il faut se méfier des idées reçues, surtout en ce qui concerne la scène métal: alors que le power-métal mélodique semblait être l’apanage des scandinaves et des germaniques, voilà-t-y pas qu’en terre de France, un candidat sérieux du nom de Fairyland arrive avec Score for a New Beginning. Fairyland, c’est surtout Philippe …

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Pathosray: Sunless Skies

Parmi les terreaux fertiles pour les variétés progressives ou symphoniques du métal, il faudrait un jour citer l’Italie et mettre parmi les exemples le groupe Pathosray, dont le deuxième album, Sunless Skies, est loin d’être inintéressant.

Sur Sunless Skies, Pathosray cultive un savant mélange entre métal symphonique et progressif, probablement plus proche du premier que du second, mais ça se discute. Un gros son, beaucoup de virtuosité, des mélodies bien construites et surtout un travail impressionnant sur les parties vocales.

Le seul défaut de cet album est qu’on ne peut pas vraiment dire qu’il s’aventure hors des sentiers battus. Le son n’est pas exactement d’une originalité folle et les plus médisants pourront même dire que ça leur rappelle l’Asia des années 90 (c’est d’autant plus médisant qu’Asia a fait pas mal de bons trucs dans les années 90).

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Loch Vostok: Reveal No Secrets

Je crois que je suis en train de développer une accoutumance au growl (mais pas une addiction, heureusement). Je ne vois pas d’autre explication au fait que j’arrive à apprécier un album comme Reveal No Secrets, de Loch Vostok.

Loch Vostok est un groupe suédois qui est labelisé “métal progressif”, mais qui emprunte également à des genres tels que le death metal (le growl, justement) et le power metal. Troisième album du groupe, Reveal No Secrets emprunte également au genre trop répandu de l’album de métal produit avec les pieds, ce qui est assez gênant.

Autant j’aurais pu pardonner s’il s’agissait d’un premier effort, autant là je m’inquiète un peu: sans être un désastre complet, le son est très plat avec des claviers qui surnagent. On a un peu l’impression que les claviers ont été montés au maximum, car inaudibles autrement, ou alors carrément rajoutés a posteriori.

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Blogrôle

D’une discussion récente sur Antonio Bay, un forum d’auteurs de jeu de rôle pédants, est née l’idée de faire un blogroll pour rôliste – idée que j’ai immédiatement baptisée “Blogrôle“, histoire d’essayer d’y laisser ma marque sous la forme d’un calembour vaseux. François 6PO, lui aussi rôliste et notamment auteur du webcomic Super Mal Cadré …

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L’Ergartis est arrivé

L’Ergartis. La course du loup, troisième supplément de 32 pages pour Tigres Volants, est sorti chez 2 dés sans faces. Comme souvent dans les suppléments dans la collection La Bibliothèque tachyonique, il contient une partie contexte, qui s’intéresse à l’Ergartis, un vaisseau avec un passé chargé – mi-croiseur de combat, mi-paquebot de luxe – et le clan …

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Marillion: Early Stages

Comme le Saga de cette époque, le Marillion des années 80 (période Fish), c’est un peu ma madeleine de Proust à moi. En moins chiant. Du coup, lorsque j’ai appris que le groupe sortait Early Stages, un coffret de six disques reprenant des concerts “pirates” enregistrés entre 1983 et 1987, mon fanboy intime a sérieusement frétillé. L’objet coûtant quand même son prix et n’étant pas disponible par des sources locales, j’ai quand même pris mon temps avant de l’acquérir.

Première constatation: l’objet s’adresse clairement aux FBDM. Entre la pochette de Mark Wilkinson, dans la plus pure tradition du Marillion de l’ère Fish, et le choix des concerts et des morceaux y joués (double dose de “Grendel”!), on fait clairement dans le fan service le plus éhonté. Et pourquoi pas, après tout: je suis un FBDM de Marillion et j’assume, merde!

La deuxième constatation est que, même si ce n’est pas mon album préféré, le concert de 1987 autour de Clutching at Straws est le bienvenu après une avalanche de “Forgotten Sons” ou de “Fugazi”. En d’autres termes, le coffret met trop l’accent sur les premiers albums, avec des répétitions inévitables, mais malvenues.

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Dream Theater: Black Clouds & Silver Linings

Black Clouds & Silver Linings, le nouvel album de Dream Theater, vient de sortir, vingt ans après When Dream and Day Unite. Putain, vingt ans!

Depuis le temps, on pourrait se dire que la routine s’installe: un album sort avec son lot de bons morceaux et d’autres plus oubliables; la proportion change suivant les albums, il y a les bonnes et les mauvaises années. Dans le cas présent, 2009 est une excellente année pour la cuvée Dream Theater!

Autant le précédent album, Systematic Chaos, m’avait laissé un peu froid (et, avant lui, Octavarium ne révélait sa puissance que dans sa version live avec orchestre), autant ce Black Clouds and Silver Linings m’impressionne.

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Devoir de mémoire: Mes joueurs sont des déviants

Ça, on s’en doutait, mais c’est confirmé: mes joueurs ont – encore – fait dévier le scénario que je leur ai fait jouer samedi. En fait, une partie de jeu de rôle, c’est quelque peu un crash-test entre un scénario et des joueurs qui, souvent, ont d’autres idées.

Dans le cas présent, il s’agissait de ma campagne Tigres Volants “Devoir de mémoire”, celle qui emmène les personnages à la poursuite de secrets millénaires que beaucoup de gens influents (et à oreilles en pointe) préféreraient laisser secret. Ils ont décidé de faire quelque chose que je n’avais pas prévu: explorer des ruines sous la ville de Rome.

Certes, j’aurais pu dire “il n’y a plus rien, tout s’est effondré”, mais d’une part ça m’a semblé un peu dommage, d’autre part les personnages sont un peu tous archéologues et, du coup, leur permettre d’explorer des ruines est assez logique. La bonne nouvelle, c’est que je me dis que je pourrais raccrocher une partie “exploration urbaine” à cette campagne – reste à trouver qu’y faire, parce que déjà que le porte-monstre-trésor, ça va cinq minutes, mais quand en plus il n’y a pas de monstre et pas beaucoup de trésor non plus, c’est moins enthousiasmant.

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Manes: Vilosophe

L’adage qui prétend que le métal mène à tout à condition d’en sortir est une fois de plus vérifié par Vilosophe, album du groupe norvégien Manes. (Leur site ayant disparu, je vous mets un lien vers leur maison de disques code666, qui a encore des exemplaires à vendre)

Bon, la plupart du temps, une fois sortis, les groupes qui s’y essayent ne vont pas très loin ou retournent vite au bercail. Dans le cas présent, Manes, qui était à l’origine un groupe de black métal dans la grande tradition nordique du genre, fait clairement mentir l’adage.

Même si les origines métalliques sont encore présentes, Vilosophe (qui date de 2003) est un album qui lorgne plus vers le post-rock, le rock plus classique et l’électro. J’imagine juste la tête des fans de la première heure qui écoutent ce machin…

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Nemo: Barbares

La France a, de tous temps, produit des groupes de rock progressif de haute volée: Ange, bien sûr, mais aussi Arrakeen ou Lazuli, pour ne citer que quelques noms. J’aurais aimé pouvoir dire que Nemo fait partie de ceux-ci, mais, sur la base de leur dernier album, Barbares, j’ai un peu du mal.

En fait, je crois qu’il a fallu un album de rock progressif pour que je comprenne ce qui m’agace dans la chanson française: le chant. Je ne sais pas ce qu’ont la plupart des chanteurs français, mais leur façon de chanter m’horripile. Je soupçonne que le fait que ce soit précisément en français a un effet aggravant.

Dans le cas présent, Barbares serait un album de néo-prog tout à fait décent s’il n’était desservi par une voix que je trouve particulièrement banale et poussive. Une des caractéristiques du néo-prog est une certaine énergie (propre à propulser le groupe dans le top-50 des variétés, disent les mauvaises langues qui pensent que passer du prog à la radio, c’est de la confiture à des cochons), qui est ici en grande partie absente.

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Tous les chemins mènent ici

Décidément, les jours qui passent et l’analyse de mes logs semblent prouver que l’optimisation des moteurs de recherche est une pratique qui tient plus de l’art que de la science – et sans doute plus de l’art divinatoire, voire de la magie noire. Témoin cette nouvelle fournée de termes de recherche plus ou moins absurdes …

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Steven Wilson, No-Man et Nosound sont dans un bateau…

Parmi la tonne métrique d’albums de rock prog achetés à Paris, j’avais raflé Insurgentes, de Steven Wilson, Lightdark, de Nosound et Schoolyard Ghosts, de No-Man. Presque deux mois plus tard, je suis encore quelque peu perplexe.

Ces trois albums ont ceci de commun qu’ils représentent une tendance plutôt récente du rock progressif, parfois étiquetée “post-prog” pour sa similitude avec le mouvement post-rock (même si cette étiquette s’applique également à d’autres groupes, comme The Mars Volta ou Pure Reason Revolution; enfin bon, vous savez ce que je pense des étiquettes, depuis le temps).

Le groupe emblématique de cette tendance est sans conteste Porcupine Tree. Enfin, je devrais plutôt dire que le personnage emblématique de cette tendance est Steven Wilson, que l’on retrouve dans Porcupine Tree et… No-Man.

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Pourquoi je n'essaie même pas de faire des jeux de rôles horrifiques à mes joueurs

Petite saynète, lue sur le sujet “Carnet noirs” des forums de la Cour d’Obéron: MJ: “Et dans un gémissement moite et effroyable l’essain trépidant des lépidoptères furieux s’assemble en une masse gluante et impie pour laisser place à la forme sombre et démoniaque d’Azazzel, le Seigneur des mouches…” (silence glacé de l’assistance) Puis un PJ …

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Retour de Scandinavie

Bon, techniquement, la Finlande ne fait pas vraiment partie de la Scandinavie, mais on va faire comme si.

Je suis donc rentré hier soir, au terme d’un voyage qui a tourné à la course à Munich (trente minutes pour changer d’avion), aux montagnes russes entre Munich et Genève et à la Bérézina à Genève (pas de bagage, rapport aux trente minutes pour changer d’avion à Munich). Autant dire que je suis un peu éteint.

J’ai bien aimé le voyage en ferry entre Helsinki et Stockholm (et retour); même si le temps était froid, on a eu droit à une mer d’huile, ce qui fait qu’on n’a pas été secoué. Ce qui est heureux: je n’aime pas les voyages en essoreuse; à vrai dire, j’ai connu des wagons CFF qui remuent plus que ça – à l’arrêt. Bon, ça c’est valable la plupart du temps, mais quand le navire manoœuvre, c’est nettement plus bruyant. Comme le ferry fait une pause au milieu de la nuit dans les îles Åland, ça m’a réveillé à quatre heures du matin.

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