Manifeste espagnol pour la défense des droits fondamentaux sur Internet

En Espagne, comme dans d’autres pays, le gouvernement travaille sur une loi du genre “défense de l’économie numérique” qui, comme presque toujours, ne sert à rien d’autre qu’à protéger des vaches à lait qui en sont encore à se plaindre que la radio a tué le théâtre, ou quelque chose dans ce goût-là. Les Espagnols sont assez peu enthousiastes à cette idée et le font savoir par le texte ici présent.

Pain of Salvation: Linoleum

Je vais être bref et franc (qui a dit “ça nous changera”?): Linoleum, le nouvel EP de Pain of Salvation, ne me branche pas. Ce n’est pas un mauvais album, mais je trouve qu’il concrétise une direction prise par le groupe depuis Scarsick qui laisse derrière elle à peu près tout ce je trouvais de génial dans ce groupe.

Exit les passages scandés à la Faith No More, des morceaux moins complexes et plus dans le moule des standards métal progressif. Avec des albums comme Remedy Lane ou l’extraordinaire BE, Pain of Salvation était un groupe unique. Avec Linoleum, il me donne l’impression de rentrer dans le rang.

J’avoue: cet album me déprime un brin. Je sais qu’il a été composé dans des circonstances particulières, nées de l’incertitude faisant suite à la faillite de SPV, maison-mère de leur maison de disque Inside Out, et de l’annulation de leur tournée américaine. Je sais également que ce n’est qu’un EP, quatre morceaux apéritifs (je ne compte pas les deux “bonus”, surtout parce qu’ils n’apportent vraiment rien) avant la sortie de Road Salt en 2010.

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Structurer un scénario

En ce moment, comme vous avez sans doute dû vous en rendre compte (vu que c’est grosso modo l’objet d’un billet sur trois, ces temps), je suis en plein dans la rédaction de la Campagne Lupanar. Enfin, à tout le moins d’un premier jet d’icelle, parce qu’après ça, il va falloir faire un sérieux travail de mise en forme.

J’avais déjà mentionné la partie contexte de cette campagne, qui va avoir sans doute droit à sa section à elle, ainsi que les conseils aux meneurs. Cela dit, ça ne fait pas une campagne: il manque le cœur, les scénarios eux-mêmes.

Pour cette partie, je pense m’inspirer d’une discussion tenue sur le forum Antonio Bay (une fois encore) au sujet de l’écriture de scénarios. Pas besoin de lire toutes les pages du bouzin: suivez le propos initial du Grümph et tout est dit! En substance: résumer le scénario en scènes clés, si nécessaire regroupées en actes, poser les enjeux globaux, saupoudrez d’objectifs clairs et faites tenir le tout en une page. Vus pouvez en voir un exemple sur le Terrier du sieur Grümph, sous la forme d’un scénario Rêve de Dragon Cinquième Âge (une de ses productions maison) intitulé “Grenade thermale” [corrigé].

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Gurren Lagann

Gurren Lagann, c’est un animé d’une saison, vingt-sept épisodes de bargitude pure à base de robots de combats, de vrilles et de lunettes absurdes. C’est juste absolument monstrueux et du pur bonheur.

Je pourrais certes vous parler de l’histoire, centrée sur Simon, un gamin vivant dans une cité souterraine, qui creuse pour gagner sa vie et Kamina, son grand frère rebelle et autproclamé. Je pourrais vous parler des combats entre leur mini-robot de combat, Lagann, qui prend le contrôle des engins ennemis et forme des combos de robots toujours plus puissants. Je passe sur Yoko, la tireuse en bikini avec son fusil antichar (oh, oui!) et sur la foule de bras cassés qui composent la Brigade Gurren.

Là, ce que je vous raconte, c’est à peu près un tiers de l’histoire. Le reste est encore plus grave.

Gurren Lagann

Ce qui fait tout le charme et l’intérêt de cette série, qu’elle est vraiment, complètement, hyperbolique. Les combats sont tous plus barrés les uns que les autres, les adversaires toujours plus monstrueux et incalables – mais ils finissent par tomber. C’est même son thème central: rien n’est impossible; quand on veut, on peut!

Côté graphisme, on patauge dans le nawak le plus total: animation parfaite, mais design façon crobard, rictus caricaturaux et perspective forcée. Les combats sont ultra-bordéliques et souvent grotesques, mais c’est un excellent contrepoint à ce qui se passe: il y a certes une vraie histoire, mais elle sert principalement de trame de fond à un exercice de style en bourrinisme assumé.

Je dois dire que j’appréhendais un peu de voir cette série, qui arrivait sur ma platine DVD précédée d’une réputation dithyrambique, notamment chez les cinglés de RPG.net. Je n’ai pas été déçu. C’est de la mahousse baballe à tachyons inversés!

Comme quoi, si l’on excepte Evangelion, Gainax est capable de faire des trucs géniaux.

(Bon, c’est en anglais, mais je n’ai pas réussi à vous le trouver en VF)

Mettre le bordel dans Wave

Logo Google Wave

Un de mes gros soucis avec la Campagne Lupanar, c’est d’avoir une direction artistique qui tienne la route. Loin de moi l’idée de jeter la pierre à mes deux comparses en la matière, je suis seul responsable de ce que je perçois comme un manque de cohérence artistique dans les divers ouvrages Tigres Volants déjà parus.

Je pourrais sortir pas mal d’excuses, mais, dans un certain nombre de cas, ça venait du fait que je me suis mis la pression pour sortir le supplément en temps et heure pour telle ou telle échéance — en général, la GenCon ou Orcidée — et que, quand on a des échéances, on en arrive souvent à prendre des raccourcis avec la qualité. Je dirais bien que c’est Mal, mais comme je travaille dans la branche de l’édition, ce ne serait juste pas crédible; disons plutôt que c’est souvent nécessaire, mais, dans le cas de ces suppléments, ça ne s’imposait pas.

Je vais donc essayer de ne pas faire la même erreur en posant dès le départ que ce supplément va sortir quand il sortira. Et réciproquement. Je suppose que ce n’est pas une très bonne nouvelle pour ceux d’entre vous (les trois qui restent) qui l’attendent avec la bave aux lèvres (surtout depuis que j’ai parlé d’illustrations érotiques, bande de petits canaillous). Cela dit, il n’est pas impossible que je publie quelques morceaux, voire même une version beta-pas-finie-moche, avant terme.

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