ACTA, le nouvel accord-vampire

Si j’aime bien les théories conspirationnistes, c’est de façon purement distrayante: je les aime dans ma fiction, pas dans ma vraie vie. C’est pourquoi je commence à être sérieusement agacé par l’Accord commercial anti-contrefaçon – Anti-Counterfeiting Trade Agreement ou ACTA pour les intimes.

Déjà, il y a le sujet: il s’agit d’un énième accord sur les questions de droits d’auteur. En soi, ce n’est pas un mal, sauf que je vois mal les différents acteurs impliqués ne pas aller dans le sens des grands intérêts commerciaux qui tentent de contrôler la propriété intellectuelle. Un certain nombre des propositions qui ont filtré laissent entrevoir des mesures réellement liberticides.

Mais le plus gros problème n’est pas là. Ce qui me fâche réellement dans cette histoire, c’est que les négociations qui ont actuellement lieu entre un petit nombre de pays – mais parmi les plus puissants et les plus riches du monde – sont secrètes. Oui, secrètes, comme dans “on n’a pas le droit d’en parler”!

Dans l’absolu, même si cet accord visait à instaurer un infosocialisme global et un accès Internet haut débit universel et non filtré, ce secret resterait quand même absolument inadmissible. Que des organismes privés papotent dans leur coin, à la limite, je veux bien l’admettre, mais la plupart des nations négociatrices sont 1) des nations, donc des collectivités publiques, et 2) des démocraties.

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Katatonia: Night is the New Day

C’est à La Citadelle que j’ai découvert ce que je pensais être le nouvel album d’Anathema et qui s’avère être Night is the New Day, le petit dernier des Suédois de Katatonia. À ma décharge, le métal atmosphérique distillé par cette joyeuse bande de dépressif (oui, c’est très con, mais c’est une image que j’aime bien) a de quoi tromper l’auditeur peu attentif.

Katatonia fait partie de ces groupes qui a commencé sa carrière dans un style un rien brutaliste, genre death/doom/black tendance growl, avant d’évoluer vers quelque chose de beaucoup plus mélodique et atmosphérique. Que les métaleux se rassurent, il y a de beaux restes et l’album compte quand même son quota de grosses guitares bien lourdes.

J’aimais bien Anathema, je crois que j’aime encore plus Katatonia – même si je soupçonne que c’est en grande partie dû à la déception causée par le dernier album des Anglais. J’oserais même une filiation avec le rock progressif par le biais des incontournables Porcupine Tree. Le fait est que Katatonia joue plus sur les atmosphères, les ambiances, que sur l’énergie pure.

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