Enslaved: Axioma Ethica Odini

Si ça continue, vous allez croire que je développe un fétichisme musical hautement suspect pour les groupes de black métal norvégiens, puisque j’ai acheté cet Axioma Ethica Odini de Enslaved en même temps que le Dimmu Borgir. Bon, dans ce cas, Enslaved n’est pas un groupe qui m’était inconnu, puisque j’avais déjà chroniqué leur précédent album Vertebrae.

Car, voyez-vous, Enslaved n’est pas n’importe quel groupe de black métal, du genre à beugler cent cinquante-sept fois “Satan!” en quatre minutes sur fond de guitares sursaturées: c’est du black métal progressif. Ce n’est même pas moi qui le dit, c’est Wikipédia (enfin, la version anglaise; la française parle de “black métal viking”, ce qui signifie sans doute hurler “Odin!” à la place de “Satan!”). Ce qui signifie que s’ils vous atomisent les tympans, c’est avec finesse et recherche (qui ne sont pas les noms des deux guitaristes; je précise, on ne sait jamais).

Autant dire que la comparaison avec l’autre groupe norvégien sus-mentionné ne tient pas très longtemps. Ici, foin de grand orchestre symphonique et de dimension épico-grand-guignolesque: Enslaved, c’est serious metal is serious! D’aileurs, dès les premiers morceaux – “Ethica Odini”, “Raidho” – le groupe donne tout de suite le ton: gros riffs et vocaux mi-growlés, mi-hurlés, en alternance avec une voix plus claire.

Lire plus