Moon Safari : Lover’s End

Dire que j’attendais ce nouvel album de Moon Safari, Lover’s End, est une litote. Hormis le fait que ça me permet de placer le mot « litote » dans une de mes chroniques, la raison de cette attente est à mettre au crédit du somptueux [blomljud], précédent opus du groupe suédois, que j’avais découvert plus tôt dans l’année, mais avec deux ans de retard.

Le gros défaut de ce genre d’attente, c’est qu’elles sont du bois dont on fait les déceptions. Ce qui est une métaphore douteuse, mais passons. Car, si Lover’s End est assurément un très bon album de rock progressif, je lui reprocherais volontiers un manque de folie. Les Suédois ont troqué le foisonnement foutraque et souvent jouissif de leurs précédents albums pour une musique plus posée, plus léchée, mais moins enthousiasmante.

Au reste, est-on vraiment sûr que ces Suédois sont de vrais Suédois de souche et non d’infâmes Californiens immigrés, transfuges d’un avatar méconnu des Beach Boys, convertis au rock progressif par on ne sait quelle épiphanie et qui viennent manger les meubles en kit des vrais Suédois de souche ?

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