Within Temptation: The Unforgiving

Le nouvel album de Within Temptation, The Unforgiving est techniquement mon premier contact avec ce groupe hollandais de métal symphonique à chanteuse et, pour un premier contact, il est plutôt convaincant. Bon, en fait, ce n’est pas tout à fait exact, puisque j’avais déjà chroniqué dans ces pages leur album live, Black Symphony. Ce dernier ne m’ayant pas laissé un souvenir impérissable, je n’attendais pas grand-chose et, pour le coup, la surprise est plutôt plaisante.

Exit les trémolos gothiques, Within Temptation a décidé de se concentrer plus sur le côté symphonique narratif pour un concept-album qui parle de personnes qui se retrouvent du mauvais côté de la vie – non parce qu’ils sont malveillants, mais parce qu’ils ont un jour pris une mauvaise décision – et qui sont engagés par la mystérieuse Mother Maiden pour redresser les torts. On donne dans l’ambitieux, puisque le concept se décline également en comic-book et en courts-métrages.

Déjà, en soit, c’est plutôt impressionnant, mais on est ici pour causer zique, qu’en est-il? Comme mentionné, Within Temptation abandonne ici la plupart de ses oripeaux de métal goth; si j’osais la comparaison, je dirais que le groupe a décidé de sortir de sa crise d’adolescence et d’entrer dans le monde des groupes de métal adultes. Sauf que j’ai du mal à écrire les mots “groupes de métal adultes” sans ricaner intérieurement. Alors sans aller jusque là, on dira que la musique de The Unforgiving fait montre de nettement plus de maturité que ce que j’avais pu entendre du groupe jusqu’à maintenant.

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Scènes de la vie eyldarin: dans le bain*

Cet article est le numéro 4 d'une série de 4 intitulée Scènes de la vie eyldarin

Note d’Alias: comme toutes les trilogies geeks qui se respectent, cette série d’articles sur la vie quotidienne dans la culture atlano-eyldarin comporte un quatrième volet, qui m’est venu après avoir commencé à poster les trois premiers. Au final, je ne suis pas sûr que ces textes, qui composent une sorte de “Fils des Étoiles lite” finiront dans la version finale de la campagne lupanar, mais plus probablement en annexe officielle.

Les Eyldar et, dans une moindre mesure, les Atlani adorent l’eau. La salle d’eau est la première pièce par laquelle on accède à une demeure et rares sont les maisons qui n’ont pas leur propre bassin – qui ressemble souvent plus à une mare qu’à une vraie piscine et dont la flore (et un peu aussi la faune) sert à la pureté de l’eau.

Dans la ville, c’est un peu la même chose : la plupart des agglomérations possèdent des bains publics, le plus souvent au centre et dans un lieu en grande partie ouvert ; l’accès est gratuit et seuls quelques services spéciaux (massages, par exemple) se paient. C’est un lieu central au point de souvent faire partie d’un complexe informel incluant d’autres services publics : gouvernement, dispensaire médical, école, etc.

Autant dire que c’est un lieu où les coutumes vestimentaires sont tout simplement nulles et non avenues – et, en conséquence, où les parties de jambes en l’air (avec vraiment beaucoup de jambes) sont courantes. Mais c’est aussi un endroit où l’on vient volontiers pour discuter affaires ou politique, se raconter les dernières chroniques familiales plus ou moins embellies (ce que les Eyldar appellent la Légende), voire travailler dans un cadre plus agréable.

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Suckerpunch

Hier soir, nous sommes allé voir Suckerpunch, le dernier film de Zack Snyder, qui nous avait déjà pondu 300 et Watchmen. Et, comme la journée était splendide, on en a profité pour aller chez Steph faire le premier barbecue de la saison. Enfin, premier pour moi (et peut-être aussi pour Steph): Sylvie et Isa avaient déjà profité du précédent week-end, pendant que j’étais à Orc’idée, pour sacrifier à la tradition.

Histoire de commencer sobre et classique, j’ai pris un petit paquet de merguez, tandis qu’Isa prenait des côtelettes d’agneau. Steph avait du poulet mariné dans quelque chose qui avait l’air bon, mais pas directement identifiable (et je n’ai bêtement pas pensé à demander), tandis que Sylvie faisait exploser Isa avec ses brochettes d’agneau et d’abricots marinés avec une pointe de curry; Isa et les épices, c’est toujours pas ça. Le tout accompagné de salade et de champignons truffés à la mozzarella et arrosé de Guinness et d’Œil-de-Perdrix.

Bref, miam; une bonne soirée en vérité.

Quoi? Ah oui, le film. Bon, vous avez vu la bande-annonce – et non, ce n’est pas une question: depuis qu’elle passe en boucle sur tous les sites pour geeks, vous avez vu la bande annonce – le reste du film est pareil: des filles en tenues sexy avec des gros flingues et des épées qui combattent des créatures fantastiques dans un style qui tient à la fois de l’anime live-action et du jeu vidéo. Le traitement de l’image est sympa, la musique façon gros rock qui tache est bien aussi, les bastons sont très Feng Shui, le reste est anecdotique.

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Scènes de la vie eyldarin: lèche-vitrine*

Cet article est le numéro 3 d'une série de 4 intitulée Scènes de la vie eyldarin

Si les personnages souhaitent renouveler leur garde-robe, acquérir une arme ou à peu près n’importe quel objet manufacturé, il va leur falloir là encore changer d’habitudes: par exemple, ce n’est pas la peine de chercher une boutique de prêt-à-porter ; il y en a peut-être une ou deux dans la zone internationale du starport de Terfalindar, mais elles ne sont fréquentées que par des touristes et ça se voit au style (moche et flashy) comme aux prix (idem).

Silestarin compte par contre quelques tailleurs tout à fait compétents, comme Syryn Ethiliar, une Eylwen plutôt traditionaliste dans son style et ses créations, mais curieuse et amicale, ou Maenan Kirias, un Atalen qui a beaucoup voyagé et qui a des idées (bien arrêtées) où l’originalité le dispute à l’enthousiasme, ce qui n’est pas toujours une bonne nouvelle. Les pensionnaires du Domaine ont leurs préférés et peuvent conseiller les personnages, suivant ce qu’ils recherchent (et s’engueuler sur le sujet). Évidemment, tous sont plutôt spécialisés dans les styles atlani ou eyldarin, mais peuvent, si on insiste, aller chercher des modèles de stylistes plus compatibles avec des goûts terriens.

Si la boutique du tailleur a toutes les apparences d’une échoppe médiévale, il ne faut pas s’y tromper : l’outillage est moderne et juste conçu pour avoir l’air ancien ; de plus, le plus gros du travail est accompli par une micro-usine spécialisée dans la confection, sur la base de modèles ensuite soigneusement personnalisés par le tailleur, qui ensuite s’occupe également des finitions.

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Scènes de la vie eyldarin: faire son marché*

Cet article est le numéro 2 d'une série de 4 intitulée Scènes de la vie eyldarin

Ne cherchez pas d’épicerie à Silestarin : il n’y en a pas. Le plus souvent, les habitants achètent leur provisions via les services de l’intendance. Les habitats du système produisent une grande partie de ce qui y est consommé, mais les importations peuvent facilement être ruineuses. Il y a aussi le marché, dont une partie de la vingtaine d’étals qui occupent tous les deux jours la place centrale du village.

Scènes de la vie eyldarin: prise de contact*

Cet article est le numéro 1 d'une série de 4 intitulée Scènes de la vie eyldarin

Dans cet article et les deux à suivre, je vous propose une petite immersion dans la sphère culturelle atlano-eyldarin et quelques idées de saynètes, conçues pour meubler des temps morts et donner aux joueurs un petit aperçu de la vie quotidienne. Commençons par quelques généralités.

Cybercafé 2300

Cybercafé 2300

Magnum: The Visitation

Ah, Magnum! Toute ma jeunesse que ce nouvel album The Visitation, à l’imaginaire forgé par les Tolkien et Moorcock, sans oublier les pochettes psychédélico-fantastiques signées Rodney Matthews, imaginaire qui chez moi cotoyait les premiers bouquins de jeu de rôle. Oui, enfin, sauf que non. D’une part, j’ai toujours un peu dix-sept ans dans ma tête (ou alors je n’ai jamais été jeune, c’est selon) et, d’autre part, en vingt-cinq ans, les albums de Magnum n’ont jamais été très loin dans ma musicothèque, même pendant les cinq ans de split du groupe à la fin du XXe siècle.

N’empêche qu’à l’écoute de ce tout nouvel album, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il pourrait tout aussi bien pu dater du milieu des années 1980, contemporain de Vigilante, premier album du groupe que j’aie eu. Si l’on excepte les tous premiers albums, emprunts d’une influence Jethro Tull, Magnum a de tous temps déroulé sa recette d’un rock progressif mâtiné de hard-FM au service de compositions qui sont autant d’histoires épiques à base de dragons, de licornes, de mages et de fées (et de tranchées de la Première Guerre mondiale, aussi). En y repensant, typiquement le creuset auquel de nombreux groupes comme Nightwish sont venus s’abreuver quelques années plus tard, bien qu’avec un traitement différent.

Avec Magnum, la musique claque au vent, non pas comme un étendard funèbre, mais au contraire comme une bannière d’espoir; c’est la musique des héros qui montent au combat au ralenti (explosions à l’arrière-plan optionnelles). Lancez “Black Skies” et regardez les dragons voler! Partez à l’assaut des tyrans avec “Freedom Day”! Chassez les troupe du Seigneur Noir au son de “Midnight Kings”! Alors bien sûr, entre deux morceaux qui poutrent, histoire de faire souffler les bêtes, on a droit à des bluettes moins enthousiasmantes, du genre “Wild Angels” ou “Tonight’s the Night”, mais bon, ce n’est pas très grave.

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Maserati: Pyramid of the Sun

J’ai un peu honte: je n’ai appris l’existence de Pyramid of the Sun, dernier album en date des Américains de Maserati, par un des moyens les plus détournés qui soit: un compte-rendu de concert dans Charlie-hebdo, qui plus est d’un concert à Lausanne. Ce qui me met vraiment la honte, c’est que je considère Maserati comme étant un des meilleurs groupes de post-rock, notamment via leur album Inventions for a New Season, sorti en 2007. Avoir pu perdre ce groupe de vue à ce point, c’est pas très flatteur pour ma réputation…

Je pourrais prétendre qu’ayant appris la mort de Jerry Fuchs, batteur et âme du groupe, j’avais présumé le groupe disparu avec lui, mais la vérité est que j’ai simplement zappé. Je me ferais bien hara-kiri avec un MP3 émoussé, mais c’est contre mes principes (en plus du fait que, du temps que je passe à travers la graisse, je suis encore là demain). Ma repentance consistera en vous parler de ce nouvel album, paru donc fin 2010 (ça va, je n’ai donc pas trop de retard) et qui est un autre remarquable exemple du style particulier de post-rock propre à Maserati.

On y retrouve les textures de guitares tissant des ambiances complexes et plombées sur des morceaux parfois très longs (jusqu’à huit minutes et plus), appuyés par une rythmique ultraprésente, une sorte de métronome qui appuie les mélodies et dont le groupe sait jouer pour ménager des pauses dans les compositions. Plus généralement, la musique de Maserati se distingue souvent par une dynamique propre et très communicative: on sent vraiment le côté road-movie, principalement alimenté par la rythmique, mais également par un sens de l’énergie dirigée vers un but commun. Maserati va quelque part et a une assez bonne idée d’où.

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Orc’idée 2011

Et c’est reparti, comme chaque année, pour le compte-rendu de la convention Orcidée ! Un événement tellement bien rodé qu’on pourrait le résumer en une formule de carte postale : « Temps magnifique, wish you were here. » Car, comme à la télé, le soleil brille toujours sur Orcidée. Bon, ce n’est pas tout à fait vrai et je me souviens qu’on a bien dû avoir un ou deux jours de pluie sur les vingt dernières éditions (généralement quand la thématique implique des pays chauds, rien que pour embêter), mais cette année, soleil radieux et thermomètre tutoyant les vingt degrés ont vu fleurir les parties en terrasse ; pas mal pour un premier week-end d’avril !

Orcidée, ce sont des jeux, des jeux et encore des jeux. Près de cent tables officielles au cours du week-end, plus une palanquée de parties « pirates », une bonne douzaine de stands avec des éditeurs (2 dés sans faces, bien sûr, mais également ForgeSonges, les Écuries d’Augias ou Silentdrift), des clubs (l’inénarrable Space Fridge et ses jeux de fins de banquet, le SIDH ou Jdr-Poly, régionaux de l’étape), des associations (Swiss Made JDR, le Site de l’Elfe Noir, la Voix de Rokugan) et des boutiques (le Xénomorphe, Managames). Plus une conférence-présentation sur le grandeur-nature en Suisse et dans le monde, le samedi.

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Mastodon: Live at the Aragon

En théorie, l’arrivée de cet album Live at the Aragon de Mastodon avait largement de quoi m’émoustiller. Je veux dire, Crack the Skye était un album monstrueux, un joyau noir aux confluents du métal, du rock progressif et du post-rock, un truc de furieux bien comme il faut. En live, ça doit donner.

Après une première, puis une seconde écoute, je me suis remis Crack the Skye dans l’oreille histoire d’être sûr de n’avoir rien raté au film. Cela confirme ma première impression: si je ne doute pas que Mastodon, en live, ça doit donner, en album live, ça donne nettement moins.

Je soupçonne que le problème vient de la musique de Mastodon elle-même: ultra-technique, elle laisse assez peu de place à l’improvisation et, du coup, se retranscrit assez mal dans le cadre d’un enregistrement en public, qui est un domaine où règne souvent l’à peu près et l’improvisation. Quand on est dans la salle, ma foi, l’énergie du groupe doit largement compenser les – petites – maladresses technique, mais calé chez soi dans un fauteuil, ces mêmes peccadilles me font grincer des dents.

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Oh-ho…

Je crois que la gravité artificielle vient de lâcher.

Ça devait arriver.

Je savais que ce n’était pas une bonne idée d’acheter un blog d’occasion. Ça a l’air cool, comme ça, pas cher et tout, mais au final, y’a toujours des trucs qui cassent au moment où on s’y attend le moins, des plug-ins périmés depuis la chute de l’URSS ou des bouts de code qui ont dû être écrits en ADA, ou quelque chose dans le genre.

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