Quantum Fantay: Bridges of Kukuriku

À l’écoute de Bridges of Kukuriku, dernier album en date de Quantum Fantay, nombreux sont sans doute ceux qui ont hurlé au plagiat, tant il ressemble à du Ozric Tentacles: même space-rock déjanté, mêmes virgules électroniques qui partent dans tous les sens comme autant de feux d’artifice, même flûte, le tout, sur le même fond de rock limite métal. Personnellement, je le vois plutôt comme un passage de relais.

Alors que le groupe anglais aligne bientôt trente ans d’existence et, sans vouloir médire, commence un chouïa à tourner en rond (je n’ai pas été très convaincu par leur dernier album, The Yumyum Tree), les p’tits Belges qui montent se lancent dans l’aventure avec enthousiasme et, au fil des ans, de plus en plus de maturité. J’avais quelques réserves sur les précédents albums de Quantum Fantay, elles sont complètement dissipées à l’écoute de Bridges of Kukuriku.

En six morceaux qui, à une exception près, font entre huit et neuf minutes, Quantum Fantay pose les contours de son univers musical: une version modernisée et très rock de ce qui aurait pu être la bande-son d’un film de science-fiction expérimental des années 1970, mélangeant le rock psychédélique de Hawkwind, le rock progressif de Yes ou de Genesis, le rock électronique de Tangerine Dream et des éléments plus hard-rock; “Portable Forest” est peut-être l’exemple le plus marquant de ce style.

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