Pain of Salvation: Road Salt Two

Après le dernier Anathema, on continue notre série des albums controversés de 2011 avec Road Salt Two, de Pain of Salvation. Controversé, parce que le moins qu’on puisse dire de la route prise par ce groupe suédois de métal progressif depuis Road Salt One l’année passée, c’est qu’elle ne plaît pas à tout le monde.

Sans suspens, cet album continue sur la même voie que le premier: un rock sudiste avec une grosse dose de blues, une musique râpeuse, crépusculaire, qui sent un mélange de route surchauffée, de sueur et de bière tiède. Bref, une musique qui n’a somme toute qu’un rapport très lointain avec le métal progressif des origines.

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Neal Morse: Testimony 2

Je dirais bien que Neal Morse – dont je vous avais déjà parlé pour son triple live – est un diable d’homme, mais comme c’est un fervent chrétien, ça pourrait être mal perçu; n’empêche que son deuxième album autobiographique, Testimony 2, prouve sans aucun doute l’un et l’autre.

Alors oui, comme souvent avec l’animal, ça cause Dieu et Jésus – mais pas tous les saints, parce qu’il est quand même proche de la doctrine protestante – alors si vous êtes allergique à ce genre de folklore, vous risquez d’avoir du mal. Cela dit, une fois posé, cela vaut largement la peine de s’accrocher, parce que c’est un musicien hors pair, un des plus grands noms du rock progressif.

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L’oxymore du jour: site Internet gratuit

C’est une phrase qui a fait son chemin sur Internet, née semble-t-il sur MetaFilter et qui m’est parvenu via l’inénarrable Pogo (qui signe ici sous le nom de Greg; oui, comme le docteur House):

If you are not paying for it, you’re not the customer; you’re the product being sold.

Traduit en français: “si vous ne le payez pas, vous n’êtes pas le client, mais le produit”. Variante de l’inusable TINSTAAFL, there is no such thing as a free lunch – « il n’y a pas de déjeuner gratuit » en français. Note aux fans de Heinlein: l’expression est antérieure à son utilisation dans Révolte sur la Lune.

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Anathema: Falling Deeper

C’est rien de dire que j’appréhendais l’écoute de Falling Deeper, le nouvel album d’Anathema! La raison de cette appréhension tient en ce que les annonces avant-coureur faisait état d’un album à la Hindsight – or, s’il y a un album dont j’ai pensé (et écrit) pis que pendre, c’était bien celui-là.

Je ne sais pas si c’est cette appréhension, si les morceaux retravaillés font partie d’une série d’EP que je n’avais jamais écouté auparavant ou si, plus simplement, la qualité intrinsèque de l’album, mais je suis déçu en bien. OK, c’est un peu une excuse à deux balles pour placer un helvétisme, mais je trouve sincèrement que Falling Deeper est beaucoup plus écoutable que Hindsight.

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District 9

Séance de rattrapage DVD hier soir avec District 9, film de science-fiction sud-africain de Neill Blomkamp que tout le monde, son frère et son petit chien a déjà vu depuis sa sortie en 2009. Et ce pour une bonne raison: il est bordélique, mais très bien.

Si l’idée de base – un peuple extra-terrestre forcé de vivre sur Terre dans un bidonville – n’est pas complètement originale (Alien Nation l’avait déjà faite, vingt ans avant), le propos résonne de façon différente dans une Afrique du Sud pas si post-apartheid que cela. Surtout, la forme, mélangeant un film traditionnel “caméra sur l’épaule” et des extraits de “fauxcumentaires” et d’émission de télévision, lui donne une force particulière.

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Un monde de bouts (A World of Ends)

Je vous avais déjà parlé du texte de Doc Searls A World of Ends, qui est sans doute la meilleure explication jamais écrite sur ce qu’est et, surtout, ce que n’est pas Internet. J’ai récemment noté que la version française, Un monde de bouts, n’était plus disponible en ligne; je l’ai donc copiée sur ce site depuis la Wayback Machine avec l’autorisation de son traducteur, Christophe Ducamp.

“L’art d’avoir toujours raison”, d’Arthur Schopenhauer

Ce lundi, un de mes amis Facebook – qui se trouve être élu municipal UDC – postait un lien vers un de ces articles trollesques qui font la joie des âmes simples et des lecteurs de 20 minutes, le quotidien des gens qui ne savent pas lire. Le sujet n’est pas très important, ce qui m’avait frappé, c’est que le premier réflexe des commentateurs était de répondre au troll mentionné par un autre troll bien connu: “retourne dans ton pays”.

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Amplifier: The Octopus

Cela fait un moment que The Octopus, troisième album du groupe anglais Amplifier, tourne dans mes playlists et que je me promettais de vous en parler. Ça fait également un moment que je me demandais ce que j’allais bien pouvoir en dire.

Parce que dans le genre “grand mélange suspect”, impliquant du rock progressif, du rock alternatif et des bouts de métal progressif à la Tool, on ne peut pas dire que c’est un album qui facilite la critique. Le fait qu’en plus, ce soit un double album totalisant un chouïa plus de deux heures de musique n’aide pas non plus.

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Orphaned Land: Mabool

Ça faisait longtemps que je ne vous avais pas parlé d’un groupe de métal aux origines exotiques. Enfin non, pas si longtemps que ça, mais pour moi ça fait quand même longtemps. Donc, Orphaned Land, groupe de métal progressif israélien, propose avec Mabool: The Story of the Three Sons of Seven (mais on va juste dire Mabool) un concept-album inspiré du Déluge biblique (Mabool en Hébreu).

Quand je dis “inspiré”, ce n’est pas juste l’histoire et un vague thème orientalisant: Orphaned Land (qui se définit comme un groupe israélo-arabe) propose avec cet album un mélange entre métal progressif symphonique à grand spectacle et musique traditionnelle juive et arabe. Du coup, cet album est un peu le “grand-père” des groupes de métal oriental comme Amaseffer ou Myrath.

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Dream Theater: A Dramatic Turn of Events

Attendu de longue date – surtout après une prestation à la Loreley pauvre en nouveautés – le nouvel album de Dream Theater s’appelle A Dramatic Turn of Events et, sans admettre qu’il mérite son titre, il présente un changement marqué par rapport au précédent, Black Clouds and Silver Linings.

D’une part, c’est le premier album avec Mike Mangini, nouveau batteur qui remplace Mike Portnoy, parti (ou poussé) vers de nouveaux projets. Autant vous l’avouer tout de suite, je n’ai pas noté de différence. À mon avis, la différence principale est d’ordre musicale: avec A Dramatic Turn of Events, Dream Theater essaye des choses.

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Asmoday 2011

Je n’irai pas jusqu’à dire que l’organisation de cette édition 2011 d’Asmoday, la convention de jeu organisée par Asmodée, était une divine surprise, mais le fait est qu’on a un peu été prévenu à la dernière minute.

Cela dit, même si ce n’était clairement pas un événement orienté jeu de rôle, en l’absence d’un Monde du Jeu cette année, Antoine et moi nous sommes dit que ce serait une bonne chose que 2 dés sans faces soit représenté dans une convention parisienne.

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“Boneshaker”, de Cherie Priest

Du steampunk, du western et des zombies, c’est le cocktail que propose Boneshaker, roman de l’Américaine Cherie Priest dont j’avais entendu parler via BoingBoing et io9 et que j’ai acheté à Dublin. Soyons honnête : je n’aime pas les zombies et je ne raffole pas du western, mais la mention « steampunk » est souvent suffisante pour me faire acheter un peu n’importe quoi.

Un lupanar couché (sur le papier)

Ça m’a pris un petit moment, entre les pauses-déjeuner au bureau et les pauses en Irlande, mais j’ai enfin terminé ma relecture et les corrections y relatives de la Campagne Lupanar. Il faut dire que 144 pages, soit 70 000 mots, ça ne se relit pas en une soirée entre deux épisodes de NCIS.

Techniquement, c’est une phase qui n’est pas encore complètement terminée: pour bien faire, il faudrait qu’au moins une, voire deux autres personnes y jettent un œil – chose que je compte déléguer un de ces quatre. Mais en l’état, c’est un manuscrit épuré de ses plus grosses scories, quelque peu remanié et, surtout, qui me convient.

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Robot Chicken: Star Wars

Hier soir, tard, j’entend Isa hurler de rire depuis le salon: elle était en train de regarder Robot Chicken, une série qui passe dans Adult Swim, le programme explicitement pas-pour-les-enfants de Cartoon Network. Et pas non plus n’importe quel épisode de Robot Chicken: ceux spécial Star Wars.

Il faut vous dire que Robot Chicken est une série parodique, réalisée en animation de figurines genre Ken et Barbie, qui ressemble à une sorte de zapping dément entre extraits ultracourts de quelques secondes et mini-épisodes d’une ou deux minutes. Je me rappelle distinctement d’une très courte scène montrant Adam et Ève, vêtus de feuillages, et la seule réplique d’Ève: “Y’a encore une couille qui dépasse, là.”

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Superman: Red Son

Je dois avoir un don: l’hôtel où nous étions à Dublin était pile en face de la boutique Sub City Comics. Du coup, j’en ai profité pour acheter une histoire qui me faisait de l’œil depuis un petit moment: Superman: Red Son, de Mark Millar (scénario), Dave Johnson et Kilian Plunkett (dessins), Andrew Robinson et Walden Wong (encrage).

J’ai beau ne pas être un fan des histoires de superhéros et surtout n’avoir aucune affinité particulière pour Superman, l’idée de voir ce personnage emblématique des comics comme icône de l’Union soviétique avait largement de quoi titiller mon goût de l’uchronie (ainsi que mon fétichisme suspect pour tout ce qui porte une étoile rouge).

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Torchwood: Miracle Day

L’annonce de Miracle Day, quatrième saison de la série britannique Torchwood – par ailleurs spin-off de Doctor Who – avait de quoi laisser sceptique même le fan le plus endurci. D’abord, il s’agit de succéder au spectaculaire Children of Earth et, ensuite, de survivre à un production américaine.

Eh oui, exit les épisodes so british aux effets spéciaux un peu kitschouilles et bonjour les superproductions US, avec beaucoup d’explosions et des conspirations à la X-Files. Miracle Day part d’un évènement si énorme que personne n’y avait jamais pensé: et si plus personne ne mourrait sur la planète Terre? Et pas seulement pour un seul jour, mais plus du tout.

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Flattr en août 2011

Je ne sais pas si ce sont les vacances, si le contenu n’était pas inspirant (ou inspiré) ou si c’étaient juste les autres mois qui étaient exceptionnels, mais, en termes de dons Flattr, c’est un petit mois, avec 53 centimes d’euro reçus.

Curieusement, c’est le bouton global du blog qui a reçu le plus gros des dons, avec deux clics et 29 centimes, suivi par l’article sur les petits utilitaires et programmes pour Mac (25 centimes) et celui sur le film Cowboys & Aliens (cinq centimes tout mouillé).

De mon côté, j’ai flattré deux articles de Numerama: l’un sur les brevets Motorola rachetés par Google et l’autre sur les délits jugés moins graves que le partage de fichiers. Le fort divertissant site cybergauchiste Reflets a eu droit à trois clics, pour des articles sur la pub en ligne, la vraie-fausse pétition des vrais-faux riches français et l’affaire Amesys, cette filiale de Bull qui fournissait du matériel d’écoute au régime de Kadhafi.

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Instantanés irlandais

Départ de Sligo, un peu moins de trois heures de route et retour à Dublin. Comme me le fait remarquer Isa, on a eu droit à l’été irlandais: hier matin. Bon, ce n’est pas tout à fait vrai: je soupçonne qu’en fait, tout le soleil irlandais est squatté par les Dublinois, puisqu’on a eu droit à une météo estivale pour notre – courte, pour cause de fatigue – balade dans la capitale.

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