Alhma Mater: Nova Era

Trouver des nouveaux groupes de métal progressif, comme les Espagnols d’Alhma Mater, ce n’est pas très difficile: il faut avoir de bonnes sources. Dans le cas présent, c’est Progarchives.com qui a attiré mon attention sur ce Nova Era d’excellente facture.

Alhma Mater propose un métal progressif qui s’inspire plus de Fates Warning ou même de Redemption que du classique Dream Theater, avec notamment des claviers présents, mais nettement en retrait. L’influence Redemption est nettement perceptible sur des morceaux comme “La promesa”, “Ira” ou “Morir en el intento”, tandis que les deux parties de “Un dia gris” rappellent plus Dream Theater.

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Paul

La séance rattrapage DVD de ce samedi avait pour nom Paul, un film pour nous, les geeks (et geekettes)! Qu’on en juge: Nick Frost et Simon Pegg (à qui on doit déjà Hot Fuzz) campent deux Anglais fan de science-fiction qui, en rentrant de la Comic-Con à San Diego, décident de louer un camping-car pour faire “la route des OVNI”. C’est sur cette route que, par hasard, ils tombent sur Paul.

Paul est petit, vêtu d’un short et de tongs, la peau grise et une grosse tête; en d’autres termes, Paul est un extra-terrestre de type “Petit Gris”. Visiblement, il s’est pas mal acclimaté, surtout pour tout ce qui est gros mots, alcool et clopes; c’est juste que ses gardiens actuels ont décidé qu’il leur était désormais plus utile mort que vivant. Du coup, Paul a lancé un SOS et doit rejoindre l’endroit de son crash avec toute une meute d’agents fédéraux aux fesses. Bon, la meute en question ne compte que quatre personnes pas particulièrement futées, mais c’est du genre crampon.

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Les Valaisans dans l’espace / La Guerre des Romands

J’ai un aveu à vous faire: je suis Valaisan. Ah, vous le saviez déjà? Bon, en fait de Valaisan, j’ai toujours vécu à Genève, j’aime les loups et je suis écolo. Donc d’après John Bonvin, capitaine du VSS Couchepin et héros de la websérie Les Valaisans dans l’espace et de La Guerre des Romands, le petit film qui la conclut dans un zouli DVD, je suis un putain de dégénéré.

Ce qui ne m’empêche pas d’avoir été maintes fois plié de rire devant la petite heure de délire science-fictionnesque à très forte connotation helvétique. Parce si vous pensez que certaines de mes références locales sont un peu pointues, là vous allez être méchamment largués! La série raconte donc l’odyssée du VSS Couchepin, vaisseau spatial voyageant dans l’infini en quête d’AOC et d’une terre pour les Valaisans. D’ailleurs, c’est bien simple: il contient tout le Valais.

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“That Darn Squid God”, de Nick Pollotta et James Clay

Londres, en 1881, se remet à peine de dramatiques évènements – pudiquement surnommés The Troubles – lorsqu’une nouvelle menace plane sur la ville et sur le monde: un dieu-pieuvre destructeur se prépare à revenir sur Terre y semer terreur et destruction. Mais c’est sans compter sans la force, le courage, l’ingéniosité et la britannicitude du professeur Felix Einstein, de sa nièce Mary et du bouillonnant aventurier Lord Carstairs qui, affrontant les hordes de cultistes et d’autres périls, comptent bien empêcher ce funeste destin.

Je dois avouer que la première chose qui m’a fait acheter That Darn Squid God, c’est le duo créatif qui en est l’auteur: Nick Pollotta et James Clay – ce dernier étant plus connu de nos services sous le nom de Phil Foglio (et les connaisseurs du bonhomme et de son œuvre ricaneront au choix du nom de plume). Ils avaient précédemment commis l’hilarant Illegal Aliens (d’ailleurs illustré par Foglio) et la perspective de lire le même genre de délire, en plus sur un thème qui m’est cher – le démontage de Cthulhu à l’arme lourde – ne pouvait que m’enthousiasmer.

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La culture, ce n’est pas comme la confiture

Je vais sans doute enfoncer des portes ouvertes avec ce billet, mais, entre mes propres élucubrations sur les archives rôlistes et la récente actualité autour de SOPA et MegaUpload, j’ai l’impression que les acteurs traditionnels n’ont pas compris le problème majeur de leur approche industrielle de la culture. À savoir que ça se copie tellement facilement qu’essayer de la contrôler par ce canal est, au mieux, voué à l’échec.

Bon, par “culture”, il faut comprendre les livres, l’audiovisuel; pour le moment, certaines expressions artistiques (peinture, sculpture, architecture, théâtre) sont encore épargnées par les grands bouleversements du numérique. Pour le moment, parce qu’entre les imprimantes 3D et l’augmentation spectaculaire des résolutions d’écran (et du relief), combien de temps faudra-t-il avant que l’on puisse reproduire la Victoire de Samothrace chez soi (bon, mieux vaut prévoir un grand salon…) avec un fichier numérique et quelques projecteurs?

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Thy Catafalque: Rengeteg

Entre le nouvel album d’Alcest et, dans un style passablement différent, ce Rengeteg du projet hongrois Thy Catafalque, l’année commence décidément très fort pour les groupes de métal non conventionnels. Parce qu’il faut bien le dire que “non conventionnel”, avec cet album né du cerveau fébrile du multi-instrumentiste Tamás Kátai, ce n’est que le prénom!

Il doit y avoir quelque chose avec les groupes d’Europe de l’Est, parce que le mélange entre métal d’avant-garde, ambiances électroniques et sonorités ethniques de Rengeteg me rappelle beaucoup Negură Bunget. Mais avec Thy Catafalque, on n’est pas vraiment dans le registre du black métal des pâturages, mais dans des ambiances plus mécaniques qu’organiques. Encore que… Rengeteg, me dit-on, signifie en hongrois “vaste forêt sans chemin”. C’est plutôt bien trouvé.

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Et moi, et moi, et moi…

Ces temps-ci, le site d’information OWNI a un dossier très intéressant sur l’avenir de la démographie mondiale et, plus précisément, la chute de la natalité, volontaire ou non. Je profite du dernier article en date, intitulé Les idéologues d’un monde sans enfant, pour attirer votre attention dessus, même si je vous conseillerais de commencer plutôt par Après 2050 l’espèce humaine s’éteindra. Intéressant, mais, comme l’indique le titre, un peu biaisé.

Autant vous prévenir tout de suite: je n’aime pas les enfants. Non pas que je suis d’avis qu’il faut tous les tuer (bien qu’entre nous, les enfants, ben c’est pas des gens comme nous), mais c’est comme la glace à la vanille. C’est un choix 100% égoïste (partagé tout de même avec mon épouse), que je n’essaye même pas de rationaliser avec les arguments habituels des anti-parents: je n’aime pas ça et je n’en veux pas.

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Anima Morte: The Nightmare Becomes Reality

Si je vous parle aujourd’hui d’Anima Morte et de son album The Nightmare Becomes Reality, c’est en partie parce que la Confrèrie secrète du rock progressif m’a adressé un avertissement: à force de parler de jeux de rôle et de bouquins, je risque de perdre ma carte de prog-head et, du coup, n’être plus réduit qu’à chroniquer du Justin Bieber. Franchement, personne n’a mérité ça. Même Justin Bieber.

En partie seulement, parce qu’il s’agit d’un très bon album de rock progressif instrumental, même s’il y a un peu tromperie sur la marchandise. En effet, et comme vous pouvez le juger sur la pochette, tout est fait pour suggérer une ambiance façon musique de film d’horreur italien de la “grande époque” Dario Argento et consors. La musique, cependant et quoi qu’excellente, n’a qu’un rapport assez ténu avec une bande originale. Et en fait d’Italie, le quatuor derrière Anima Morte est suédois.

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Quelques épitaphes pour MegaUpload

Donc voilà. Si ça se trouve, l’affaire SOPA a tellement vexé les services gouvernementaux américains qu’ils viennent de lâcher le FBI sur le site de téléchargement MegaUpload. Fermeture, énervement des Anonymous, hurlements des pro-copie, mouvements de mentons politiques, délire médiatique; la routine, bienvenue en 2012.

Pour ma part, je ferais bien mon Desproges en disant que je prendrai deux fois des pâtes, mais ce n’est pas tout à fait exact. Soyons clair, je ne regrette aucunement la fermeture de ce site aux pratiques commerciales douteuses, mais je me permettrai des remarques sur trois points.

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Le Salon de l’automobile soviétique

Le Salon de l’automobile soviétique

Greylevel: Hypostatic Union

J’entends déjà ceux (= celui) qui se gausse des noms abscons si communs dans le rock progressif ricaner de ce Hypostatic Union, signé des Canadiens de Greylevel. C’est de bonne guerre, surtout quand l’album est de qualité, ce qui est le cas.

La musique de Greylevel est un mélange étrange entre le rock progressif mélancolique contemporain de Porcupine Tree, des attaques de guitares assez lourdes (j’y trouve des traces de Naïve, mais je fais peut-être une fixation) et, par-dessus tout cela, des nappes de claviers aux sonorités me rappelant beaucoup ce qui se faisait dans le prog semi-obscur des années 1980 (voire dans le rock électronique de Tangerine Dream ou de Klaus Schulze). 

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“Mon dictionnaire de Genève”, d’André Klopmann

Je rassure tout de suite les autres: il n’est pas nécessaire d’être genevois pour apprécier ce sympathique petit bouquin qu’est Mon dictionnaire de Genève, signé André Klopmann. Certes, ça aide quand même un peu de connaître la ville et son histoire, mais ce dictionnaire contient son lot de perles accessible à tout un chacun. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle, parce que des “vrais” Genevois, il y en a somme toute assez peu à Genève (et pas beaucoup plus ailleurs non plus, en fait).

Éclectique, forcément biaisé et impertinent, son sous-titre le résume fort bien: “De A comme Ador à Z comme Zep.” On y trouve donc autant des notices biographiques sur des grands personnages historiques, certains mondialement connus (sauf, parfois, à Genève même), que des notes sur la culture populaire contemporaine, comme Le Beau Lac de Bâle ou Zep (ce dernier réussissant à être à la fois mondialement connu – même à Genève – et représentant de la culture populaire).

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Les badges du jeu de rôle

L’idée est à mettre au crédit de Cédric Ferrand, auteur de Wastburg et moitié de Hugin & Munin (je n’ai jamais sur qui était qui, mais ce n’est pas grave). En d’autres termes, si elle vous casse le cerveau, c’est de sa faute.

L’idée, donc: et si on intégrait au jeu de rôle sur table le concept de badges ou de trophées – en anglais, achievements – des jeux vidéos pour récompenser des actions particulières. Je cite le coupable l’auteur:

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Discipline: To Shatter All Accord

Je me méfie des critiques dithyrambiques; vous devriez aussi, d’ailleurs, y compris des miennes. Dans le cas présent, celle de To Shatter All Accord du groupe anglais Discipline (et non allemand, bande de petits rigolos), parue récemment sur Progressive Area – site que j’aime d’autant plus que j’y ai de temps à autres mes entrées – m’a paru suspectement enthousiaste, ce d’autant plus qu’elles s’ajoutaient à d’autres, lues elles sur Progarchives.

Vous me connaissez: j’ai beau me méfier, je résiste difficilement à l’enthousiasme, surtout quand il concerne une de mes passions; par exemple, vous pouvez être enthousiaste tant que vous voulez sur le dernier album de Michel Sardou ou sur un GN à venir, je ne m’y intéresserai pas pour autant. J’ai donc acquis l’objet – façon de parler pour un téléchargement – sur la plateforme Aïe-Thunes et, quelques rotations plus tard, boum! article.

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“L’échappée belle”, de Nicolas Bouvier

Il y a donc des ouvrages de Nicolas Bouvier que je n’ai pas encore lu, notamment ce L’échappée belle, sous-titré “éloge de quelques pérégrins”. Ce n’est pas ici un livre de voyages – encore que – mais plutôt un livre sur les voyages et les voyageurs. Plus précisément, les écrivains voyageurs suisses (ou assimilés), historiques ou contemporains.

L’ouvrage est court et moins autobiographique que ses habituels ouvrages, mais il permet de découvrir certaines facettes peu connues de l’écrivain – et pour cause – à commencer par ses séjours sur sa terre natale suisse et ses inspirations de lecture. Ce sont là des sujets qui avaient déjà été effleurés dans Routes et déroutes, mais ici, Bouvier se laisse aller à parler des auteurs qui l’ont précédé et influencé.

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Flattr: rapport pour décembre 2011

Décembre 2011 a été, du point de vue de Flattr, un petit mois: €1.45 de recettes pour l’habituel €3 de dons. En même temps, avec deux semaines d’interruption pour cause de serveur cassé, ce n’est pas très étonnant; j’ai beau avoir mis en place un blog de secours, je ne lui ai adjoint un bouton Flattr que très récemment et je doute que ceux qui auraient eu envie de contribuer auraient fait l’effort de rechercher mon nom sur l’interface du site.

En tout, seulement trois clics: l’habituel flattrage global de Chassegnouf pour ma personne (€0.33) et deux clics pour l’article Zone de confort (€1.27). Sans trop de surprise, ce sont des articles qui ne parlent ni de rock progressif, ni de jeux de rôle, mais du vrai monde et des vraies choses qu’on n’y fait (ou qu’on n’y fait pas). Si je voulais sérieusement monétiser mon blog, il y aurait sans doute une leçon à retenir, mais dans le cas présent, je préfère l’ignorer et blâmer ces feignasses de rôlistes et de prog-heads qui n’ont pas encore de compte Flattr.

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Qui prend la première GARDE?

Non, je n’ai pas abandonné le projet de Grande archive rôliste dématérialisée (GARDE), dont j’avais abondamment parlé précédemment, ce qui m’évitera (temporairement) de faire le jeu de mot “la GARDE meurt mais ne se rend pas”; c’est toujours ça de pris.

Ceci posé, je dois avouer que le mois de décembre et, de façon générale, la fin 2011 n’a pas été aussi active sur ce sujet que le démarrage en fanfare de novembre aurait pu le laisser penser. Trop d’autres choses à faire, pas assez de cerveau. Bref, il est temps de s’y remettre et de s’y remettre concrètement.

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