Revenu universel ou “permis de glander”?

C’est par cet article de la Tribune de Genève, intitulé Une initiative veut un revenu de 2500 francs pour tous, que j’ai appris l’existence d’un tel projet en Suisse. Pour une fois que le quotidien sort un article qui ne me donne pas envie de lancer des objets lourds par la fenêtre, je ne vais pas me plaindre.

Au reste, j’avais déjà relayé une idée similaire il y a quelques temps, en rapport – et, surtout, en opposition – avec l’idée de licence globale. Plus j’y réfléchis, plus je me dis que c’est une bonne idée. Pas forcément parfaite ni même potentiellement fonctionnelle, mais une idée qui vaut à peu près largement l’actuelle situation. Je ne vais pas développer plus avant, jetez un œil à mon précédent article (ou celui sur le mécénat et la licence globale).

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“Chroniques de Jérusalem”, de Guy Delisle

Je sais, c’est mal: après Pyongyang, j’attaque Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle sans passer par les autres cases et, du coup, c’est le bordel compl… euh, ben non, en fait. Certes, je suppose que si j’avais lu les autres ouvrages à peu près dans l’ordre, je verrais peut-être des choses différentes dans le dernier tome des aventures vécues de ce dessinateur québecois. Peut-être. J’en doute un peu, notez.

Bref. Depuis ses pérégrinations nord-coréennes de Pyongyang, Guy Delisle est devenu mari et père; son épouse, Nadège, travaille pour Médecins sans frontières et part pour une mission de dix-huit mois dans la Bande de Gaza. C’est donc l’occasion pour l’auteur de la suivre et de découvrir le petit monde merveilleux d’Israël et de la Palestine.

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Eluveitie: Helvetios

Samedi prochain, je n’irai pas voir Eluveitie en concert à Genève, parce que le même soir, Epica passe à Lausanne. C’est dommage, parce qu’ayant récemment acquis les derniers albums de ces deux groupes, je sais lequel je préfère et c’est clairement cet Helvetios. Au passage, accompagnons le chœur des râleuses sur le thème de l’originalité du titre (justifié par le fait qu’il s’agisse d’un concept album sur la Guerre des Gaules) – puis passons à autre chose, à savoir ce qu’il y a dedans.

Je ne surprendrai personne en affirmant que le croisement folk/death métal d’Eluveitie lui non plus ne surprend plus grand-monde. Bon, ce n’est pas tout à fait exact et il faut reconnaître qu’Eluveitie a pas mal arpentés les extrêmes de ces deux genres et, dans Helvetios, il y apporte quelques touches symphoniques qui apportent un côté épique à certains des morceaux. Mais bon, un côté seulement, parce qu’avec dix-sept morceaux en soixante minutes, on ne peut pas dire qu’ils s’attardent.

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Flattr: rapport pour mars 2012

Cet article est le numéro 12 d'une série de 153 intitulée Bilans mécénat et création

Je me disais bien, en jetant de temps à autre un œil sur ma page Flattr, que j’avais reçu une bonne dose de dons ce mois-ci. Je confirme: mon revenu pour mars 2012 se monte à €4.44, soit presque le montant de mes dons mensuels (€5). Ce qui me chiffonne un peu (sans réellement me surprendre), c’est que ce sont toujours un peu les mêmes genres d’articles qui gagnent des clics.

Polymanga 2012

Il y a des billets qui, j’en suis certain, renforcent très sérieusement les soupçons de masochisme qui pèsent déjà lourdement sur ma personne. Celui-ci, au sujet de ma visite à Polymanga ce dimanche, en fait certainement partie.

Je vous ai déjà narré par le menu ma méfiance envers les conventions de manga/animé/cosplay/trucs japonais et assimilés, malgré mon intérêt personnel à l’endroit de certains aspects de la sous-culture otaku: dix pour-cents de sujets qui m’intéressent, vingt pour-cents de trucs qui m’horripilent et une grosse partie du reste composé de fanfreluches commerciales. Cette fois-ci, j’avais de très bonnes raisons d’y aller: la présence de Psychée et la participation de mon épouse au concours de cosplay.

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Wunderwaffen, tome 1: Le Pilote du Diable

Les uchronies sur la Seconde Guerre mondiale ont visiblement le vent en poupe, ces temps – surtout si on y rajoute le contingent invraisemblable d’armes secrètes développées par les Allemands. Le premier tome de la bande dessinée Wunderwaffen, dessinée par Maza et scénarisée par Richard D. Nolane déboule donc dans la foulée de Et si la France avait continué la guerre, Le Grand Jeu, Spynest et des films Captain America et Iron Sky.

On y suit les exploits de l’as allemand Walter Murnau dans le ciel de 1946, alors que l’arrivée de nouveaux jets et d’autres armes secrètes a stoppé net le débarquement en Normandie. D’entrée de jeu, le ton est donné: chasseurs à réaction Lippisch P13A contre bombardiers américains B-29 puis, plus tard, les ailes volantes Horten Ho 229, le Focke-Wulf Ta 183 et même, dans un coin, le Triebflügel. Le dessin est alerte – un peu desservi par des onomatopées essouflées – l’impression première est plutôt bonne.

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Bilan en demi-teinte pour un Mars Noir

Il y a un peu plus d’un mois de cela, j’avais annoncé mon intention de suivre, dans une certaine mesure, la campagne Black March de boycott des produits culturels lancée par Anonymous. Je résume pour ceux qui n’aiment pas cliquer: viser des sources de biens culturels alternatifs et indépendants plutôt que le boycott pur et simple de tout bien culturel. C’est mon côté suisse: j’aime bien les compromis.

Bon, évidemment, quand on a des goûts musicaux loin des considérations du Marché, c’est plus facile. J’ai néanmoins pu explorer deux sources intéressantes: Jamendo et Bandcamp. Je crois vous avoir déjà parlé du premier un certain nombre de fois, j’y ai découvert trois-quatre groupes plutôt intéressants ce mois, comme Of The I, Emerald Cave ou Raupi. Ce qui est plutôt cool, mais qui, à la réflexion, n’est pas si impressionnant que cela, ce d’autant plus que les trois albums ci-dessus mentionnés ont déjà quelques années et semblent venir de groupes qui ont depuis disparu.

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Casanova

Je vous préviens tout de suite: le lien entre le héros de la bande dessinée Casanova et le personnage historique vénitien est plutôt ténu, sinon que ça parle d’espionnage, de trahison et de sexe. Casanova Quinn est le fils du directeur d’E.M.P.I.R.E., un syndicat du crime qui règne sur notre planète à une époque plus ou moins contemporaine. C’est un voleur, un espion et un assassin, mais c’est surtout le mouton noir de la famille, là où sa sœur jumelle, Zephyr, est le meilleur agent de l’organisation.

Les choses commencent à partir en gonade assez rapidement, lorsque Zephyr est tuée lors d’une opération et que Casanova se retrouve dans une dimension parallèle dans laquelle c’est lui qui est mort. Après, l’histoire, écrite par Matt Fraction (Invincible Iron Man, Uncanny X-Men) et illustrée par les frères – jumeaux, eux aussi – Gabriel Bá (The Umbrella Academy) et Fábio Moon (BPRD: 1947), devient vraiment compliquée…

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Le poisson d’avril auquel j’aurais aimé penser

Il y a quelque chose de vexant dans le fait qu’il y a eu cette année un poisson d’avril autour de Tigres Volants et que, non seulement ce n’est pas moi qui l’ai fait, mais je ne m’en suis aperçu que lundi matin. Car, sous le titre Distribution gratuite de Clefs Bêta ! se cache un superbe avant-goût de Tigres Volants Online, le jeu massivement multijoueur en ligne (meuporgue, pour les intimes) dans l’univers de mon jeu à moi.

En regard d’un tel effort, ma propre tentative d’humour apparaît comme bien faiblarde. Et, à vrai dire, non seulement j’aurais aimé y avoir pensé, mais en s’y mettant à quelques-uns (MJ, Axelle et moi; je suis à peu près certain qu’on aurait pu embringuer 2 dés sans faces dans le délire) et avec quelques jours de préparation, on aurait pu travailler le canular de façon assez poussée.

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Orc’idée 2012

Il n’y a vraiment qu’Orc’idée pour oser faire une convention de jeu de rôle avec « Trop Meugnon ! » comme thème. Et, surtout, pour aller jusqu’au bout dans le mauvais goût kawaii garanti pur diabète : concours de déguisements sur le thème, murder « chasse aux Bisounours », déco pleine de rose et de petits cœurs – avec, comme slogan qui tue : « Si vous n’aimez pas le thème, rejoignez l’organisation ! ».

Je suis d’ailleurs toujours impressionné par l’enthousiasme avec lequel l’équipe du Space Fridge est prête à se lancer dans les délires les plus inavouables, genre se déguiser en Schtroumpfs et organiser les désormais traditionnels concours de gobage de flan.

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