Ghost Rider: Spirit of Vengeance

Hier soir, après le traditionnel barbeuque du samedi soir, nous avons regardé Ghost Rider: Spirit of Vengeance. Ça devait arriver: à force de s’enquiller des séries de films de superhéros, on devait finir tomber sur un qui n’est pas terrible – à se demander même comment ça se fait que la proportion ne soit pas inverse.

À vrai dire, “pas terrible” est un euphémisme pour “médiocre” et certains de mes co-spectateurs sont même enclins à dire bien pire. Moi, j’ai bien aimé, mais, objectivement, ce deuxième opus des aventures du motard-à-tête-de-mort-en-flammes, que l’on dirait inspiré par un tatouage obtenu un soir de beuverie, n’est pas une réussite.

Déjà, on retrouve le dénommé Johnny Blaze, incarné par un Nicolas Cage un peu à la ramasse et dont le jeu oscille entre hystérie et accent texan, dans une baraque en ruine en Roumanie, sommé par un prêtre motard alcoolique et noir (et à peu près aussi français que Cage) de protéger un gamin fille d’une gitane et du diable.

Le reste de l’intrigue tient sur un ticket de métro vu de profil et se résume par quelques combats et poursuites spectaculaires (la capacité du Ghost Rider à transformer tout véhicule qu’il pilote en monstre de flammes réserve quelques scènes amusantes) et du remplissage mystico-mystique (avec Christophe Lambert en guest-star). Aux décors new-yorkais du premier film succèdent les friches industrielles et les carrières de Roumanie, ce qui est, je vous l’accorde, un changement plutôt original.

Seulement voilà: à un scénario anémique et à des acteurs peu inspirés s’ajoutent une mise en scène totalement hystérique et une volonté de se la péter sérieux alors que l’ensemble du film vire au nawak total. On aurait eu là matière à un délire façon From Dusk Till Dawn tout en décalage, j’aurais applaudi à une série B géniale. Pas de bol: serious movie is serious, sauf que non.

Sur le moment, j’ai bien aimé: Ghost Rider: Spirit of Vengeance est distrayant si l’on est bon public, mais complètement oubliable. Par contre, si on a des exigences, ça risque d’agacer. À réserver à une soirée bien arrosée…