Sigur Rós: Valtari

Si vous cherchez le contraste maximum avec les derniers albums chroniqués ici-même, ne cherchez pas plus loin que Valtari, le petit dernier de Sigur Rós. Le quatuor islandais, catalogué “post-rock” faute de mieux, nous livre ici une galette dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle donne dans l’ambiante.

Disons qu’à côté de cet album, leur précédent (l’intranscriptible Með Suð Í Eyrum Við Spilum Endalaust) fait figure d’hystérie bruitiste passée en accéléré. Valtari, c’est minimaliste et éthéré, avec autant de batterie dans tout l’album que dans trente secondes de Dream Theater. 

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Diasporaté!

Cela fait un petit moment que je me suis intéressé au réseau social Diaspora. Lancé en 2010, au moment des premières sérieuses alertes sur ce que l’on qualifiera charitablement de libertés prises par Facebook avec les données privées de ses utilisateurs, l’idée d’avoir un réseau social open-source et décentralisé faisait du sens.

En pratique, c’était moins brillant: après plusieurs faux départs, j’ai fini par m’inscrire sur unes des “nodes” de Diaspora (diasp.org) et j’y ai découvert un outil potentiellement intéressant, mais sérieusement bancal. 

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Flattr: rapport pour juillet 2012

Cet article est le numéro 16 d'une série de 152 intitulée Bilans mécénat et création

Après deux “gros” mois en mai et juin, le bilan Flattr pour juillet retombe à des niveaux beaucoup plus modestes: €1.81 de revenus pour (toujours) €5 de dons. Chose étonnante: presque tous les dons reçus concernent des articles plutôt anciens: un clic pour la chronique de Jour J: L’imagination au pouvoir (1€), un pour mon profil Flattr (€0.21) et un pour le blog en lui-même (€0.13), auquel s’ajoute un clic sur le plus récent Campagne pour la campagne (€0.67).

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Prisma: You Name It

Visiblement, Tool est à la mode. Prisma, un groupe suisse de métal progressif (que je n’ai découvert que via un site français, c’est dire si je suis à la ramasse question actualités musicales), vient de sortir You Name It, son deuxième album, avec des gros morceaux d’influences tooliennes dedans.

Mais attention: Prisma ne privilégie pas vraiment le côté sombre, torturé et quelque peu intimiste de son modèle, mais plutôt le côté sombre, torturé, brutal et extraverti. Dans You Name It, ça ne fait pas semblant: ça balance du watt par camions!

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The Flower Kings: Banks of Eden

La confession de prog-head du jour: je n’aime pas trop The Flower Kings,  ce groupe suédois emblématique du courant que j’appelle rétro-progressif. Voilà, c’est dit. Maintenant, par curiosité, j’ai écouté Banks of Eden, leur nouvel album, et j’avoue être déçu en bien (traduit du Suisse, ça veut dire “agréablement surpris”).

Plus que le prog d’inspiration Genesis ou ELP, je soupçonne que c’est la proximité musicale d’avec Transatlantic, le supergroupe dont Roine Stolt – Flower King en chef, assumant un peu tous les instruments, sauf la batterie – est un des membres actifs, qui me le rend sympathique.

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Lonewolf / Nightmare / Epica / Within Temptation / Nightwish à Colmar

Le plan du week-end était : monter à Colmar (quatre heures de train) et y retrouver Ghislain pour la « Hard Rock Session » de la Foire aux Vins, qui consiste en la bagatelle de cinq groupes de métal, dont trois du type « à chanteuse ». À savoir les régionaux Lonewolf et Nightmare, suivis par Epica, Within Temptation et Nightwish. Beau programme.

Bon, dans la pratique, Ghislain a eu l’idée saugrenue de se casser la cheville il y a une semaine et, du coup a été formellement interdit par la Faculté d’aller mosher dans les fosses. Pas grave : j’y suis allé tout seul, comme un grand, et je n’ai même pas eu peur ! Pourtant, dix mille métaleux qui débarquent sur une Foire aux Vins (qui comprend beaucoup plus de foire que de vins), ça a de quoi inquiéter.

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Ghost Rider: Spirit of Vengeance

Hier soir, après le traditionnel barbeuque du samedi soir, nous avons regardé Ghost Rider: Spirit of Vengeance. Ça devait arriver: à force de s’enquiller des séries de films de superhéros, on devait finir tomber sur un qui n’est pas terrible – à se demander même comment ça se fait que la proportion ne soit pas inverse.

À vrai dire, “pas terrible” est un euphémisme pour “médiocre” et certains de mes co-spectateurs sont même enclins à dire bien pire. Moi, j’ai bien aimé, mais, objectivement, ce deuxième opus des aventures du motard-à-tête-de-mort-en-flammes, que l’on dirait inspiré par un tatouage obtenu un soir de beuverie, n’est pas une réussite.

Déjà, on retrouve le dénommé Johnny Blaze, incarné par un Nicolas Cage un peu à la ramasse et dont le jeu oscille entre hystérie et accent texan, dans une baraque en ruine en Roumanie, sommé par un prêtre motard alcoolique et noir (et à peu près aussi français que Cage) de protéger un gamin fille d’une gitane et du diable.

Le reste de l’intrigue tient sur un ticket de métro vu de profil et se résume par quelques combats et poursuites spectaculaires (la capacité du Ghost Rider à transformer tout véhicule qu’il pilote en monstre de flammes réserve quelques scènes amusantes) et du remplissage mystico-mystique (avec Christophe Lambert en guest-star). Aux décors new-yorkais du premier film succèdent les friches industrielles et les carrières de Roumanie, ce qui est, je vous l’accorde, un changement plutôt original.

Seulement voilà: à un scénario anémique et à des acteurs peu inspirés s’ajoutent une mise en scène totalement hystérique et une volonté de se la péter sérieux alors que l’ensemble du film vire au nawak total. On aurait eu là matière à un délire façon From Dusk Till Dawn tout en décalage, j’aurais applaudi à une série B géniale. Pas de bol: serious movie is serious, sauf que non.

Sur le moment, j’ai bien aimé: Ghost Rider: Spirit of Vengeance est distrayant si l’on est bon public, mais complètement oubliable. Par contre, si on a des exigences, ça risque d’agacer. À réserver à une soirée bien arrosée…

Lost in Thought: Opus Arise

Histoire de changer un peu, parlons de métal progressif. Pardon: de métal progressif qui ne vienne pas d’Australie: Lost in Thought est un groupe gallois dont le premier album, Opus Arise, est sorti l’année passée.

Lost in Thought fait partie de ces groupes qui, sans être furieusement original, a pu suffisamment bien intégrer ses influences majeures – Dream Theater et Vanden Plas, au pif – pour les camoufler au sein d’un métal progressif efficace, bien foutu et qui ne répand pas partout des effluves de plagiat.

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Pour un nouveau droit d’auteur (un vrai, cette fois)!

À force de faire des billets sur les articles de Calimaq, je vais peut-être finir par suivre son blog S.I.Lex… Toujours est-il que le dernier en date, intitulé Réforme du droit d’auteur et financement de la création : il est temps de passer à l’offensive !, est encore une lecture incontournable pour qui s’intéresse aux droits d’auteur.

Je le cite plutôt que Eléments pour la réforme du droit d’auteur et des politiques culturelles liées, l’article originel de la Quadrature du Net, non parce que ce dernier est moins bon, mais parce que celui-ci apporte un éclairage supplémentaire à un texte plutôt technique (et long). Mais rien ne vous empêche de lire les deux – au contraire!

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Hemina: Synthetic

Métal progressif australien, suite (et, je l’espère, pas fin): Synthetic est le premier album de Hemina, un groupe plutôt prometteur si on doit en juger par ce monstre de près de quatre-vingts minutes.

Dans le genre, le métal progressif de Hemina est original: déjà, il ne ressemble pas à une énième resucée de Dream Theater. En fait, je soupçonne que le groupe a assimilé tellement d’influences qu’il est difficile de distinguer un élément distinctif. C’est une bonne chose. Toutefois, si je devais citer une ressemblance majeure, je dirais Vanden Plas.

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TCP: Fantastic Dreamer

Il semblerait que, dans le pseudo-courant que je nomme “rétro-progressif”, la tendance actuelle semble osciller entre Genesis Van Der Graaf Generator – ce qui, en terme de rock progressif “dinosaurien”, est un peu le grand écart. Témoin ce Fantastic Dreamer, du trio américain Temporal Chaos Project – ou TCP pour les intimes.

Pour ceux qui nous rejoignent à l’instant, entre la remise des médailles du tweet le plus haineux et le départ de la course de lévriers en sac, je rappelle que ce que j’appelle rétro-progressif est une tendance à reprendre les sonorités des grands noms du rock progressif de l’Âge d’Or, plus ou moins modernisées, pour des albums “à la manière de”. Dans le cas présent, donc, on a une musique qui rappelle donc le Genesis de Peter Gabriel et des accents plus acrobatiques à la Van Der Graaf Generator.

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