Mensonges, gros mensonges et statistiques

Allez hop! Un second billet pour cette journée, histoire de gaiement rebondir sur une news récente bien WTF: si l’on en croit les données Alexa, récemment mises au jour par Datatripper, ce blog serait le deuxième site francophone le plus populaire en ce qui concerne les jeux de rôle. Devant le Grog, la FFJDR et les forums comme Casus NO ou le SDEN, mais après SciFi-Universe.

Je vous laisse digérer la chose.

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Orbital, deuxième mission

Les deux premiers volumes de la bande dessinée Orbital m’ayant donné envie de lire la suite, j’ai acheté dans la foulée les deux volumes suivants, Nomades et Ravages. Dans ce nouveau dyptique, le duo d’investigateurs de l’Office diplomatique intermondial, le Terrien Caleb Swany et lë Sandjarr Mézzoké Izzua, se retrouvent sur Terre, à Kuala Lumpur, pour superviser des cérémonies de réconciliation entre Humains et peuples extra-terrestres.

Si vous n’avez pas compris que la petite sauterie va dégénérer en catastrophe à grand spectacle, c’est que vous êtes très naïfs! Tout commence par une altercation entre des pêcheurs malais et un peuple nomade installé dans la mangrove et, lentement mais sûrement, la situation part en vrille, avec des morts inexpliquées, des grenouillages politiques et des émeutes. Au temps pour l’amitié entre les peuples!

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Godspeed You! Black Emperor: ‘Allelujah! Don’t Bend! Ascend!

Je dois avouer que, si j’aime bien le post-rock, je n’ai jamais été un grand fan d’un des plus illustres représentants du genre, Godspeed You! Black Emperor. Il faut un début à tout et, dans le cas présent, il s’agit du dernier album en date, sobrement intitulé ‘Allelujah! Don’t Bend! Ascend!.

Le collectif canadien, actif depuis plus de vingt ans (mais avec sept ans d’interruption entre 2003 et 2010), n’en est qu’à son quatrième album – cinq si on compte une cassette publiée en 1994 à 33 exemplaires… –, mais de l’avis des critiques, ce sont des albums qui marquent. Il faut aussi dire que c’est un groupe qui a essaimé en une multitude de projets divers.

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Stargate Universe

Vendredi soir, nous avons enfin terminé les deux saisons de Stargate Universe (SGU pour les intimes), dernière déclinaison en date (et sans doute avant un bon moment) de la franchise Stargate qui aura occupé nos écrans pendant presque vingt ans.

Sans aller jusqu’à dire qu’il était temps que ça se termine, j’ai du mal à être enthousiasmé par cette série, qui a d’ailleurs été visiblement arrêtée en plein vol par les studios. Pourtant, elle ne manque pas d’attraits, sur le papier en tous cas.

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Dylan Dog

Ah ben ça faisait un moment qu’on n’avait plus vu un nanard de ce calibre! Je préfère vous prévenir tout de suite: Dylan Dog, film fantastique basé sur les bandes dessinées italiennes éponymes et mettant en scène un détective spécialisé dans le paranormal, lui aussi éponyme, n’est pas bon.

Il n’est pas non plus mauvais; enfin, pas complètement: disons qu’il se situe, au niveau des idées, du rythme et de certaines scènes, au niveau d’une honnête série B, mais ces bonnes intentions sont tirées vers le bas par une intrigue décousue, des acteurs peu crédibles et des astuces de mises en scène éculées (comme la voix-off du narrateur, façon film noir des années 1950).

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Une question de contrôle

Attention, le lien d’aujourd’hui pique méchamment! A Fan Letter to Certain Conservative Politicians, signée par l’auteur américain John Scalzi sur son blog Whatever, parle de viol et de politique. Plus précisément, des déclarations de plusieurs politiciens conservateurs américains, pour qui le viol est une sorte de punition divine et que les grossesses y conséquentes ne justifient pas un avortement.

Le texte pique particulièrement car Scalzi lui donne la forme d’une lettre d’un admirateur, violeur, qui remercie le politicien d’affirmer qu’un homme qui viole une femme a plus le droit de contrôler son corps qu’elle-même. Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant: c’est de la satire. Et, comme toute satire, si ça pique, c’est que ça agit.

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La culture ne s’use que si l’on ne s’en sert pas

En tant que grand consommateur de culture, principalement sous forme numérique, l’article Obsolescence culturelle et autres considérations paru hier sur Tengu’s Blog m’a fortement parlé – ce d’autant plus que je suis arrivé plus ou moins aux mêmes conclusions que lui il y a quelques temps.

 

Maserati: VII

Septième album, donc, pour les post-rockers américains de Maserati qui, en toute logique, l’ont intitulé VII. Je vous rassure tout de suite: leur musique est quand même un poil plus originale que cela. Le groupe poursuit ici son évolution logique, du post-rock instrumental vers des contrées qui rappellent le rock électronique de Tangerine Dream et, par la même, viennent quelque peu piétiner les plate-bandes d’un God Is An Astronaut.

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Et si on parlait de jeu de rôle?

J’ai envie d’organiser une conférence sur le jeu de rôle pour la prochaine convention Orcidée. Voilà, c’est dit. Et écrit, aussi. J’avoue: c’est mon côté mégalomane qui s’exprime ici. Ça, plus le fait que je suis jaloux comme un pou de Thomas B. qui a eu l’idée avant moi, et pour du GN en plus!

Le fait est que je m’intéresse de plus en plus à ce que j’ai tendance à appeler, avec d’autres, la “jeuderôlogie”, c’est-à-dire l’étude du jeu de rôle en tant que média à part. Certains diront que c’est du masochisme, histoire de me mettre le nez dans ce que j’ai raté avec Tigres Volants; ce n’est sans doute pas totalement inexact.

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Kettlespider: Avadante

C’est curieux, mais après une certaine quantité de baffes musicales prises ces dernières années en provenance de l’Australie – dont la dernière en date est Breaking Orbit – j’ai cessé de considérer l’Australie comme une terre quelque peu reculée dans la galaxie du rock progressif. Avadante, du groupe de rock progressif instrumental Kettlespider, vient confirmer cette impression.

Alors certes, ce n’est pas le même niveau (faut pas rêver!); ce n’est pas le même style non plus. Kettlespider propose donc un rock progressif expérimental moderne, très orienté sur les guitares – au point que ça ressemble presque à un album de guitare-hero qui ferait du prog au lieu de métal, avec une sensibilité à la Joe Satriani plutôt qu’une affinité à la descente de manche sportive.

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Coheed and Cambria: The Afterman: Ascension

Coheed and Cambria continue son petit bonhomme de chemin musical et narratif, avec ce Afterman: The Ascension, premier album d’un dyptique qui fait également suite aux concepts albums précédents. Le tout formant un ensemble narratif connu sous le nom de “The Amory Wars“. C’est très concept.

Le métal progressif de Coheed and Cambria comporte toujours autant d’influences, qui finissent par se confondre dans le creuset à haute énergie du groupe pour former un alliage qui n’a plus grand-chose de commun avec les éléments originels.

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The Twelve

Allons bon, encore une série de super-héros; pour quelqu’un qui dit ne pas aimer ça, c’est de moins en moins crédible. Oui, mais The Twelve n’est pas une série standard. Déjà, elle est signée par J. Michael Straczinski, le génial scénariste de Babylon 5 et, d’autre part, elle part sur un présupposé intéressant: douze super-héros de “l’âge d’or”, capturés par les Nazis à la toute fin de la Seconde Guerre mondiale, sont retrouvés au début du XXIe siècle.

Tout comme Captain America (qui apparaît d’ailleurs dans une des histoires), on a donc des personnages des années 1940 qui se retrouvent propulsés dans une époque qui n’est plus la leur, avec ses codes culturels différents. Soutenus, dans un premier temps, par le gouvernement américain au titre de héros de guerre et de symboles vivants de l’Amérique héroïques, ils doivent réapprendre à vivre, alors que la plupart de ceux qu’ils ont laissés derrière eux en 1945 sont désormais morts.

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Änglagård: Viljans Öga

Or donc, je ne connaissais pas Änglagård, groupe de rock progressif suédois – ou si peu. C’est corrigé avec leur nouvel album, Viljans Öga, qui déboule sur les platines après plus de quinze ans d’interruption. Oh, j’avais bien le live Buried Alive, mais il ne m’avait pas laissé un souvenir marquant, ce qui n’est pas le cas de cet album.

Bon, ce n’est pas non plus l’enthousiasme à superlatif des grands soirs, mais les quatre morceaux instrumentaux de cet album (entre douze et seize minutes pièce, tout de même!), qui empruntent autant à la grande tradition du rock progressif dit “symphonique” des années 1970 qu’à un artiste comme Mike Oldfield sont plutôt sympathiques et, plus je les écoute, plus je les apprécie.

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Mermaid Project, épisode 1

Parfois, on croise une bande dessinée qui contient presque autant de points intéressants que de défauts. C’est le cas de ce premier épisode de Mermaid Project, dessiné par Fred Simon sur un scénario signé Corinne Jamar et Léo, une histoire d’anticipation sur fond de fin du pétrole et de bouleversements climatiques.

En fait, la première force de cette histoire est justement ce contexte: si le résumé en quatrième de couverture parle du milieu du XXIe siècle, ça me paraît un peu tôt (surtout quand un personnage parle d’un suspect comme étant un ancien footballeur-vedette des années 70). C’est plus probablement un saut en avant de cent ans que cette histoire propose.

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Orbital, première mission

C’est l’ami Loris qui m’a récemment foutu la honte en parlant d’une très bonne série de bande dessinée de science-fiction que je n’avais pas lue: Orbital, signé Sylvain Runberg (scénario) et Serge Pellé (dessin). Bon, en même temps, j’ai l’impression que le monde est rempli de très bonnes séries de science-fiction que je n’ai pas lues…

La série suit un duo d’agents travaillant pour l’Office diplomatique intermondial, une agence interstellaire de maintien de la paix, au sein d’une confédération de près de 800 peuples. Évidemment, comme tout le monde et son petit frère, je n’échappe pas à faire le rapprochement avec une autre série de SF: Valérian. Sauf que.

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Tous les créateurs devraient utiliser Flattr!

Ça fait un petit moment que la question suivante me tarabuste: Flattr est un outil raisonnablement simple, qui ne coûte rien et qui peut rapporter quelques sous aux personnes qui, sur Internet (et aussi en dehors), publient du contenu. À titre d’exemple, j’ai fait le bilan pour mon usage sur ces deux dernières années (depuis août 2010, précisément): j’arrive à €80 de dons pour un poil moins de €70 de recettes, en tout. Pourquoi donc si peu de gens l’utilisent?

Cette question est revenue sur le devant de mon cerveau lors de la publication de mon dernier bilan Flattr et, avant ça à la lecture du Retour sur Flattr de Chassegnouf. L’article a d’ailleurs vu fleurir l’un de ces évènements qui réjouit toujours mon petit cœur de blogueur (j’avoue, c’est de la vanité pure): une discussion.

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Sur la piste du Marsupilami

Sur la piste du Marsupilami

Bon, j’avoue: la principale raison que j’ai eue de voir Sur la piste du Marsupilami, c’est Alain Chabat. Cela dit, je ne regrette pas vraiment: même si ce n’est pas au même niveau que le bluffant Mission Cléopâtre, ce film prouve une fois de plus que l’animal (Chabat, donc, pas le marsu) est un grand fan de ciné et de BD.

On y suit donc un journaliste d’investigation sur le retour plus diva que compétent (Chabat en personne), lancé dans la jungle de Palombie avec pour mission de rapporter un scoop, sinon c’est la porte.

Il y croise, dans l’ordre mais en pagaille, un dictateur fan d’une certaine chanteuse québecoise, un vétérinaire un brin escroc (à moins que ce ne soit le contraire), la légendaire tribu des Payas et leur prophétie, un botaniste que la peur de la mort a rendu un brin mégalo, et bien entendu une bestiole avec une très, très longue queue.

Sur la piste du Marsupilami sent bien le film “tous publics”: la violence y être très cartoonesque (personne ne meurt), il y a des enfants et des animaux mignons et presque pas de gros mots. C’est plutôt gentillet, mais il y a malgré tout des moments de pur génie dans le gag visuel (la première rencontre avec les Payas, par exemple). Je reste un peu sceptique quand à la bestiole animée, qui est certes mignonne, mais trop artificielle.

Par certains côtés, c’est très fidèle aux bandes dessinées de Franquin sur le marsupilami, ou celles se déroulant en Palombie; il y a d’ailleurs un clin d’œil assez appuyé au génial créateur dans le film. Ce n’est d’ailleurs pas le seul clin d’œil, comme le lama nommé Ganja (après l’âne Cannabis).

Une critique de Télérama, au dos de la jaquette du DVD, résume assez bien le film et mon opinion sur celui-ci: “J’avoue, j’ai ri.” Je ne suis pas entièrement convaincu par l’ensemble, mais on doit laisser ça à Chabat: il sait manier l’humour (certaines de ses ellipses comiques sont de pures merveilles).

Je vous recommande donc ce film pour rire un coup, surtout pour les sales natalistes entre vous, qui pourrez inviter vos monstres au visionnage sans risquer le traumatisme. Tant qu’à faire, suivez le générique jusqu’à la fin, pour les petites saynètes qui l’émaillent et pour les quelques gags glissés dans les crédits.

Enslaved: RIITIIR

Si, comme moi, vous avez tendance à être musicalement bipolaire, du genre à aussi bien apprécier le rock progressif le plus mélodique et le métal le plus brutal, alors RIITIIR, nouvel album des Norvégiens de Enslaved, est non seulement fait pour vous: il est à votre image. C’est fort, hein?

Or donc, comme vous le savez sans doute si vous suivez l’actualité du groupe depuis un moment – ou si vous avez lu mes précédentes chroniques sur Vertebrae ou Axioma Ethica Odini – Enslaved est un groupe qui a commencé sa carrière dans le black-métal viking délicat comme une ponceuse à béton, avant de se lancer dans le métal progressif. Mais sans abandonner le côté black-métal. Ça surprend.

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Marillion: Sounds That Can’t Be Made

Je me rappelle d’une époque où Marillion était mon BEST FAVORITE BESTEST BAND EVAR! ou quelque chose dans ce goût-là. Cette époque est aujourd’hui lointaine, mais, au risque de me pourrir ma réputation d’anti-nostalgique hardcore, je dois avouer que je retrouve toujours dans les albums récents, comme ce Songs That Can’t Be Made, quelque chose qui me renvoie à cette période.

Pourtant, le Marillion de 2012 est aussi éloigné temporellement que stylistiquement des acrobaties néo-prog sur fond d’écriture automatique de ses débuts. Le groupe donne en général plus dans un pop-rock imaginatif, certes, mais avec des attaches progressives plus symboliques qu’autre chose.

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