Looper

La sortie ciné du week-end a été consacrée à Looper, un film de science-fiction à base de voyage dans le temps qui, en apparence, ne paye pas de mine, mais a en fait pas mal de côtés sympathiques. Pas mal de côtés foireux également et, du coup, soit en arrive à entrer dans le film et on passe un bon moment, soit on coince et ça devient vite douloureux; j’étais dans la première catégorie, mais comme mes trois autres comparses étaient dans la seconde, le débat qui a suivi le film a été quelque peu houleux.

Le concept de base est que, en 2044, des tueurs, appelés “Loopers“, sont payés par le crime organisé trente ans dans le futur pour tuer et éliminer le corps de gêneurs, renvoyés dans le passé au moyen d’une technologie à sens unique et interdite. Les problèmes commencent lorsque le protagoniste – on peut difficilement parler de héros – “réceptionne” son moi futur (joué par Bruce Willis), qui s’enfuit.

Lire plus

Steve Hackett: Genesis Revisited II

Avec l’Apocalypse maya en ligne de mire, il est compréhensible que Steve Hackett ait eu envie de revisiter la Genèse, d’où ce Genesis Revisited II. Bon, c’est une hypothèse personnelle et je ne vous cacherai pas qu’elle est foireuse, n’empêche qu’à l’écoute de cet album, je m’interroge un peu sur les raisons qui ont poussé le guitariste historique de Genesis à faire des reprises de ses propres morceaux.

Demain, je quitte Facebook…

Le mot-clé de ce titre, c’est “demain”; comme dans “demain, j’arrête de fumer”. C’est sans doute évident pour la plupart d’entre vous, lecteurs qui êtes (par définition) intelligents (puisque vous me lisez), mais je préfère être clair, quitte à me casser mes effets. Or donc, j’en ai un peu marre de Facebook. Pas l’outil; je reste persuadé que l’idée globale d’un réseau social est amusante et, osons le dire, intéressante au-delà de l’anecdotique.

C’est la corporation derrière qui m’agace et, plus précisément, ses dernières manœuvres visant à limiter la publication des messages des utilisateurs en vue d’un monnayage d’une audience plus répandue. En gros, désormais, quand on met à jour son statut ou qu’on publie une photo de chat (au hasard), cette nouvelle publication n’est plus visible par tous ses amis, mais par un petit nombre, choisi arbitrairement par Facebook, qui propose d’augmenter ce nombre en payant une somme en proportion.

En français, l’écrivain Lionel Davoust en parle et Ars Technica a une analyse plus factuelle du bazar, en anglais.

Lire plus

Tides from Nebula à l’Usine, Genève

Il y a environ trois ans, jour pour jour ou peu s’en faut, j’étais à l’Usine pour voir Isis, groupe de post-rock. Aujourd’hui, autre groupe de post rock au même endroit: ce sont les Polonais de Tides From Nebula qui nous font les honneurs du lieu.

Depuis, des travaux ont quelque peu réduit la taille du lieu (rebaptisé Kalvingrad), ce qui tombe assez bien: la notoriété des deux formations étant difficilement comparable, l’affluence est sérieusement moindre et, du coup, avec une salle de taille normale, on se serait senti un peu seuls dans la steppe.

Lire plus

Perhaps: Volume One

C’est l’histoire d’un petit groupe qui sort un petit album et qui déclenche un petit ouragan dans le microcosme du rock progressif. Ce groupe, un trio originaire de Boston, c’est Perhaps et l’album en question, c’est Volume One, trente-sept minutes d’un rock progressif psychédélique instrumental barré de la tête.

En fait, c’est un peu comme si le fruit adolescent des amours bâtardes de Yes et de King Crimson se mettait à faire du post-rock ou du math-rock avec des potes dans un garage. On y trouve des sonorités typiquement yessiennes – notamment un jeu de guitare à la Steve Howe – avec le goût de la dissonance et des compositions alambiquées (et du saxophone en pagaille), le tout virant à la jam-session enregistrée sur une cassette audio analogique.

Lire plus

Disconnect: Enough Blame To Go Around

Avis à ceux qui n’aiment pas le rock progressif en général et King Crimson en particulier: non seulement Enough Blame To Go Around, cinquième album du duo américain Disconnect, n’est pas pour vous, mais ce ne sera pas le seul du genre que je compte chroniquer ces prochains jours. Rassurez-vous: ça finira par me passer.

Donc, Disconnect est un duo: Erich O’Dell aux guitares, basses, claviers et chants et Brian Eschrich en charge de la batterie, des percussions et d’un peu de programmation. L’inspiration première de ce rock progressif aux sonorités résolument modernes est donc King Crimson (au point qu’on peut parler de rétro-progressif), mais pas que.

Lire plus

In The Silence: A Fair Dream Gone Mad

Ce qu’il y a de bien, avec des groupes comme In The Silence, c’est qu’entre leur nom et celui de leur premier album, A Fair Dream Gone Mad, on a déjà une bonne idée de là où on va aller: du rock progressif atmosphérique teinté de métal. Ou peut-être que c’est juste moi qui y lit ce genre de choses.

Ce groupe, que l’on pourrait croire sorti des brumes glacées de Suède, de Pologne ou de Grande-Bretagne, est en fait originaire de Sacramento, en Californie. Il propose une musique qui rappelle un peu Riverside, Fates Warning ou Porcupine Tree, avec le juste mélange de prog déprimant et de métal.

Lire plus

Skyfall

Skyfall, c’est le nouvel opus de l’agent double-zéro-sept, autrement dit Bond, James Bond. On a d’ailleurs bien failli ne pas le voir, vu que la queue pour la séance en VO allait jusque hors du cinéma; j’ai cru un moment que tout le multiplex était évacué…

Skyfall conclut la trilogie lancée avec l’arrivée de Daniel Craig dans le rôle-titre – Casino Royale et Quantum of Solace étant les deux autres – et qui est censée former une sorte de reboot de la franchise. Je ne suis pas 100% convaincu par la démarche, ni par Craig dans rôle de Bond (trop monolithique), mais admettons.

Lire plus

Sybreed: God Is An Automaton

Bon, allez, je trouve que ces temps-ci, j’ai un peu trop parlé de groupes qui donnent dans le planant-mou pour baba sur le retour, il est temps de causer un peu métal. Ça tombe bien, Sybreed vient de sortir son nouvel album, God Is An Automaton. Et comme c’est un groupe genevois, ça permet de consommer local (on y retrouve d’ailleurs Ales Campanelli, le bassiste de Djizoes).

Sybreed s’auto-définit comme un groupe de “cyber-métal”, ce qui est une autre façon de dire que c’est du métal death teinté indus d’inspiration cyberpunk, ce qui rappelle un peu des groupes comme Samaël ou Punto Omega. Il mélange gros métal qui tabasse, voix death et sonorités électroniques en pagaille. Enfin, quand je dis “en pagaille”, c’est quand même bien organisé; le côté suisse, sans doute (attention, cette phrase va faire rire les vrais Suisses).

Lire plus

“Dreadnought”, de Cherie Priest

Une infirmière, veuve de frais, se lance dans la traversée du continent nord-américain, toujours secoué par une guerre civile qui dure depuis dix ans; c’est ainsi que l’on pourrait résumer Dreadnought, de Cherie Priest. Ce roman, qui peut tout aussi bien se lire de façon indépendante, est en quelque sorte la suite – techniquement, le troisième de la série “Clockwork Century” – de Boneshaker, même si ce n’est pas immédiatement apparent.

Là où j’avais trouvé ce dernier juste plaisant, j’ai été plus enthousiasmé par Dreadnought, même s’il n’est pas parfait. D’abord, le bouquin ne suit non plus deux personnages, mais un seul: Mercy Lynch, infirmière sudiste, forcée de traverser le continent dans sa (presque) plus grande diagonale, de Richmond à Tacoma – et donc de traverser le territoire de l’Union.

Lire plus