“Bad Pharma”, de Ben Goldacre

Évidemment, le hasard a voulu que j’aie une crève carabinée au moment où j’ai fini Bad Pharma, le nouveau bouquin de Ben Goldacre – à qui on devait déjà le remarquable Bad Science. La conclusion qui s’impose, c’est qu’être malade, ce n’est pas bon pour la santé!

Bad Pharma est une charge implacable contre l’industrie pharmaceutique mondiale et son influence sur la médecine. Par “charge”, j’entend que Ben Goldacre, malgré son habituel ton mesuré, n’y va pas avec le dos de la cuillère et met à jour, tout au long de ces quatre cents pages, une quantité proprement hallucinante de comportements suspects, scandaleux, voire carrément criminels et, par “implacable”, j’entends que c’est massivement documenté.

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Porcupine Tree: Octane Twisted

J’avoue: j’ai brièvement hésité avant d’acheter Octane Twisted, le nouvel album de Porcupine Tree. Hésité, parce que The Incident, le précédent, ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable; brièvement, parce que Porcupine Tree, quand même!

Il y a aussi le fait que ce double album est un live. Après, il y a deux écoles: ceux qui aiment ça et ceux qui trouve que c’est un bien faible palliatif à un vrai concert. Pour ma part, je trouve que, quand c’est bien fait, ça peut être très bien et c’est à mon avis le cas de cet album.

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L’homme de l’année: 1917, le soldat inconnu

L’homme de l’année est une nouvelle série de bande dessinée signée Jean-Pierre Pécau et Fred Duval qui, après avoir beaucoup joué avec l’uchronie, s’attaquent ici à l’Histoire majuscule (ou, pour être plus précis, l’Histoire secrète), mais par le biais de personnages de l’ombre.

Ce premier tome, consacré à l’année 1917, s’attache au Soldat inconnu et imagine quelle a été sa vraie histoire. Évidemment, on est dans le domaine de la fiction historique, mais c’est pour les auteurs l’occasion de faire la lumière sur certains aspects peu connus de la Grande guerre.

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SmartBeer

La semaine passée, j’ai reçu le premier colis d’un chouette cadeau de Noël: un abonnement à SmartBeer. Derrière ce nom qui tient un peu de l’oxymore (si la bière rendait intelligent, ça se saurait) se cache une idée sympathique: la découverte de bières artisanales locales par abonnement.

Chaque mois, les abonnés reçoivent six bouteilles, deux de trois sortes, provenant d’une brasserie artisanale suisse, avec une description de la brasserie et des bières proposées. Ma première livraison provenait de la Brasserie du Chauve, à Fribourg, et contenait des bières originales et très agréables (notamment la Farouche et la Rebelle).

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Rebooter le Tigres Volants Central

S’il y a bien un projet Tigres Volants sur lequel je n’ai pas beaucoup travaillé jusqu’à récemment, c’est bien les mises à jour du Tigres Volants Central, le site officiel de Tigres Volants. Oui, je viens de placer trois fois “Tigres Volants” en une phrase (et quatre fois dans ce paragraphe), ça va être bien pour mon SEO, sinon pour mon style…

Bon, ce n’est pas tout à fait vrai: il y a plein de projets Tigres Volants qui sont en rade, soit par manque d’inspiration soit par trop-plein de procrastination. TV Central est juste celui sur lequel je peux faire quelque chose assez vite.

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Obsidian Kingdom: Mantiis

Même si mon blog est loin d’attirer les grandes foules, il m’arrive de recevoir dans mon courrier des nouveaux albums en service de presse. C’est le cas de ce Mantiis, du groupe espagnol – enfin, je suppose plutôt catalan, vu qu’ils sont de Barcelone – Obsidian Kingdom.

Si le groupe se définit comme du post-métal, je le trouve assez éloigné de ce que je considère comme les standards du genre (Isis ou Pelican, par exemple) et plus proche du métal progressif. De mon point de vue, c’est une bonne nouvelle: avec tous les récents albums de rock atmosphérique que j’ai chroniqué ces derniers temps, je commençais à m’endormir. Avec Obsidian Kingdom, le risque est à peu près nul.

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The Gathering: Disclosure

The Gathering est un groupe que je suis depuis pas-ses-débuts-mais-presque (l’album Mandylion, pour être précis, qui reste encore mon préféré) et je dois avouer que j’ai un petit peu du mal avec ses évolutions récentes. Avec Disclosure, le dernier en date, j’ai l’impression de retrouver en partie le groupe que j’aimais bien.

En partie, seulement; d’une part, parce que le rock atmosphérique que le groupe distille sur cet album se rapproche plus de How To Measure a Planet que de Mandylion, et d’autre part parce que tout l’album n’est hélas pas de ce niveau.

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“Old Man’s War”, de John Scalzi

Samedi après-midi, alors que j’attendais le bus, j’ai lancé l’application liseuse de mon téléphone et ouvert Old Man’s War, le premier roman de John Scalzi, que j’avais acheté avec le Humble Bundle – et ce alors que j’avais déjà deux autres bouquins en court de lecture. Ce matin, je l’ai terminé avant les deux autres; c’est dire si ce roman de science-fiction est prenant.

Old Man’s War, c’est de la science-fiction militaire dans un contexte de space-opéra, avec une différence majeure: le héros, John Perry, s’engage dans les Forces de défense coloniales à l’âge de septante-cinq ans. Ce n’est donc pas exactement un perdreau de l’année, et pourtant, il va devoir réapprendre à vivre dans un univers fondamentalement différent de tout ce qu’il a connu jusqu’alors.

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The Enid: Invicta

Okay, celui-ci est bizarre. Oui, même pour moi. Il s’agit donc de Invicta, le nouvel album de The Enid, un de ces groupes de rock progressif britanniques à la fois légendaire et obscur (certain diront “légendaire, parce qu’obscur”) qui a traversé près de quatre décennies en sous-marin (avec un gros passage en plongée entre 1999 et 2007).

On pourrait presque croire que The Enid est le groupe à l’origine de l’étiquette “rock progressif symphonique”, à l’ouï du fait que Invicta est un album qui mélange rock progressif et musique symphonique orchestrale, avec plus ou moins de bonheur. Il faut signaler que c’est censé être le deuxième album d’un triptyque.

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Antimatter: Fear of a Unique Identity

J’ai acheté ce Fear of a Unique Identity, dernier album du groupe britannique Antimatter, avec une certaine appréhension: le précédent, Leaving Eden (qui date tout de même d’il y a cinq ans), m’avait laissé un souvenir mitigé, pour dire le mieux.

Il faut dire que Antimatter officie dans un genre, le “rock mélancolique” (une variante de rock progressif que l’on peut rattacher à ce que fait Anathema depuis une dizaine d’années – ou à Porcupine Tree, en poussant un peu), où il est assez facile à se laisser à de la médiocrité molle du genou. On ne devrait pas laisser des mélancoliques faire du rock, c’est souvent déprimant.

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Ronal le Barbare

Ronal est un barbare, membre de la plus féroce tribu des guerriers de Metalonia. Sauf que, c’est un barbare en carton, taillé comme une allumette qui aurait été malade, alors quand il doit partir pour libérer sa tribu, capturée par le sinistre Volcazor, on se dit que ce n’est pas gagné d’avance. Tel est, en très résumé, le scénario de Ronal le Barbare, film d’animation danois totalement déjanté (et totalement pas pour les enfants).

“Lensman”, de E.E. “Doc” Smith

Cet hiver, j’ai enfin pu combler une lacune dans ma culture SF en (re)lisant l’intégrale de la série des Lensman, signée Edward Elmer Smith (plus connu sous le nom de “Doc Smith”). Lacune d’autant plus frustrante que j’en avais lu les trois premiers en français il y a très longtemps, parus dans la collection SF Albin Michel, qui atteint aujourd’hui des sommets de rareté et dont je n’avais jamais pu trouver la suite.

Au reste, même les trouver en anglais a été plus que compliqué: les dernières éditions ont plus de quinze ans et sont à peu près introuvables, ce qui est quand même étonnant pour une série qui est une des sources majeures du sous-genre “space opéra”. J’ai dû me rabattre sur des éditions électroniques publiées dans le cadre du Projet Gutenberg, partiellement incomplètes et truffées d’erreurs de numérisation.

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A Liquid Landscape: Nightingale Express

La grande question qui semble tarabuster pas mal de chroniqueurs qui se sont frottés à Nightingale Express, le premier album du groupe néerlandais A Liquid Landscape, c’est de savoir si c’est du rock progressif ou non. La réponse évidente, pour ma part, s’échelonne entre “on s’en fout” et “c’en est si je le décide”, mais, pour être très honnête, si ça n’en est pas, c’est quand même vachement bien imité.

La musique de A Liquid Landscape est assez à l’image du nom du groupe: des paysages sonores qui se développent de façon organique, en prenant son temps. C’est un rock progressif qui me rappelle pas mal le néo-prog des débuts de Enchant, le groupe américain des années nonante, mais également des groupes plus modernes, comme Muse ou The Pineapple Thief.

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La Sorcière de l’Ouest

La Sorcière de l’Ouest (sous-titré Astraea’s Testament) est un de ces animés dont on se demande assez régulièrement d’où il veut en venir, de quoi il parle réellement, voire, sérieusement, WTF quoi merde! Quelque part, c’est très japonais dans la tendance au nawak qui ne sait pas trop ce qui se veut.

À la base, c’est quand même du shoujo pur sucre, dans un contexte médiéval-fantastique à l’occidentale (le royaume s’appelle Grale et un peu tous les personnages ont des noms européens), ce qui n’empêche pas des éléments typiquement japonais, comme les clubs scolaires. Il y a pas moins de trois princesses – dont l’héroïne, Firiel Dee –, plein de princes (OK, trois aussi), des dragons, des licornes (bizarres), de la magie.

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En 2013, faire plus dans le moins

Cette année, j’ai décidé de ne pas faire de bonnes résolutions. À la place, je préfère me concentrer sur les deux que j’avais déjà mises en place en 2011 et en 2012, à savoir éviter d’acheter des gadgets inutiles et me débarrasser du bordel qui encombre.

Autant dire qu’il y a du boulot, surtout pour la deuxième partie. Parce que, je l’avoue, autant je pense avoir été ultra-raisonnable dans les achats (à part peut-être le gros casque Bose antibruit qui coûte un bras, mais qui est amorti dès le premier voyage en avion ou en train), autant il y a toujours autant de bordel chez moi, voire pire.

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Brave

Vous aurez peut-être noté que ce blog accueille pas mal de chroniques sous l’appellation “séance rattrapage DVD”. La raison en est que beaucoup de films – notamment des dessins animés – tendent à rester à l’affiche au ciné pendant trop peu de temps pour que je puisse les voir dans de bonnes conditions (une séance en VF 3D à 11 h du matin ne compte pas). C’est le cas de Brave, la production la plus récente des studios Pixar.

Brave, c’est quand même le plus Disney des Pixar que j’ai vu jusqu’à présent: il implique une princesse adolescente, des animaux (plus ou moins) mignons, un contexte ethniquement typé et des chansons. Merida, fille unique d’un roi écossais qui a unifié les clans locaux, s’enfuit pour éviter un mariage arrangé et cherche l’aide d’une sorcière.

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“Chroniques birmanes”, de Guy Delisle

C’est donc dans le plus complet désordre que je conclus, avec ces Chroniques birmanes, le “quadriptyque” autobiographique de Guy Delisle, dessinateur de bande dessinée et animateur en dessin animés, globe-trotteur pour des raisons d’abord professionnelles, puis familiales. Chronologiquement, il se situe entre Pyongyang et les Chroniques de Jerusalem.

Bon, à ce stade, la structure est connue: l’auteur-narrateur se retrouve dans un pays exotique et dictatorial, pas forcément très accueillant envers les étrangers et avec tout un tas de coutumes locales pas forcément évidentes de prime abord. Dans le cas présent, comme dans les Chroniques de Jerusalem qui lui fait suite, il doit composer avec son rôle de père au foyer (son épouse travaillant pour Médecins sans frontière) tout en continuant à gérer sa carrière d’illustrateur.

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Judge Dredd, The Complete Case Files

Cette fois-ci, si j’ai reçu pour Nawel les quatre premiers volumes de Judge Dredd, The Complete Case Files, un des monuments de la bande dessinées britannique et de la bande dessinée de science-fiction tout court, on va dire que c’est de la faute au site io9. Et aussi à un certain pote anglais de l’époque du CLIC, dont le nom rime avec “Martin Jennings”, mais que je ne citerai pas ici; il se reconnaîtra.

L’article de io9 concernait les onze “runs” majeurs de Judge Dredd – une série qui a plus de trente-cinq ans – et m’a donné envie de lire, sinon tout, du moins certaines des histoires importantes (j’en avais lus quelques-unes, il y a longtemps). Évidemment, l’article coïncidait plus ou moins avec la sortie du film, dont j’ai entendu beaucoup de mal et je n’ai pas vu.

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Flattr: bilan pour décembre 2012

Et c’est une année qui se termine plutôt bien, puisque ce mois de décembre 2012 présente un bilan Flattr positif, avec €6.07 de recettes pour les habituels €5 de dépenses. Joyeux Noël à vous aussi, les lecteurs!

Grande vedette du mois: le blog lui-même, qui reçoit la bagatelle de quatre clics et €4.56; le texte Bi-classé produit/client en reçoit deux (€0.75), de même que l’uchronie sur Genève savoyarde (€0.54). Un vieil article, Jouer science-fiction, c’est facile, exhumé grâce à Tweet Old Posts, ainsi que l’article sur les déboires des éditeurs français du jeu de rôle COBRA avec PayPal en recueillent un chacun, respectivement pour €0.42 et €0.25, plus un pour mon profil Flattr (€0.23).

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The Pineapple Thief: All the Wars

Je suis un peu ennuyé avec All the Wars: j’ai déjà dit tellement de bien de The Pineapple Thief, groupe anglais de rock progressif, dont les deux précédents albums Tightly Unwound et Someone Here Is Missing m’avaient enthousiasmé, que je me retrouve quelque peu perplexifié à l’écoute de ce nouvel album.

Non qu’il soit réellement mauvais en soi, mais j’ai la confuse impression que le groupe a perdu son côté magique et produit ici quelque chose qui sonne à mes oreilles comme une redite des précédents albums. Pas mauvais, donc, mais un peu décevant. J’attendais plus, j’attendais mieux.

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