Loch Vostok: V: The Doctrine Decoded

Il y a métal progressif et métal progressif. La variante que proposent les Suédois de Loch Vostok avec leur nouvel album, V: The Doctrine Decoded, est du genre brutal: plus proche des standards du death métal que du Genesis des familles (j’allais parler de Pink Floyd avant de me rappeler qu’un groupe comme Enslaved s’en inspirait un peu trop pour que la métaphore tienne la route).

Ce n’est pas vraiment une surprise et ceux qui se souviennent de Reveal No Secrets, leur presque-précédent opus (j’ai raté Dystopium, sorti en 2011), noteront qu’on reste dans cette ligne: un métal progressif, certes, mais surtout puissant, brutal, avec du growl, du sang et des larmes. La bonne nouvelle – enfin, l’autre bonne nouvelle, c’est que la production est largement supérieure.

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“The Last Colony”, de John Scalzi

Je vous dirais bien que The Last Colony est le dernier volume de la trilogie “coloniale” de John Scalzi, débutée par Old Man’s War et poursuivie par The Ghost Brigades, mais ce ne serait pas complètement exact. Il manque encore à l’appel Zoë’s Tale, qui est un point de vue un peu différent de ce qui se passe dans The Last Colony et, qui plus est, il existe d’autres ouvrages dans le même univers; cela dit, pour ce qui est de la trame de l’histoire, ces trois ouvrages précités tiennent assez bien la route dans le format trilogie.

Bref, The Last Colony. On y retrouve John Perry, héros et narrateur de Old Man’s War, qui est devenu colon sur la planète Huckleberry et qui y a la charge d’ombudsman auprès de sa population en grande partie d’origine indienne. Il vit là avec Jane Sagan, son épouse et Zoë, qui est devenue leur fille adoptive; le rêve colonial, en quelque sorte. Jusqu’au jour où l’ancien supérieur de John vient lui proposer une mission et là, les ennuis commencent car, comme de bien entendu, on ne lui dit pas tout.

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Riverside: Shrine of New Generation Slaves

Depuis le temps que je répète à qui veut l’entendre (et aussi à un certain nombre de gens qui ne veulent pas) que Riverside est probablement ce qui est arrivé de mieux au rock progressif ces dix dernières années, c’est peu de dire que j’attendais l’arrivée de ce nouvel album, Shrine of New Generation Slaves (SONGS, pour faire court; et oui, c’est voulu) avec une certaine impatience. Ou appréhension.

Je dois avouer une petite pointe de déception, en ce que je trouve que cet album n’est pas à la hauteur du précédent, Anno Domini High Definition. Mais bon, ça revient un peu à dire qu’il est moins bon que l’album parfait. Le rock progressif moderne de Riverside, qui évolue sereinement entre néo-prog à la Marillion, progressif atmosphérique façon Porcupine Tree, avec des pointes prog-métal, se pare ici également d’un côté hard-rock-blues.

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“The Ghost Brigades”, de John Scalzi

Dans la foulée de Old Man’s War, j’ai attaqué sa suite The Ghost Brigades, également signé John Scalzi (et, l’ayant terminé, je me suis d’ailleurs lancé sur le suivant, The Last Colony). Encore que “suite” n’est pas le meilleur terme: certes, l’univers est le même et, chronologiquement, il se situe après les évènements de Old Man’s War, mais on ne retrouve que le lieutenant Jane Sagan des Forces spéciales – et encore, pas de façon principale.

L’histoire suit l’histoire de Jared Dirac, une nouvelle recrue des Forces spéciales, d’un genre un peu particulier. Il faut déjà savoir que, si les soldats réguliers des Forces coloniales sont des Terriens âgés à qui on donne un nouveau corps en échange de leurs services, les Forces spéciales sont en fait des clones de candidats morts avant leur incorporation, augmentés par des bricolages expérimentaux et dotés d’une conscience artificielle; il y a une raison pour laquelle on les surnomme les “brigades fantômes”.

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Wunderwaffen, tome 2: Aux Portes de l’Enfer

Aux Portes de l’Enfer est donc la suite du premier Wunderwaffen, la série de bande dessinée uchronique à base d’air-porn quelque peu honteux (pour cause de croix gammée). J’en parle ainsi parce que, malgré une idée de départ assez intéressante (l’Allemagne nazie parvient à tenir tête aux Alliés grâce à ses armes secrètes), j’ai un peu l’impression que ça s’essouffle.

On retrouve Walter Murnau, “le pilote du Diable”, qui survit “miraculeusement” à un accident majuscule et se retrouve ballotté d’escadrille en groupe spécial et, par derrière, de groupuscules aux intérêts pas toujours convergents: en vrac, la Luftwaffe, les SS, le projet Wunderwaffen et l’Ahnenerbe; il manque juste l’Ordre de Thulé et les Werwolfs pour que la carte de bingo nazi mystique soit complète…

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Je suis homophobe (mais je me soigne)

Ces temps-ci, la blague-qui-ne-fait-pas-rire, c’est le fameux “je ne suis pas homophobe, mais…” suivi en général d’une sortie homophobe, du genre “les pédés, c’est pas des gens comme nous”. Moi, c’est le contraire: je suis homophobe, mais je ne vois pas pourquoi des questions de préférence sexuelle ou même de genre devraient être une excuse pour nier une égalité en droit.