Pour une poignée de bitcoins

Dans notre série “je suis l’équivalent geek d’une victime de la mode”, j’ai décidé de tester les Bitcoins. Officiellement, il s’agit d’une monnaie dématérialisée, décentralisée et open-source; officieusement, pour les francophones, c’est une excuse pour faire des jeux de mots foireux à base d’attributs virils et de canards.

Histoire de balancer un grand coup, toute cette histoire, c’est de la faute aux historiettes de Lionel “Ploum” Dricot, notamment du récent Le blogueur venu de demain (en deux parties), qui met en scène un blogueur qui utilise cette monnaie pour vivre. Mais, pour être honnête, ça faisait un moment que le principe me titillait un peu.

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Réhabiliter les cratères

Réhabiliter les cratères

Sahg / Sólstafir / Long Distance Calling à Genève

Il me semble que chaque fois que je vais à l’Usine, c’est pour y voir un groupe de post-rock: Isis, Tides From Nebula et, hier soir, Sahg, Sólstafir et Long Distance Calling. Bon, dans le cas des intéressés, c’est du post-rock, mais pas que.

Par rapport à la configuration réduite de novembre, l’Usine avait repris une taille à peu près normale, avec une vraie scène et – ô luxe – un vestiaire. Ça tombait plutôt bien, vu que le temps était à la neige et, comme j’étais venu direct du bureau, j’avais également mon gros sac qui encombre en plus de fringues de saison.

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Long Distance Calling: The Flood Inside

Vu que je compte aller les voir en concert ce soir, il serait peut-être bon que je vous parle de The Flood Inside, le nouvel album de Long Distance Calling. Quintette allemand donnant dans le post-rock en grande partie instrumental, avec cet album il semble décidé à mettre le rock avant le post.

Ce n’est pas une mauvaise chose, ce d’autant plus qu’à mon avis, Long Distance Calling arrive ici à dépasser le plateau stylistique dont j’avais parlé dans ma chronique de leur précédent et éponyme albumThe Flood Inside s’aventure dans des contrées peu explorées (notamment des qui impliquent des chanteurs).

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Zenit: The Chandrasekhar Limit

Ah, que je n’aime pas chroniquer des albums qui m’ont déçu! Surtout quand ils ont 1) un passé glorieux et 2) des qualités rédemptrices. C’est le cas de The Chandrasekhar Limit, du groupe suisse Zenit. Si au moins il avait été complètement naze et le fait d’inconnus, j’aurais pu le casser sans vergogne ou, mieux, l’ignorer.

Mais Zenit est (avec Shakary) un des groupes qui sont nés des cendres de Clepsydra et, du coup, c’est dur de l’ignorer. Surtout que si, dans son ensemble, la musique de Zenit est un rock progressif de type néo-prog assez bateau (d’où déception), elle offre quelques plages instrumentales de toute beauté (d’où qualités rédemptrices dilemmogènes).

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Flattr: bilan pour février 2013

Décidément, j’aime bien comment cette année 2013 commence: après les quelques neuf euros reçus via Flattr le mois passé, février m’en aura rapporté presque quinze: €14.59, très exactement, par rapport aux €5 que je redistribue. Il va d’ailleurs falloir que je révise mes dons mensuels, vu que l’augmentation des sommes reçues semble être une tendance forte.

Dans le détail, c’est surtout mon article Je suis homophobe (mais je me soigne), un des plus lus du mois (270 vues uniques, selon Google), qui a généré le plus gros des revenus du mois: quatre clics et €5.96. Je pense que c’est un record. Le deuxième article, L’industrie qui cache la forêt créatrice est plus loin derrière, avec un seul clic et €2.

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Tigres Volants en conférence

Comme je vous l’ai déjà mentionné, j’étais donc ce samedi l’invité de la Bibliothèque de La Chaux-de-Fonds pour présenter Tigres Volants, dans le cadre de Ludesco. Cela va peut-être vous étonner, mais c’était une première pour moi : en général, les présentations, je les fais depuis un stand à une ou deux personnes, autour d’une table aux joueurs présents ou, une ou deux fois, à des joueurs potentiels dans le cadre de la CJDRA.

Là, l’idée était de présenter Tigres Volants en tant que jeu de rôle de science-fiction, c’est-à-dire en tant que jeu de rôle à un public pas forcément très au clair sur le concept, en tant que contexte de science-fiction avec ses inspirations et ses idées-force, et en tant que projet d’édition, avec ses difficultés. L’exercice était d’autant moins évident que je ne savais pas trop à quel public j’aurais à faire – si public il y aurait.

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“Cette crédille qui nous ronge”, de Roland C. Wagner

Ça y est, j’ai enfin acheté un bouquin de Roland C. Wagner qu’il a écrit sous son vrai nom! Enfin, bon: avec les 136 pages de Cette crédille qui nous ronge, je n’ai pas pris le plus gros, non plus. En même temps, si la qualité des bouquins se décidait au poids, ça se saurait et, en l’occurrence, celui-ci est un petit bijou.

Parue à l’origine chez Fleuve Noir Anticipation en 1991, ce court roman s’attache à la personne de Quartz B., narrateur et garde du corps d’un ambassadeur terrien expédié sur une lointaine colonie (quand on n’a pas d’hyperespace, toutes les colonies extra-solaires sont lointaines).

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“Jean Yanne à rebrousse-poil”, par Bertrand Dicale

Cadeau d’anniversaire inattendu mais très bien tombé, Jean Yanne à rebrousse-poil est un pavé biographique signé Bertrand Dicale qui explore la vie et la carrière d’un acteur si râleur qu’il aurait pu être genevois (il était en fait parisien, ce qui n’est pas beaucoup mieux).

Autant je n’aime pas la chanson française, autant les humoristes français des années 1970-1980 ont une place spéciale dans mon petit cœur et Jean Yanne est assez haut placé dans mon panthéon personnel, entre autre grâce à des films aussi foutraquement géniaux que Tout le monde il est beau tout le monde il est gentilMoi y’en a vouloir des sous ou Deux heures moins le quart avant Jésus-Christ. Et Les grosses têtes, aussi; non, je n’ai pas honte.

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Big Big Train: English Electric, Part One

Parmi le loot ramené de Paris et, plus précisément, de chez Gibert, il y a ce English Electric, Part One de Big Big Train, qui prouve une fois pour toute à quel point je suis à l’avant-garde, car non seulement c’est du rétro-progressif à la Genesis, mais en plus, la deuxième partie sort ces jours-ci.

Bon, je ne vais pas vous répéter le refrain habituel sur le rétro-progressif en général et les clones modernisés de Genesis en particulier; à force, ça devient aussi répétitif qu’un album de Philip Glass.

(À ce sujet, petit blague débile: c’est Philip Glass qui rentre dans un bar. Philip Glass rentre dans un bar. Philip Glass rentre dans un bar. Philip Glass.)

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“Gentlemen of the Road”, de Michael Chabon

Quelque part dans l’Empire khazar, au Xe siècle de notre ère, deux aventuriers enchaînent les arnaques pour survivre, mais, dans Gentlemen of the Road, de Michael Chabon, le duo va se retrouver impliqué dans une épopée à base de trahison, d’usurpation, de prince et de princesse, d’honneur et d’éléphants.

Ce roman picaresque est court par la taille, mais long à la lecture: la faute à une langue et un style volontairement suranné et surchargé en terminologie antique et en jargon hébraïque. Car les deux héros sont juifs et les Khazars ont été nombreux à cette époque à appartenir au judaïsme. 

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Éco-arcologies pour un monde en reconstruction

Éco-arcologies pour un monde en reconstruction

Tigres Volants en ligne et en conférence

L’actualité de cette semaine pour Tigres Volants tient en deux éléments: d’une part, le lancement officiel ce lundi de la nouvelle mouture du site, qui reprend le domaine tigres-volants.org et, d’autre part, une conférence à La Chaux-de-Fonds sur ce même sujet (Tigres Volants; pas le site), ce samedi.

Sur le premier sujet, je ne m’étendrai pas plus avant: je vous ai déjà assez bassiné avec mes intentions, le beta-test et les premiers retours sur la nouvelle mouture. Allez-y voir, râlez sur le sondage ou via le formulaire de contact ou commentez sur les articles qui vous y autorisent (c’est pas beaucoup), c’est fait pour ça.

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DeeExpus: King of Number 33

Le deuxième album de DeeExpus, King of Number 33, fait partie du lot de disque que j’ai raflé à Paris il y a dix jours; en général, cette descente sur le rayon “rock progressif” de Gibert Musique se solde par beaucoup d’achats impulsifs et, en général, pas mal de déceptions. Cette fournée aura cependant été particulièrement faste et cet album est probablement le meilleur du lot, un pur bijou de néo-prog contemporain.

DeeExpus est un de ces multiples projets fleurissant autour d’un musicien un peu fou; dans le cas présent, il s’agit de l’Anglais Andy Ditchfield, qui pour l’occasion s’est entouré d’un certain nombre de pointures, en tête desquelles le clavier de Marillion, Mark Kelly. Le résultat est un néo-prog de très haute tenue, doté de compositions brillantissimes, auquel on ne saurait reprocher qu’un léger manque d’audace.

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Les projets d’un auteur flemmard

Dans la série “demain, je commence ma thèse sur la procrastination” et pour compléter ce dont je parlais dans le compte-rendu de Zone franche, un petit mot pour parler de mes quelques projets d’écriture.

Ce genre de chose ayant tendance à progresser de façon totalement irrégulière, au gré de mes envies, de mes inspirations et de la sortie de nouveaux DLC pour Borderlands 2, vous m’excuserez si je ne vous donne pas de dates de sortie…

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L’interface de votre communicateur

L’interface de votre communicateur

“Storytelling”, de Christian Salmon

Il y a deux raisons qui m’ont poussé à lire Storytelling, de Christian Salmon: d’abord et surtout de bons retours (François et Jess, via des commentaires d’un article mentionné ci-dessous, mais sans doute aussi Un lecteur?) et, ensuite, un titre qui me titille quelque part la fibre rôliste.

Autant le dire tout de suite: dans l’ouvrage, c’est le premier aspect qui est envisagé. Cet essai, sous-titré La machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, traite de la narration en tant qu’outil de marketing, d’abord traditionnellement économique, puis socio-politique.

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