Adrian Benegas: The Revenant

Qui dit prog-metal symphonique dit souvent concept-albums alambiqués, orchestrations à grand spectacle, bref choucroute. L’album The Revenant, projet solo d’Adrian Benegas, coche un peu toutes les cases. Ce n’est pas forcément une bonne chose.

D’après la chronique d’Angry Metal Guy, grâce à laquelle j’ai découvert cet album, Adrian Benegas est un claviériste paraguayen. Il est connu pour sa participation dans des projets internationaux comme Tragul ou Abracadabra – non, je n’en avais jamais entendu parler avant non plus.

Sur cet album, il s’est entouré d’une cohorte de musiciens et d’invités. Il y propose donc un power-metal symphonique à thématiques égypto-occultes, autour de la mort et de la résurrection. Au titre, je l’avais un peu deviné.

The Revenant est compte neuf pistes et dure trois quarts d’heure. Le calcul est vite fait: en moyenne cinq minutes par pistes et, d’ailleurs, les compositions ne dévient pas beaucoup de cette moyenne.

Adrian Benegas a un certain flair pour le grandiloquent, c’est entendu. Par contre, je ne suis pas très impressionné par l’originalité de l’ensemble.

Il fait avouer que pour tracer des nouveaux chemins dans le metal symphonique, il faut chercher un long, long moment. Le genre tient plus d’une rocade autoroutière à l’heure de pointe.

Qui plus est, j’ai trouvé The Revenant plutôt inégal. La première moitié, environ, m’a semblé assez plan-plan. Bon, il n’y a rien de réellement raté, mais il m’a fallu attendre trois-quatre morceaux avant de trouver quelque chose qui éveille mon intérêt.

En fait, c’est à partir de « The Enemy Within », que l’album prend de l’altitude; je soupçonne que c’est en grande partie dû à la voix de Herbie Langhans.

Pour filer la métaphore aéronautique, The Revenant finit par atteindre son rythme de croisière, mais sans vraiment atteindre la stratosphère. Il se termine tout de même sur un « The Revenant » très réussi.

L’album oscille donc entre le moyen-bon et le bon, avec une ou deux fulgurances. Le métier d’Adrian Benegas et de ses musiciens et le niveau de la production rehaussent également sa qualité globale.

Disons que, dans le paysage du metal symphonique contemporain, Adrien Benegas fait un peu tapisserie. The Revenant n’est pas un mauvais album, loin de là, mais il va falloir se muscler pour prétendre à une place au soleil.

Bonus: la vidéo du morceau-titre, en version « quarantaine »

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