“An Absolutely Remarkable Thing”, de Hank Green

Que feriez-vous si, à deux heures du matin, vous découvriez une statue géante au milieu de la rue? April May, elle, appelle son pote vidéaste et ils tournent une vidéo qui, sans qu’ils s’en rendent compte va changer le monde. C’est le début de An Absolutely Remarkable Thing, de Hank Green.

Quand je dis “changer le monde”, j’entends par là que la statue – qu’April va nommer Carl parce qu’il a une tête de Carl – est une des soixante statues exactement semblables apparues soudainement un peu partout sur la planète. Et qui ont toutes des caractéristiques physiques impossibles.

Narratrice du roman, April May (oui, je sais) n’est pas exactement une héroïne dans cette histoire. Jeune étudiante en arts plastique à New York, c’est une sorte d’adolescente montée en graine qui essaye d’être adulte au milieu d’une situation qui la dépasse de plus en plus vite.

Elle a de gros problèmes de confiance en elle, la notoriété lui monte à la tête et sa vie sentimentale déjà moyennement stable à la base, va partir en vrille. Ah oui, et à la fin, elle meurt. Ce n’est pas vraiment un spoiler vu qu’elle le mentionne assez tôt.

An Absolutely Remarkable Thing est une histoire qui parle de premier contact, mais surtout de comment réagissent les humains face à des trucs qu’ils ne comprennent pas. C’est peut-être un des premiers romans qui s’interroge sur ce que pourrait être un premier contact à l’heure d’Internet et des réseaux sociaux, de l’attention immédiate.

Alors certes, c’est parfois très moche, avec les groupe de haineux qui la considèrent comme une traîtresse à la planète et l’attaquent en meute. Mais c’est aussi la puissance de la “sagesse des foules”, qui se réunit pour tenter de déchiffrer l’énigme que proposent les Carl aux Terriens.

Si vous cherchez un roman avec de l’action, de l’action et encore de l’action, vous risquez d’être déçus. An Absolutely Remarkable Thing est plutôt le journal intime d’une post-ado prise au centre de ce qui est sans doute l’événement majeur du siècle.

Mais il se lit bien, April est une narratrice enthousiaste et au style plutôt enlevé. Et, malgré tous ses défauts, c’est un personnage attachant qui doit gérer de front sa “marque” médiatique, sa vie sentimentale et sa sexualité au milieu de sa soudaine notoriété.

An Absolutely Remarkable Thing m’a été recommandé par Gromovar et, à mon tour, je vous le recommande.

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2 réflexions au sujet de ““An Absolutely Remarkable Thing”, de Hank Green”

  1. Je viens de le finir, très sympa, même la fin. Persos convaincants, chouette histoire, on y croit aisément, notamment tout le côté web apparemment relativement bien connu de l’auteur. Très agréable à lire, merci pour la recommandation !

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