Archives rôlistes: à moi la GARDE!

C’est toujours quand on a mille douze projets sur le feu que des idées idiotes et chronophages vous tombent sur le râble. Dans le cas présent, l’idée de créer une archive en ligne pour les vieux jeux de rôle me trotte dans la tête depuis mon coup de gueule contre les sites d’abandonware peu scrupuleux et le premier jet de discussion sur une plateforme d’archivage des jeux.

Dans ce billet, j’aimerais poser des bases plus concrètes pour cette plateforme, que j’ai décidé de baptiser GARDE, pour “Grande archive rôliste dématérialisée”. Dans le jargon de mon boulot, on appelle ça des Terms of Reference.

Bien sûr, à ce stade, on en est encore au stade du défrichage et je suis ouvert à toutes les suggestions et commentaires, surtout des auteurs et éditeurs.

But

La Grande archive rôliste dématérialisée (GARDE) est une plateforme, sous la forme d’un site web, qui vise à fournir une archive légale de jeux de rôle francophones sous la forme de fichiers électroniques. Cette archive est un service sans but lucratif; les fichiers sont mis en ligne et fournis gratuitement.

Droits, licence

Tous les fichiers fournis sur la GARDE sont mis en ligne avec l’accord explicite de leurs ayant-droits respectifs – auteurs, éditeurs, illustrateurs. C’est aux administrateurs de la GARDE que revient le devoir de trouver ces ayant-droits, d’obtenir leur accord et de s’assurer que les fichiers soient conforme à ces accords (en retirant une illustration non couverte par l’accord, par exemple).

Chaque fichier mis en ligne inclut, sur sa page de référence, un mécanisme permettant de contacter les administrateurs de la GARDE en cas de litige possible. Le cas sera alors examiné en priorité et, le cas échéant, des mesures correctives prises au plus vite.

Les fichiers mis en ligne peuvent faire l’objet de licences diverses et variées – Creative Commons et ses multiples variantes, GNU, OGL, etc. – selon les désirs des ayant-droits. Les fichiers sont cependant mis en ligne sans verrou numérique (DRM) de quelque sorte que ce soit.

Quels jeux pour la GARDE?

Dans l’absolu, tous. À partir du moment où le jeu a connu une édition. même confidentielle ou seulement sur le site de l’auteur, il a sa place dans la GARDE.

Dans les faits, la GARDE s’intéresse en priorité aux jeux très anciens, qui ne sont plus édités et/ou introuvables. Elle accepte également des contributions volontaires des ayant-droits pour des jeux plus récents.

Quand on parle de “jeux”, il s’agit non seulement de livres de base, mais également de suppléments: scénarios, campagnes, suppléments de contexte, voire écran de jeu.

Qualité des fichiers

Les fichiers mis à disposition dans la GARDE sont numérisés à une définition permettant une impression numérique de qualité correcte (150 dpi) et avec un texte sélectionnable et copiable, le cas échéant.

Dans le cas de fichiers obtenus depuis une mise en page numérique, tout va bien; dans le cas contraire, la numérisation de l’ouvrage doit faire l’objet d’une reconnaissance de caractères.

Plateforme technique

On a coutume de dire que, quand le seul outil qu’on a sous la main est un marteau, tous les problèmes finissent par ressembler à des clous. Dans mon cas, j’ai tendance à répondre spontanément “Wordpress” à tous les projets web que je rencontre, principalement parce que c’est le seul moteur que je sache gérer à peu près.

Il manque furieusement à ce CMS un système à peu près décent pour la gestion des PDF, mais je soupçonne que si c’est pour créer un site qui ne fait que ça ou presque, on doit pouvoir gérer l’ensemble à coups de Custom Post Types et Custom Taxonomies, plus quelques plug-in bien sentis.

Cela dit, si quelqu’un a une idée plus sexy et/ou pratique, je suis à l’écoute.

Commentaires

De façon globale, ceci est un premier jet. La vraie question, c’est de savoir si des ayant-droits – auteurs, éditeurs, etc. – voient un tel projet comme quelque chose d’utile et seraient prêts à jouer le jeu.

Il est donc temps de commenter; ne vous privez pas.

(Photo Cory Doctorow via Flickr, sous licence Creative Commons)

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54 réflexions au sujet de “Archives rôlistes: à moi la GARDE!”

  1. Personnellement, j’ajouterais un service qui consiste à mettre un jeu en entiercement (escrow), c’est à dire mettre en ligne le jeu au format numérique, avec des conditions qui déterminent quand le jeu sera en accès public (10 ans, pas de nouvelles de l’auteur en 5 ans…)

    Répondre
    • C’est tentant, mais le problème est que ce n’est pas légal. On rentrerait dans le même problème de semi-légalité que les sites d’abandonware de sinistre mémoire.

      Pour être précis, c’est un projet qui ne se fera, tel que je le vois, avec les ayant-droits ou pas du tout. Alors oui, le système de tiercement est sympa, mais il n’est possible que si les ayant-droits acceptent d’y participer. C’est un autre débat: celui d’une nouvelle licence de distribution.

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      • Je ne comprends pas pourquoi c’est illégal. En tant que propriétaire des droits d’auteurs, je peux en donner une licence avec des conditions qui correspondent à la sortie d’ entiercement (en tout cas, pour le cas à date fixe) non?

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  2. >>Cela dit, si quelqu’un a une idée plus sexy et/ou pratique, je suis à l’écoute.
    J’ai envie de dire : ça dépend de ce que tu veux faire exactement !
    Qu’appels tu “gérer” des pdfs ?

    Si c’est juste une image et un lien de téléchargement, je pense que WordPress est bien trop complet pour ça …
    Un CMS minimaliste suffirait. (d’ailleurs je ne reconnais pas WordPress comme un CMS, plutôt comme un “moteur de blog”, mais ne polémiquons pas.)

    Pour reprendre ce que demandais Thias, les CMS ont généralement une date de publication (début et fin de) pour leurs articles.

    Arg ! Si seulement je n’avais pas dix milles projets déjà sur le feu ! Belle initiative en tous cas, je te souhaites d’aboutir !

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  3. Juste pour dire que je trouve que c’est une excellente idée.

    Et je suis aussi d’accords avec ton dernier commentaire, l’intérêt de ce projet est sa réelle et claire légalité, donc c’est un point sur lequel il ne faudrait vraiment pas transiger.

    Reste à espérer que des ayants-droit vont venir donner leur avis ici…

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  4. Dans le process,

    1 – qui aura l’initiative de la soumission d’un nouvel ouvrage à archiver ?
    – Les ayants droit exclusivement par une soumission d’ouvrage spontané ?
    – Le public exclusivement par la soumission d’un fichier “request” qui va générer des demandes auprès des contacts ?
    – Les ayants droit comme le public ?
    – Les administrateurs de GARDE ?

    Il me semble indispensable d’impliquer le public dans la mesure où les connaisseurs d’une oeuvre sont généralement plus nombreux que les
    gens qui se sont associé à sa réalisation.

    2 – qui soumettra les fichiers ?
    – Le public et les ayants droits ?
    – Les ayants droit exclusivement ?

    Je pense que la soumission de fichiers devrait pouvoir provenir de toute source, mais la question piquante du recel peut rapidement se poser pour GARDE en cas de source “frauduleuse”.

    3 – Qui approuvera les fichiers validés par les admin de GARDE ?
    – Personne ?
    – Les ayant droits ?

    Dans la mesure du possible, la validation par les ayants droit me semble un plus en terme de sécurité juridique. Un tag “fichier validé” par les ayants droits” me semblerait utile sur les fichiers téléchargeables.

    4 – Pour se border juridiquement, les interventions de GARDE devront générer un volume de papier à conserver/expédier (ou bien impliquer la souscription – payante – à un service de signature électronique certifiée), comment organiser le financement du bouzin sans tuer l’oiseau dans l’oeuf (chouette, du PDF gratuit-payant)?

    Je pense qu’il faut réaliser un business model de base. Côté budget, je propose un démarrage à l’arrache sur les fonds propres des admins et si c’est concluant, un système de dons & micro paiements (pour acheter les mini éponges qui colleront les timbres) et une rétro-indemnisation ultérieure si elle est envisageable.

    5 – Quelle structure derrière ?
    – une bande de mecs dans leurs garages respectifs ?
    – une assoc ?

    Je propose un démarrage à l’arrache, entre particuliers volontaires

    6 – Quelle budget pour l’hébergement/nom de domaine ?
    – qui paie la 50aine d’euro (francs?) annuel pour l’hébergement ?

    Pour moi, voir réponse 4, chaque projet d’envergure implique son lot incompressible de don de soi à mâcher/avaler sans espérer de gratitude.

    7 – Comment affronter le raz de marrée de bande passante que ça va demander sans exploser le budget ?

    Je propose un repli d’hébergement des pdf sur un compte upload (type megaupload et consoeur), ce qui suppose de “budgetter” l’abonnement.
    Le Front-office de GARDE pourra tourner en WP à moins d’une suggestion efficace (Drupal ?).

    8 – Comment GARDE gèrera-t-elle la question des réeditions d’oeuvres qui seront distribuées sur la plateforme ?

    Un véritable casse tête d’un point de vu de la gestion des droits, en tout cas du point de vue de l’éditeur. A première vue, le choix de mettre une oeuvre à dispo sous licence Open suiciderait commercialement tout projet de réedition future à l’identique.

    Répondre
    • Plein de très bonnes questions, auxquelles je m’efforcerai de répondre et/ou d’intégrer dans des futures versions de ce document, et de suggestions, merci!

      Il y a aussi la question du for juridique et de la structure légale qui risque de se poser assez vite: je suis en Suisse, plus précisément à Genève, et ce n’est pas exactement le même droit que la France pour la propriété intellectuelle.

      Répondre
      • Complètement, sans compter possible diversité du “droit d’auteur” applicable à chaque parution, notamment en fonction du lieu du siège social de chaque éditeur etc.

        Complexe mais pas décourageant

        Répondre
    • Sur la question de la soumission d’un ouvrage à archiver : pourquoi ne pas profiter, en les associant, de la connaissance quasi encyclopédique de l’équipage du GROG ?

      Répondre
      • Oui, utiliser le GROG comme base de données d’appui est prévu (voir un autre commentaire et le billet de la semaine passée).

        Faudra voir comment coder ce genre de chose; je doute que mes connaissances le permettent.

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  5. Ah, enfin, il faudrait faire une veille de cette proposition de loi à la con :
    http://www.numerama.com/magazine/20367-vers-une-gestion-facon-sacem-des-livres-devenus-introuvables.html

    Peut-être même que l’initiative favoriserait la naissance de la GARDE, par exemple en proposant aux éditeurs une veille du registre concerné.

    Si la proposition voit le jour (peu de chance), il faudra aussi vérifier que leur définition de “livre” concerne également les jdr (problématique jeu/oeuvre littéraire etc.)

    Répondre
  6. Et moi qui pensait bêtement qu’une autorisation écrite de l’éditeur suffirait …
    Quitte à avoir une mention “jusqu’à nouvel ordre” en cas de réédition.

    Répondre
    • La question de la réédition est une autre histoire. Personnellement, je pense que rééditer un jeu “tel que” cinq ou dix ans après, c’est un peu du foutage de gueule.

      Une deuxième édition qui apporte suffisamment de changement pour que la première (archivée) devienne obsolète résout le problème: peu de chance ainsi que l’existence d’une première édition gratuite ait un impact négatif sur les ventes de la deuxième.

      Répondre
  7. Excellente initiative Alias, tu n’es pas le seul qui retourne cette idée dans sa tête, ton précédent post m’y avait fait penser aussi. Ma petite contribution :
    – le PDF est-il le meilleur format pour tout ? vraie question
    – ce serait bien que toutes les données soient accessibles par moteur de recherche non seulement à l’intérieur des oeuvres mais aussi par un système de métadonnées (par jeu, auteur, éditeur, date de publication, etc.)
    – il faudrait faire un lien avec le GROG afin que si quelqu’un découvre la fiche d’Animonde (au pif), il puisse d’un clic accéder au jeu

    Répondre
      • Les magazines sont un autre sujet, encore bien plus complexe que pour les jeux de rôle (encore plus d’ayant-droits), donc peut-être, mais pas pour le moment.

        Le PDF, pour parodier Churchill, est sans doute le plus mauvais format, à l’exception de tous les autres. Disons les choses clairement: je n’en connais aucun autre qui a la même flexibilité.

        Pour les méta-informations et le lien avec le Grog (et la Scénariothèque), c’est quelque chose que j’avais déjà mentionné dans le billet précédent et oui, ça me paraît très pertinent.

        Répondre
        • Les magazines sont un sujet complexe oui mais pas insurmontable. On peut imaginer de faire circuler dans le milieu du JDR un formulaire pour que chaque auteur puisse céder à la GARDE le droit de numériser l’ensemble de ses oeuvres magazines.
          Quid des textes sans signataires…

          Format: OK oui tu as raison. Peut-être y a-t-il des cas où des formats image purs seraient pertinents (cartes…) ?

          Lien GROG: en fait je n’avais pas vu ton précédent post, je l’ai lu après mon commentaire. :s Très intéressant Alias, merci de lancer tout ça, il faut faire connaître ton initiative. Youhouhou ! (hululements d’encouragement)

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          • Disons les choses ainsi: dans les faits, je ne l’exclus pas, mais je pense qu’il vaut mieux, dans un premier temps, se concentrer sur un truc bien précis: les jeux de rôle (et leurs gammes).

            De plus, les magazines (surtout à l’époque) avaient une forte composante évènementielle (les news) qui est beaucoup moins pertinente vingt ans plus tard; restent les critiques, les articles de fond et les aides de jeux et scénarios, qui sont déjà en partie reprises sur des sites spécialisés (la Scénariothèque).

            Donc, les magazines, pourquoi pas, mais je ne pense pas que ce soit la priorité (si tant est qu’un tel projet puisse être qualifié de prioritaire).

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          • Oulah, faire circuler des formulaires pour céder le droit de numériser est casse gueule. La BNF est en tractation depuis qqs années pour numériser une partie de son fond, et c’est hardcore.
            Pour le moment, le seul qui a pu le faire est Google. Parce que 1) il a les tunes, 2) il l’a fait au mépris du droit.

            Ce que tu dis sur le lien avec le Grog peut être envisager autrement : inclure un lien sur le site du Grog qui pointe vers la plateforme d’archivage (si le doc est dispo).

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  8. Toutes mes félicitations pour ce très beau projet, dont j’apprécie particulièrement la légalité.

    Concernant le monde de financement, je proposerai deux choses toutes bêtes :
    – les bannières de pub. Elles sont aussi laides que peu dérangeantes (tout particulièrement avec ABP) et rapportent un peu d’épinards, surtout si la communauté se motive pour cliquer dessus de temps à autre.

    – la vente de goodies. Généreusement surtaxés et vendus en conv’ des T-shirt “je soutiens la GARDE” ou des Mugs “la GARDE protège” peuvent apporter le beurre.

    MJ

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    • Je suis personnellement opposé aux bannières de pub. Pour les goodies de soutien, c’est à voir.

      Je soupçonne cependant que ça va surtout tourner par les dons.

      Répondre
  9. Autant dans l’ensemble je ne peux qu’encourager chaudement une initiative de ce genre (à défaut d’y participer), autant il y a un point technique sur lequel je ne te suivrai pas : c’est celui-ci :
    “la numérisation de l’ouvrage doit faire l’objet d’une reconnaissance de caractères”.

    Ça me gêne à deux niveaux :

    – le premier (mineur et sur lequel je ne ferai pas de blocage psychologique) est que la transformation en texte va modifier l’apparence de l’objet “tel qu’il avait été originellement publié” (pas forcément la même police, ni la même taille de caractères, et surtout problème lorsque les zones de texte sont superposées à une image de fond, une zone de couleur, ou une illustration) ;

    – le second, beaucoup plus gênant, est que l’OCR fait parfois des fautes lors de la reconnaissance (surtout sur des textes écrits petits ou des polices inhabituelles). Et là, pour les corriger, il faudrait être extrrrrrêmement vigilant. Et de mon expérience, sur un bouquin de JdR qui n’est pas toujours passionnant à lire (et encore moins à relire en comparant l’original et le texte numérisé à la recherche des éventuelles différences), les risques pour qu’une ou plusieurs erreur(s) subsiste(nt) sont proches de 100 %. Je l’ai vu dans du travail amateur (de passionné pourtant), je l’ai aussi vu dans des rééditions professionnelles.
    Je suis donc d’avis qu’il est préférable d’en rester à une simple numérisation “copie”.

    Répondre
    • Un des gros défaut de la numérisation en mode image est de ne pas permettre la recherche en texte intégral. Ca sort du cadre du projet, mais c’est une fonctionnalité à envisager pour les oeuvres libres ou libérées.

      Répondre
      • Au contraire, je considère qu’avoir un texte recherchable et copiable fait partie du service.

        Cela va certainement rendre les choses un peu plus complexe, d’un point de vue technique, mais je pense que c’est indispensable.

        Répondre
        • Et cumuler les deux ? Une copie conforme par mesure de sécurité, une copie OCRisée pour les aspects pratiques (sur lesquels je suis bien d’accord, par contre) ?

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            • C’est sans grand intérêt : le but est d’avoir des archives ouvertes à tous, si tu lui interdis l’accès à la moitié des infos, c’est dommage.

              Répondre
              • Pas vraiment. La copie OCRisée contient la version image seule.

                Mais si ça gêne vraiment, ça ne doit pas être un gros souci d’avoir les deux accessible publiquement. C’est juste qu’à mon avis, ça duplique pour pas grand-chose.

  10. Comment ne pas se réjouir d’une aussi bonne idée ? Je crains quand même que ce soit très très compliqué à mettre en place sur plein de points mais si tu arrives à mettre ça en route, chapeau !
    J’imagine que l’idée serait de se cantonner aux jeux en VF ? Négocier avec les ayant-droit promet d’être déjà assez compliqué en français…

    J’ai pour ma part à dispo dans des archives plusieurs fichiers natifs (souvent + PDF) de jeux que j’ai mis en page (RétroFutur, Agone, Fading Suns…). Si tout ça prend forme et que tu arrives à avoir les accords tu peux donc compter de mon côté sur des fichiers originaux qui ne demanderont aucun bricolage/scan et avec du texte sélectionnable, évidemment.

    Ceci étant dit, je pense que les commentaires d’un article de blog sont le pire endroit pour discuter de tout ça et mettre en place tout ce que l’idée implique… Groupe de discussion, groupe Facebook (privé ou pas), cercle Google+ ? On ne devrait pas avoir de mal à regrouper toutes les personnes intéressées dans un endroit plus convivial. Avec tout le respect que je dois à ton blog !

    Répondre
    • Il y a un flux RSS pour les commentaires, mais il faut d’abord que celui-ci soit approuvé par l’administrateur – c’est moi. Ce qui est donc fait.

      Donc, bienvenue sur le blog et non, pas de soucis, ce n’est sans doute pas un lieu propice pour les discussions, mais pour le moment, j’en suis encore un peu à un stage où je lance des ballons d’essai. Mais je pense mettre bientôt mettre le document en ligne sur une plateforme publique et l’ouvrir à des discussions plus pertinentes.

      Répondre
  11. Pourquoi ne pas envoyer un première vague de mails consultatifs à quelques éditeurs “anciens” dès maintenant ?
    Histoire de tater le terrain auprès de quelques grands anciens genre Siroz ou Hexagonal, ou ceux qui détiennent les droits des vieux jeux Descartes pas exemple.
    Il faut faire un courrier béton, expliquant bien le projet et son éthique, pour voir la reaction qu’il provoque.

    Répondre
    • C’est une bonne idée, mais je ne crois pas encore être à ce stade du projet pour réellement l’annoncer officiellement. Déjà, il n’y a aucune structure légale derrière ce projet, ce qui est quand même un gros défaut.

      Répondre
  12. je trouve que c’est très intéressant. Tu risque de trouver des difficultés sur les droits d’images, surtout que dans le jdr les illustrateurs sont souvent listés au début comme les auteurs; Or pour les retrouver dans les pages ça risuqe dêtre conton. en plus pour avoir la main et supprimer une partie, à part coller un bloc blanc pour ne pas dézinguer la maqutte ca risuqe d’être difficile. Surtout sur des pdf. mais encore ça te regardee:)

    Sur les problèmes de droits; Je tiens à souligner le fait qu’a leur actuel ça reste encore un sujet en discussion dans le domaine littéraire et dans le domaine des albums jeunesse. Je te renvoie sur le sir de la charte es auteurs et illustrateurs jeunesse ou ily a des déatils; Le droit numérique j’entends. 80% des livres ne prévoient pas ces cessions de droits; Surtout quand on table dans le passé, duicoup tu risque d’avoir quelques soucis d’expliotation. Mais si tu contact les auteurs ça résoudra peut être le problème avec un doc officiel de cession de droit à but non lucratif. Histoire de ne pas que pointer du doigt ce qui parait être titilleux, je pense que ce qui serait bien serait une page en plus finale, sorte de doc officiel de cession de droits signé par les ceux qui sont légalement dépositaires et cèdent l’exploitation. Ca permet d’être sur que le doc est validé et comme ça en plus s’il venait à passer d’un ordi à un autre il serait légal et donc traçable si jepuis dire jusqu’à sa source GARDE. Ca permettraitdonc en plus en remontant à GARDE d’avoir une sorte de label vers qui se tourner si on veut céder ses droits … je ne sais pas sije suis clair mais si tu as des questions sur mon raisionnement n’hésite pas. En gros au final sur ce dernier point ça ferait de GARDE le site référent légal pour la diffusion de ces pdf.
    fabien F.

    Répondre
    • Je pense utiliser massivement le GROG, qui a des archives très complètes, incluant un peu toutes les personnes qui ont participé à des ouvrages donnés.

      Je pense également passer, autant que faire se peut, par les éditeurs et responsables de gamme, qui, je l’espère, ont une assez bonne idée de ce que les contrats permettent et de ce qu’ils ne permettent pas.

      Répondre
    • Est-on vraiment obligé de céder ses droits si l’on veut juste autoriser une diffusion gratuite (mais pas libre) sur un site donné ?

      Répondre
      • De mon point de vue, clairement pas. La GARDE a juste les droits de diffusion, non exclusifs et révocables à tout moment.

        C’est un service d’archivage et de distribution, pas de gestion de droit.

        Répondre
  13. Hello.
    Beau projet tout ça tout ça.
    Une façon de diminuer les coûts de bande passante, ce serait d’offrir la possibilité de télécharger via torrent. Le site officiel hébergerait tous les fichiers (histoire que chacun ait au moins un seeder), mais les “sympathisants” pourraient participer à la vitesse d’accès sans surcoût (et sans architecture complexe à mettre en place).

    Mes 2 cts.

    Répondre
  14. Le volet juridique sera carrément musclé. conditions générales d’utilisation pour les rolistes, licence béton pour les ayants-droit, licence d’utilisation de base de données pour le grog, mentions légales niveau 2 pour le site, et peut être même une petite déclaration cnil si on a du bol.

    vaudra mieux virer les licences Libres existantes, qui seront sûrement pas adaptées au projet.

    ça devra être du “sur mesure”, pas du copier-bidouillé comme j’ai déjà pu voir, vu qu’au moindre mauvais raccord on tombe dans le pénal. Chaud !

    Répondre
    • Si j’ai bien suivi le matche, il s’agit en fait de proposer plusieurs licences et de demander, lors de l’accord des ayant-droits, sous laquelle leurs ouvrages seront publiés. Maintenant, je suis sûr qu’on peut trouver un étudiant avocat bi-classé rôliste avec une serviette “+5 en droit d’auteurs”… Sinon, il reste à potasser les bouquins ad-hoc.
      Et si ma mémoire est bonne, les licences Creative Commons sont adaptées à la législation de chaque pays. Il faut, ensuite, linker chaque ouvrage à la licence du for juridique de son ayant-droit. C’est chaud, mais c’est faisable (sur Drupal en tout cas, WordPress, je connaît pas!).

      Répondre
      • Je pense qu’il serait plus malin de laisser le choix aux ayant-droits de la licence sous laquelle ils veulent publier leurs bouzins.

        Avoir une plateforme qui soit “license-agnostic”, en quelque sorte.

        Répondre
        • On risque d’affronter rapidement un méta bordel juridique si on ne prévoit pas des cases “licence”.
          Pourquoi ne pas rédiger nous-même un jeu de licences libres ?
          Si besoin et que le projet tient la route, je pense avoir les qualifications pour.
          Pour l’histoire du for, c’est trop la foire et source d’insécurité juridique. Vaudrait mieux imposer une loi nationale, histoire de cadrer. Je pense que le lieu d’établissement des serveurs d’hébergement devra d’ailleurs être pris en compte dans ce choix.

          Répondre
          • Il existe déjà des licences libres; en créer une nous-mêmes ne m’apparaît pas très pertinent (je me méfie du syndrome “not invented hère”).

            Répondre
  15. Après avoir vomis sur ces sites “peu scrupuleux”, tu fait pareil?!
    Excuse moi, mais je trouve ce comportement bien plus hypocrite et prétentieux.
    Surtout que vous avez critiqué sans savoir: Ces sites sont la partie visible de l’iceberg. Et ils ont droit à l’erreur.

    L’abandonware n’est pas légal, quel que soit les conditions générales d’utilisations ou des liens de contactes pour que les auteurs puissent demander leurs retrait. C’est juste “tolérer”. Donc au final, ce projet n’est pas plus légal qu’eux. Vous vous en rendez compte j’espère?
    Vous avez donc fait tout un foin, pour finalement faire la même chose.

    Attention, je ne dis pas que ce que vous faites ne me plait pas. Au contraire, je suis à 200% pour ce genre d’initiative. C’est juste que je trouve déplacer vu les commentaires excessifs sur ces personnes que j’ai pu lire de finalement faire la même chose et de faire une bonne conscience en mettant juste un lien pour les auteurs.

    Il serait peu être plus intelligent également, de se renseigner sur cette communauté dont vous ne connaissez apparemment pas grand chose. Qui possède une immense bibliothèque d’ancien jdr déjà scanner et en en bonne qualité. Leur demander leur autorisation pour publier leurs fichiers. Et que la GARDE, au lieu de tout refaire une deuxième fois, scanne ce qui n’a pas déjà été fait. Cela permettrait d’avoir déjà une archive de qualité et en plus d’améliorer le travail déjà existant.

    @+

    Répondre
    • Je te suggère de relire ce que j’ai écrit: le but de la GARDE est de fournir des fichiers gratuitement avec l’accord des ayant-droits.

      Plus légal que cela, je ne sais pas si c’est possible.

      Répondre
      • Excuse moi, je ne pensais pas que tu étais sérieux quand tu parlais d’avoir l’autorisation de tout les ayant droit.
        J’en ai fait l’expérience pour un projet, et j’ai pu découvrir que c’est loin d’être une promenade de santé. Je te souhaite bien du courage.

        Mais cela ne change l’hypocrisie de taper sur les gens pour leurs piquer leurs idées derrière.

        A tu également contacter des personnes qui ont un projet similaire (mais moins légal) pour leur proposer ton aide à travailler à plusieurs suivant ton idée plutôt que de faire un truc tout seul de ton coté?

        Bonne chance pour ton projet en tout cas.
        @+

        Répondre
        • Je suis très sérieux. J’ai conscience que ce n’est pas une sinécure et si je lance ce projet (semi-)publiquement, c’est également dans l’espoir de voir d’autres s’y joindre.

          Et mon problème n’est pas tant avec les sites d’abandonware (combien de fois l’ai-je répété?…), mais avec ceux qui se parent de grands discours et mettent en ligne des jeux récents tout en demandant de ne pas trop en parler parce que ça fâche les auteurs. Si c’est de l’hypocrise, je l’assume.

          Répondre
  16. Bonjour ici, je vois que le dernier post de ce merveilleux projet date de 2011, mais n’ayant pas trouvé de lien correspondant je me demandais où tu en étais de cette idée, et/ou si d’autre avais pris le relais?(on est pas très calé en JDR mais l’initiative est est enthousiasmante)

    Répondre
    • Un peu nulle part, hélas: faute de temps, d’énergie et d’intérêt de la part des éditeurs, j’ai laissé tomber.

      Je sais que d’autres s’y sont intéressés, mais sans plus de succès. En même temps, l’idée est en train de faire son chemin et pas mal d’éditeurs commencent à “libérer” leurs vieux jeux.

      Répondre

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