Note à moi-même: ne pas aller chercher la pochette de XXX, le dernier album d’Asia sur Google Images depuis l’ordi du bureau. Note à moi-même numéro deux: proposer que cet album soit officiellement rebaptisé “ZZZ”, parce que, dans le genre ratage soporifique, ça ne fait pas semblant.
Je vous la fais courte: cet album n’est pas bon. Pire que mauvais, il est surtout raté: c’est un festival de bonnes idées galvaudées et d’intentions abandonnées en rase campagne. Je suis grave déception, tiens! Et, du coup, cette chronique va s’apparenter la complainte du fanboy déprimé.
Pourtant, on avait les ingrédients pour faire un bon truc, à commencer par le quatuor originel: Geoffrey Downes aux claviers, Steve Howe aux guitares, Carl Palmer à la batterie et John Wetton à la basse. La dream team du rock progressif du début des années huitante! Pourtant, on a également quelques mélodies qui tiennent la route, comme “Tomorrow The World” ou “Ghost of a Chance”.
Seulement, voilà: tout cela n’a absolument aucun relief. Ça sonne plat, ça n’a pas de bouche. Aucun souffle épique (ou si peu), comme dans les premiers albums. Qui plus est, les claviers semblent avoir été enregistrés il y a trente ans, et pas avec les meilleurs instruments non plus. Je ne vous parle même pas de certaines compositions réellement pathétiques, comme “Reno” (heureusement seulement dispo en “bonus”; tu parles d’un cadeau!).
Lors de ma critique du précédent, Omega, je me demandais si le titre ne signifiait pas la fin de la carrière. Il aurait peut-être mieux valu, parce que ce XXX dispute à Silent Nation la palme du plus mauvais album d’Asia et donne l’impression d’être à l’image de la plupart des productions qui arborent ce sigle: vaguement putassier et pas très bandant.
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