Assign Fate / The Erkonauts / Hypocras à l’Écurie

C’est une petite tradition de la scène metal locale: début janvier, Ales Campanelli, chanteur et bassiste de The Erkonauts, fête son anniversaire sur la scène de l’Écurie, à Genève. Pour l’occasion, il invite des potes et, cette année, ce sont les Français de Assign Fate et les Genevois de Hypocras qui sont de la partie.

L’Écurie, c’est une toute petite salle adossée à un café dans le quartier de Montbrillant, derrière la gare. Je soupçonne que le pâté de maison était à l’origine un squat: la déco est furieusement alternative et le public également, hormis la bande de métaleux qui déboulent pour l’occasion.

J’avoue: ce n’est pas vraiment ma salle préférée; certes, les bières sont bonnes, mais c’est tout petit et vite bondé, le son est un peu rugueux et, surtout, la lumière y est très difficile, surtout quand on veut faire des photos. Et puis c’est aussi une salle où les règlements sur la fumée sont allègrement ignorées et, du coup, on en sort en puant la clope.

Mais bon, on est là pour écouter du gros son et faire sa fête au père Ales, pas pour faire les chochottes. Il est 22 h quand Assign Fate monte sur scène. Enfin, pas tout le monde: six musiciens, c’est un peu trop pour la scène, du coup les deux hurleurs arpentent la salle, micro en main, pendant que le reste du groupe balance la purée.

Assign Fate se définit comme du “groove metal”, mais perso, je dirais que ça ressemble beaucoup à du death-metal plus ou moins mélodique. Je ne suis pas un fan du growl, mais j’ai quand même entendu dans les quelques morceaux des trucs plus élaborés. Du coup, j’ai acheté leur album; on verra ce que ça donne à tête reposée.

Un bref changement de scène plus tard et The Erkonauts démarre son show. Le quatuor de furieux enchaîne ses morceaux habituels. Depuis le temps que je les pratique, c’est un peu de la vieille histoire et, même si le groupe bosse sur un nouvel album, on a encore droit aux habituelles pistes de I Did Something Bad – et aux deux morceaux de Djizoes adoptés, “Machine” et “Culbutos”.

La seule surprise vient de “Gog”, un morceau rarement joué par le groupe, qui sert de tremplin pour le padawan bassiste d’Ales. Mais bon, le groupe reste toujours bien excité et leurs compositions débaroulent à grande vitesse sur un public bien excité.

Troisième groupe de la soirée, Hypocras arrive avec une configuration inhabituelle: ils sont en civil. Exit les tenues minimalistes – au vu de la météo, je peux les comprendre – et les peintures corporelles façon salissures; pour le coup, ce n’est plus Hypocras, mais Hypopropre.

Non, je n’ai pas honte.

Un peu à l’étroit sur scène avec leur formation à cinq, le groupe se lance dans son répertoire habituel, fait de folk-metal à gros growls, où le contrepoint est tenu par le flûtiste. Il nous sert quand même quelques surprises, avec une reprise d’un morceau composé par Ales, repris par ce dernier sur scène – ce qui prouve au passage qu’on peut y tenir à six, même si ce n’est pas recommandé – et deux nouveaux morceaux.

Il est un peu plus d’une heure du matin quand les derniers larsens s’estompent et que la foule reflue, qui sur l’after, qui sur les derniers bus; vous ne connaissez, j’ai choisi la seconde option, la vieillesse est un naufrage.

Et, en parlant de naufrage, mes photos sont en ligne sur Flickr (licence Creative Commons et tout). J’ai réussi à en sauver une petite vingtaine, mais ce n’est pas brillant – littéralement.

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