Lisez un jeu de rôle en public

C’est con, j’ai hésité à prendre un ou deux bouquins de jeu de rôle avec moi à Stuttgart. Si j’avais su (en fait, si je m’en étais souvenu, parce que j’en avais déjà entendu parler il y a quelques temps), j’aurais pu commencer en avance la semaine « Lisez un jdr en public », organisée par The Escapist. …

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Survivre à une conférence

En général, j’évite de parler de mon boulot sur ce blog, parce que c’est mon blog, mes idées à moi, qui ne sont pas celles de mes employeurs. Ce qui est heureux pour tout le monde.

Dans le cas présent, je vais faire une petite exception (enfin, une grosse, parce que tartine majeure droit devant!) et vous parler de ma vie ces jours, dans le centre de presse de la onzième Assemblée de la Fédération luthérienne mondiale. Pour vous situer le machin, cette Assemblée à majuscule, c’est un peu comme un AG regroupant presque toutes les églises luthériennes dans le monde.

Ça représente environ 418 représentants venant de 79 pays, environ 250 conseillers et experts, autant de visiteurs et d’observateurs, sans parler des organes dirigeants de la Fédération elle-même, les journalistes, les volontaires et stewards et le personnel du secrétariat de Genève, là où je travaille; en tout, plus de 1 000 personnes. Tout ce petit monde – environ mille personnes, à vue de pied – s’entasse dans un centre de conférence non loin du centre de Stuttgart, le Liederhalle, pendant une grosse semaine; il y a quelques bidules avant et après, mais c’est l’idée.

Je rajoute à ceci le fait que, constitutionnellement, la communication se fait en quatre langues (anglais, allemand, français et espagnol); c’est important.

Ce genre de conférence consiste surtout en quelques wagons de réunions, soit en séance plénière, soit en plus petits groupe; il s’agit surtout de discuter de la politique interne de la Fédération, ce qui implique quelques trucs un peu plus importants que du pinaillage théologique: il y a l’élection du président et des nouvelles instances dirigeantes, une restructuration de l’organisation et, surtout, une cérémonie de réconciliation avec les mennonites, persécutés tout au long du XVIe et XVIIe siècle par les luthériens et les réformés.

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Vibram Five Fingers: les non-chaussures

Aveu préliminaire: je n’aime pas les chaussures. J’en porte parce qu’objectivement, mon environnement quotidien – asphalte, pavés, vélo, sans même parler du climat et des questions sociales – m’y oblige. C’est pourquoi l’existence des Vibram Five Fingers, découverte sur divers blogozines de mes relations, m’avait interpellé quelque part au niveau du vécu de mes papattes.

Après des recherches infructueuses au Canada, j’ai fini par trouver un magasin qui en vend à Genève. Première constatation: ce n’est pas donné. Comptez plus de 160 francs suisses la paire entrée de gamme (“Classic”). Deuxième constatation: c’est assez moche; bon, je n’avais pas trop le choix des couleurs et, du coup, je me retrouve avec un bidule gris, vert fluo et jaune pisseux. On va dire que c’est mode, mais, en plus de l’apparence assez inhabituelle, ce n’est pas très heureux.

Mais bon, si je suivais la mode, ça se saurait; l’important, c’est de savoir si c’est sympa à porter et pour marcher avec. Ou courir, mais c’est pas du tout mon truc.

De façon générale, la réponse est “oui, mais”. De façon générale, je trouve ça plutôt chouette à porter. C’est très léger et la mince couche de caoutchouc qui constitue la semelle remplit parfaitement son office en protégeant ma précieuse anatomie plantaire de l’hostilité des trottoirs de Stuttgart.

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Stuttgart

Cette semaine, jusqu’au 28, je suis donc à Stuttgart. Autant dire que, vu que c’est pour le boulot et que ce boulot implique de passer quatorze heures par jour dans un centre de conférence, je ne vois pas grand-chose de la ville.

Et puis bon, niveau exotique, Stuttgart, ce n’est pas exactement le Japon. Les trucs les plus bizarres que j’ai vus, c’est les lignes de métro qui se transforment en lignes de tram dès qu’elles quittent le centre ville et une boutique avec un nom vraiment WTF.

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Muse: The Resistance

Je dois avouer que ce n’est pas moi qui ai découvert le dernier album du groupe anglais Muse, The Resistance, mais Madame mon épouse. Si j’avais la moindre notion d’honneur, c’est le genre de FAIL qui aurait entraîné un suicide rituel immédiat et douloureux. Disons que mon sens de l’honneur, ou ce qui en tient lieu, ne s’applique pas aux découvertes musicales, surtout quand elles impliquent du prog.

Bon, je sens que quelques millions de lecteurs, qui ont découvert Muse un éon ou deux avant moi, vont hurler et me jeter des objets lourds à la tête à la moindre mention de ce groupe associé au rock progressif – tonton Alias, ou “il voit du prog partout”. Ce n’est pas tout à fait faux, encore qu’entendre serait plus exact que voir, dans ce cas. Il n’empêche qu’à mon humble avis personnel à moi que j’ai, il y a clairement un côté prog: sinon dans la musique elle-même, mais dans l’éclectisme de la démarche.

En fait – et je pense que ces propos vont également me valoir une lapidation improvisée – cet album m’a surtout et d’abord rappelé un certain nombre de grands noms des années 1980, certains connus et d’autres moins: Ultravox pour “Uprising” ou “Guiding Light”, Alphaville dans “Resistance” et Queen pour “United States of Eurasia” (mais celui-ci, je soupçonne que je ne suis pas le seul). C’est parfois très subtil, comme les intonations de la voix de Matthew Bellamy, une mélodie en fond, parfois pas.

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Transit: Whitewater

Le post-rock et moi, c’est un peu la même histoire qu’entre le prog est moi: trop de redites engendrent la lassitude. C’est pourquoi j’accueille avec soulagement et enthousiasme des groupes comme les Belges de Transit et leur album Whitewater. Même si ce n’est pas exactement récent (2008) et que ça semble surtout mort depuis, c’est un petit courant d’air frais dans un milieu musical passablement encombré par les miasmes des copies de copies.

Dans l’absolu, rien ne semble distinguer Transit du groupe de post-rock lambda: musique principalement instrumentale basée sur des ambiances sombres et mélancoliques, nappes de guitares saturées et morceaux plutôt longs – trop parfois, comme les 9’57” de “Thor”, mais parfois pas assez comme pour les 14’10” de “January”. Et puis voilà que commence “No Smoking Gun” avec son faux rythme funèbre et là, on se dit qu’on tient quelque chose de différent.

Bon, “différent”, c’est peut-être un peu exagéré: ça reste du post-rock, même si les sonorités sont un peu différentes. Mais Transit est un de ces groupes qui explorent la frontière – fort poreuse – entre prog et post, notamment dans la construction des morceaux. “No Smoking Gun”, comme “January” plus tard, sont deux exemples de construction en tableaux qui rappelle beaucoup ce qui se fait dans le rock progressif.

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Black Bonzo: Operating Manual – The Guillotine Model Drama

Encore un nom d’album qui refuse de donner dans le simple: Operating Manual – The Guillotine Model Drama, de proggeurs suédois de Black Bonzo, a néanmoins le bon goût d’être abrégé par un peu tout le monde (le groupe y compris) en Guillotine Drama.

Black Bonzo m’avait sérieusement tapé dans l’oreille il y a quelques temps avec leur précédent album, Sounds of the Apocalypse, qui revisitait le rock progressif vintage inspiré par Yes et Kansas avec une sauce nettement plus heavy: grosses guitares et grosse énergie. Guillotine Drama est en grande partie sur le même modèle, mais ce qui devrait être une bonne nouvelle s’avère un peu décevant.

Je retrouve du Black Bonzo que je connais dans certains morceaux, à commencer par le morceau titre “Guillotine Drama”, mais assez rapidement, le reste de l’album se perd dans du pseudo-vintage style-genre qui me lasse plus rapidement que ne m’enthousiasment les quelques morceaux de bravoure qui surnagent.

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Charlie Jade

Ces dernières semaines, pour ne pas faire comme tout le monde, nous avons regardé à la télé un truc qui se passait en Afrique du Sud. Je vous rassure tout de suite (ou pas): il s’agit d’une sérié télévisée, coproduite par des Sud-Africains et des Canadiens, Charlie Jade. Vous n’en avez jamais entendu parler, malgré le fait qu’elle date maintenant de cinq ans? C’est normal: dans le genre bidule bizarre, c’est du lourd!

Charlie Jade, détective privé dans la ville futuriste de Cape City, se retrouve impliqué dans un accident/sabotage sur le site d’un réacteur expérimental construit par Vexcor la corporation dominante de la région. Quand il se réveille, il est dans un univers qui lui paraît différent: le nôtre. Il n’est pas le seul: Rina, qui vient d’un troisième univers et qui avait contribué à la destruction du site dans son monde, s’y retrouve également catapultée.

Mélangeant cyberpunk, univers parallèles et certains des codes du roman noir, Charlie Jade est une série qui mélange également des moments de pur génie et une trame générale assez brillante avec un rythme de narration abominablement lent et décousu. La plupart des gens que j’ai interrogé sur le sujet n’ont pas tenu au-delà du quatrième épisode.

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Messages d’un ère indicible

Certains d’entre vous – au hasard, ceux qui me fréquentent sur Facebook – auront sans doute constaté l’émergence d’un certain nombre de vieux billets. Par “vieux”, j’entends par là qu’ils datent de fin 2008 et, par conséquent, de l’ancienne incarnation du blog. Pour une fois, il ne s’agit pas de tonton Alias qui s’emmêle les …

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La Deuxième Guerre mondiale, c’est pas crédible

Grand moment d’internetitude par le dé(sur)nommé squid314 qui, sur son compte LiveJournal, balance un des meilleurs compte-rendus jamais lus de ce côté-ci de la blogosphère. Le résumé de son intervention: la Deuxième Guerre mondiale est un des scénarios les moins crédibles jamais écrits pour une série télé. OK, c’est très con et probablement un peu offensant, …

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Des commentaires très sportifs

Detail of players of foosball table by FAS company.

Maintenant que la Coupe du monde de foutebeaule est terminée, on peut de nouveau en parler librement. Je suis personnellement assez fier de n’avoir pas suivi le moindre match à la télé, mais ça ne m’a pas empêché de garder un œil sur le déroulement de certaines rencontres – et ce par un biais un peu, euh… particulier.

Des ninjas dans le lupanar

Séquence à la Kill Bill dans cette séance de la campagne lupanar, qui pour une fois se déroulait par un dimanche après-midi presque trop chaud: une troupe de yakuzas en costard cravate et katana tentent d’encercler le pavillon d’une des pensionnaires pour une sordide histoire de vengeance – pour se retrouver face à un Talvarid bleu royal. Bilan: si le Talvarid a fini par tomber, ce n’est pas à cause des deux coups de sabre, mais bien de la rafale de neutralisateur automatique en dispersion maximale tirée à bout portant par un petit camarade qui avait décidé de ne pas faire de détail…

Pas mal d’action dans cette séance, donc, avec une chasse à l’assassin sur fond de grosse fête et de troubles politiques et quelques révélations majeures – dont une qui arrivera au prochain épisode. Pourtant, je ne suis pas entièrement satisfait de l’ensemble. Problème de rythme, d’abord: le début a pas mal manqué de punch et, en regardant mes notes, l’agenda initial était même encore plus long que cela. Il faudra quelque peu revoir ça pour que les joueurs ne s’endorment pas trop (même si je suppose que la température n’aidait pas).

Problème de PNJ, ensuite: les motivations de l’assassin étaient beaucoup trop vaporeuses pour être crédibles cinq minutes face à des rôlistes vétérans des plans tordus, qui ont tendance à inventer quatre conspirations là où il n’y en a qu’une. Au final, j’ai brodé sur une des hypothèses lancées par les joueurs et ai bricolé sur le pouce une histoire d’attentat sur une des personnalités présentes à la cérémonie de clôture du festival. Ça a fait son petit effet – surtout sur le Talvarid, qui a une fois de plus joué les “boucliers de viande” en encaissant à peu près tous les pièges prévus.

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“The City & The City”, de China Miéville

Il y a des bouquins qui inspirent, chez l’aspirant (également au sens anglais du terme) auteur que je suis, un respect teinté de crainte. L’impression d’avoir touché du doigt et du cerveau quelque chose d’assez exceptionnel. The City & The City, de China Miéville, entre dans cette catégorie.

China Miéville, c’est l’homme de la fantasy urbaine: Perdido Street Station et les ouvrages qui tournent autour de cet univers, plus d’autres que je n’ai pas lus mais qui, à la lecture des résumés, laissent penser que ce sont les villes, plus que les personnages et les histoires qui s’y déroulent, qui occupent une place centrale dans ces romans. The City & The City, comme son nom l’indique – et si tant est que ma théorie est exacte –, ne fait pas exception.

Au commencement de l’ouvrage, il y a le meurtre d’une jeune femme, dont le corps est retrouvé dans un skate park de la ville de Besźel, quelque part en Europe du sud-est. L’enquêteur Tyador Borlú enquête pour se rendre rapidement compte que la clé de l’énigme se trouve dans Ul Qoma, la ville voisine, rivale et, pour tout dire, siamoise de Besźel.

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Supprimons le service militaire obligatoire !

Je reprends ici le cri de guerre de Fred H: Supprimons le service militaire obligatoire ! Certes, l’honneur de l’initiative revient au Groupement pour une Suisse sans armée (GSSA), qui avait déjà fait parler de lui il y a plus de vingt ans en organisant un référendum populaire pour l’abolition complète de l’armée suisse en pleines …

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Prince of Persia – The Sands of Time

Je ne sais pas au juste si je dois plus avoir honte d’être allé voir au ciné le film Prince of Persia – The Sands of Time ou de l’avoir trouvé plutôt sympa. Parce qu’enfin, c’est juste de la grosse machine hollywoodienne comme on n’en fait plus (enfin non: comme on en fait beaucoup, justement): un couple de bishi, Jerry Bruckheimer à la production, un énième clone de Hans Zimmer à la musique et un réalisateur dont le nom échappe sans doute à tout le monde pour un concentré d’aventures exotiques. En plus, c’est tiré d’un jeu vidéo; la seule bonne nouvelle est qu’on évite Uwe Böll…

Seulement voila: s’il y a une raison pour laquelle Hollywood produit encore de la grosse machine hollywoodienne, c’est parce que c’est diantrement efficace. L’aventure exotique rapporte, surtout si elle est servie par des bishi et complétée par des scènes d’action bien jouissives comme il faut. Et, de ce point de vue, force est de constater que Prince of Persia remplit clairement le contrat. On passe deux heures à regarder Jake Gyllenhall voltiger sur les toits de villes moyen-orientales, évitant flèches et assassins vicieux et volant au secours de Gemma Arterton, la princesse/prêtresse semi-nunuche.

L’histoire tourne autour d’un artefact qui peut contrôler le temps, une dague qui permet de remonter quelques secondes en arrière et d’utiliser une débauche d’effets spéciaux numériques forts jolis à l’œil. De pouvoir et de trahison, aussi, mais franchement, qui se soucie de l’histoire? On est là pour manger du pop-corn – au sens propre comme au sens figuré: on garde du film quelques belles images, et l’impression de passer un moment agréable (et du pop-corn, des bouts de maïs entre les dents et plein de vitamine Q).

Il est assez évident que Disney a essayé ici de lancer la même genre de plan que Pirates of the Caribbean, mais on est assez loin du compte. Pourtant, Prince of Persia mérite de passer deux heures dans une salle climatisée, au plus fort des chaleurs de l’été.

Le retour de Lady Blackbird (feat. Lady Blackbird)

Ce samedi, on a enfin pu reprendre la partie de Lady Blackbird, commencée il y a quelques mois et interrompue par la fatigue extrême d’un des joueurs, que je ne citerai pas ici pour ne pas mettre la honte à mon beau-frère. Pour l’occasion, Madame et Monsieur Cuchulainn se sont joints à l’aventure, respectivement dans le rôle-titre et dans celui de Cyrus Vance, le capitaine contrebandier.

Pour l’occasion, j’ai fait un peu de rétropédalage en admettant, a posteriori, que les deux susnommés avaient été séparés des trois autres qui, ça tombait bien, était plus ou moins les sous-fifres de l’histoire. Le temps de libérer tout le monde et les personnages étaient partis à travers les entrailles du vaisseau de guerre, poursuivis par les soldats impériaux (insérez ici musique de Star Wars, chantonnée en chœur par un peu tout le monde) et, après un passage épique dans la salle des machines pour saboter les moteurs du croiseur, ils parviennent à déjouer l’embuscade tendue par les vils suppôts de l’Empire, récupèrent leur coucou (qui s’appelle Le Hibou, mais c’est un détail) et s’enfuient, pendant que les machines du croiseur, poussées à fond, explosent en libérant d’intenses volutes de vapeur.

Je vous passe la suite des événements – à commencer par la découverte que personne n’avait pensé à faire le plein – sinon pour dire que c’était en grande partie de l’impro. Qui a dit “comme d’habitude?”…

Cette séance de plus longue durée, et surtout avec le casting complet et d’autres joueurs que mon trio de cinglés habituels, m’a permis de cerner un peu mieux les forces et (surtout) les faiblesses du système de jeu. Les miennes aussi, en fait. La première constatation est que l’improvisation, ça ne s’improvise pas. Ou, pour être plus précis, qu’il est toujours bon d’avoir un minimum de préparations – quelques notes, des pistes, des idées, des PNJ, ce genre de chose. Pour le coup, j’ai sans doute un peu péché par légèreté dans la préparation de la partie, ce qui fait que la fin a été un peu bâclée.

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65daysofstatic: We Were Exploding Anyway

Non, le post-rock n’est pas fait que de longs morceaux déprimants évoquant des friches industrielles au crépuscule : grâce à We Were Exploding Anyway du groupe anglais 65daysofstatic, on sait désormais que le post-rock, ça peut tabasser et même être dansant.

Oscillant entre post-rock, math-rock, rock électronique et techno, à mi-chemin entre Isis, God Is an Astronaut et Aucan, 65daysofstatic produit une musique en grande partie instrumentale qui s’appuye sur pas mal de claviers, des guitares typiquement post-rock et une section rythmique dévastatrice (comme sur « Dance Dance Dance »).

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le mélange est détonnant : on retrouve les thèmes musicaux du post, mais retravaillés façon tchic-boum par des gens qui savent ce que rock veut dire. Ce n’est pas de la techno de branleurs de sample, on parle ici de vraie musique de vrais musiciens.

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