Avenue 5

Avenue 5, c’est le nouveau paquebot stellaire de Judd Galaxy. Et. pour son premier voyage, il emporte ses riches passagers pour une croisière dans le système stellaire. Jusqu’à ce que la seule personne qui sache réellement comment fonctionne le vaisseau ne meure dans un accident bête.

Avant toute chose, précisons que cette série, en neuf épisodes d’environ trente minutes chacun, est une comédie. Du genre grinçante. Parce que, fondamentalement, elle repose sur la question « que se passe-t-il dans un navire en perdition rempli d’imbéciles? »

Qui plus est, d’imbéciles riches. Et un vaisseau construit sur des contraintes budgétaires intenables et reposant uniquement sur le paraître.

Prenez le charismatique capitaine Ryan Clark, par exemple. C’est un acteur. Quelque part, on dirait presque que c’est Hugh Laurie qui interprète son propre rôle. En acteur, il est plutôt bon, mais pour le reste (genre, piloter un vaisseau), il est incompétent. D’ailleurs, toutes les membres d’équipage de la rutilante passerelle sont des acteurs.

Pour ne rien arranger, le propriétaire du vaisseau, Herman Judd, est également à bord. C’est aussi un imbécile, mais comme il est multimultimilliardaire, personne ne dit rien. Il y a bien son bras droit, Iris, qui essaye de gérer les choses, mais même elle est prête à s’aplatir devant les lubies de son patron.

On peut aussi parler du chef des relations publiques, Matt, qui est juste complètement à côté de la plaque, tout le temps. Du comique systématiquement pas drôle (ou alors par erreur). De l’ancien astronaute, obsédé sexuel et alcoolique. Ou des passagers, emmenés par une Karen. Oui, elle s’appelle vraiment Karen.

En fait, la seule qui semble savoir ce qu’elle fait, c’est Billie, l’assistante de feu l’ingénieur de bord, mais même elle est rapidement dépassée par le niveau d’idiotie ambiant et par les crasses qui s’accumulent.

Bref, Avenue 5, c’est un film-catastrophe dans l’espace à l’ère de l’utralibéralisme et propulsé par l’idiocracie. Enfin, une série-catastrophe.

Fondamentalement, c’est très drôle. J’aime beaucoup le principe de prendre le contre-pied de la plupart des séries de SF ou des films-catastrophe turbosérieux avec des héros surqualifiés qui Sauvent le Monde.

Cela dit, je vous déconseille d’avoir la moindre empathie pour les personnages, sinon ça devient gênant. Ah, et aussi de ne pas être trop dérangé par les blagues scato (même avec des lasers et des paillettes).

Bonus: la bande-annonce

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10 réflexions au sujet de “Avenue 5”

  1. je me suis fais mal à la tête à force de facepalm tellement le concept de la stupidité est poussé dans ses derniers retranchements…mais j’ai beaucoup ris,bein qu’Aly l’ait apprécié plus que moi

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  2. Moi moi je veux je veux, stupide méchant, cynique, SF, c’est pour moi ! Comment ça ce n’est pas en DVD… Je vais mourrir, j’ai pas la VOD, j’ai pas Netflix, je suis un vieux qui va devoir changer sa box ! Snif !

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      • Excellente l’expression “tipiak-o-vision” 😉
        Je ne fais jamais pour ma part, les mémés sont trop vieille et en plus bretonnes, donc va falloir que je trouve une solution pour voir ça ou attendre une éventuelle sortie physique. Monde cruel.

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