Beast in Black: From Hell with Love

Alors oui, vu que j’ai chroniqué leur précédent en album en décembre, ça peut paraître court de balancer le nouvel album de Beast in Black, From Hell with Love, à peine six mois plus tard. Oui, mais j’avais découvert Berserker sur le tard, avec le concert de Nightwish dont ils faisaient la première partie.

Du coup, voici donc le nouvel album de cette formation finlandaise (et de son chanteur grec), qui mélange le hard-FM le plus eighties avec le power-metal le plus licorne. Comme je l’avais – un peu méchamment – noté sur les rézosocios, il existe désormais un genre qui est le bontempi-metal.

From Hell with Love est un album de taille moyenne: certes il ne compte pas moins de onze pistes, mais aucune ne dépasse les six minutes et une seule fait plus de cinq minutes. Au total, l’album dure un peu moins de trois quarts d’heure.

Si Berserker m’avait pris par surprise et emporté à l’enthousiasme, je suis un peu plus circonspect sur ce nouvel album. L’effet de surprise est donc passé et, du coup, j’ai moins tendance à pardonner certaines facilités.

La formule Beast in Black est sympa et très efficace: du hard-FM, du power-metal et on rajoute une blinde de claviers, parce que c’est bien connu, il n’y a JAMAIS assez de claviers dans le metal. Elle a aussi ses limites.

La principale est qu’il est difficile d’aligner onze pistes sans se répéter quelque peu. Et là où Berserker se permettait quelques écarts amusants, From Hell with Love est un peu trop sage.

Cela dit, Beast in Black a plusieurs atouts, à commencer par une énergie et un enthousiasme à toute épreuve et des musiciens impressionnants.

Surtout le chanteur, Yannis Papadopoulos, qui est à ma connaissance le seul vocaliste qui, partant d’un timbre à la Rob Halford (Judas Priest), est capable de faire une imitation de Tarja Turunen (ex-Nightwish) tout à fait convaincante (“Oceandeep”, encore que “Blind and Frozen” sur le précédent était encore plus impressionnante).

Alors, oui, il y a dans From Hell with Love une panoplie de morceaux impressionnants. Il y a aussi beaucoup de compositions qui donnent l’impression de venir d’une compilations de génériques de fin de films de série B des années huitante. Ce sont souvent les mêmes, d’ailleurs.

Citons dans la masse le morceau-titre, qui mélange disco façon générique de Miami Vice, crânes et lance-flammes (je vous ai mis la vidéo, au cas où vous ne me croiriez pas), “Repentless”, “Die by the Blade”, l’exceptionnel “Unlimited Sin”, “True Believer” ou “Heart of Steel”.

Pour apprécier From Hell with Love, il faut être sensible – ou, au contraire, immunisé – au style “choucroute barbapapa” de Beast in Black. Pour ma part, je dois être un peu des deux, parce que ça me fait rire et je trouve ça irrésistible pour secouer le peu de cheveux qui me restent. Mais je reconnais que c’est un style outrancier qui peut rebuter.

Bonus: la vidéo du morceau-titre, comme annoncé

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1 réflexion au sujet de « Beast in Black: From Hell with Love »

  1. Je me rends compte que je n’avais pas commenté alors que je me dois de le faire à chaque album de Beast in Black. C’est album est, selon moi, le plus faible des trois. Au lieu d’être composé de 90% de tubes, il peine à 60-70%. (là où un groupe normal peine à atteindre les 30-40%).

    Ces gens sont fous. Ce chanteur est un grand malade. C’est tout bonnement génial.

    Rien que le titre “Killed by Death” me fait exploser de rire rien que pas son titre. Le groupe assure, ne se prend pas au sérieux mais ne tombe jamais dans le parodique burlesque. Un équilibre quantique que peu de gens imaginaient possible et auxquels ces petits gars se tiennent depuis trois albums.

    Si je dois partir sur une île déserte avec trois albums, il y’a des chances que ce soient les trois de Beast in Black…

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