Blind Guardian Twilight Orchestra: Legacy of the Dark Lands

Une chose est sûre: on ne pourra pas reprocher à Blind Guardian de ne pas tenter des trucs. Pour le reste, ce Legacy of the Dark Lands, publié sous le nom de Blind Guardian Twilight Orchestra, me laisse quelque peu perplexe.

Blind Guardian, à la base, c’est un groupe allemand, un des fers de lance du power-metal symphonique épique. En formation Twilight Orchestra, c’est le même, mais sans le metal. Donc, une orchestration symphonique, signée du guitariste et principal compositeur du groupe, André Olbrich, sur laquelle se calque la voix de Hansi Kürsch, le chanteur du groupe.

Legacy of the Dark Lands ne contient pas moins de vingt-quatre pistes. Oui, vingt-quatre. Bon, dans le tas, il y a la moitié qui sont des interludes d’une minute, une minute et demie, les autres compositions allant de quatre à sept minutes. Au total, l’album fait plus d’une heure et quart.

Legacy of the Dark Lands est la suite d’un roman, The Dark Lands, un roman de l’auteur allemand Markus Heitz. Pour cet album, Blind Guardian s’est clairement donné les moyens de faire la bande-son du film qu’ils auraient aussi fait s’ils avaient ENCORE PLUS de moyens. Genre, le budget d’Avatar. Pour commencer.

On a donc un son hénaurme, avec rien de moins que l’Orchestre philharmonique de Prague, au service d’une histoire de guerre entre le Ciel et l’Enfer, le tout sur fond de Guerre de Trente Ans.

Ça aurait pu être cool.

Le défaut, c’est que c’est sans doute très cool si on a le film dans la tête. Ce qui doit concerner une douzaine de personnes dans le monde, membres du groupe compris. Les autres, comme moi, on est un peu perdus sans ce soutien visuel, face à un truc un peu indigeste.

Alors oui, il y a des passages qui sont chouettes, voire très chouettes. Globalement, Legacy of the Dark Lands est plutôt plaisant et le côté « metal sans metal » fonctionne plutôt bien (encore que des groupes comme Elend l’ont déjà fait, dans d’autres registres).

Mais il y a quand même pas mal de trucs foireux qui cassent l’ambiance. Les interludes, notamment, ne sont pas toujours très heureux et apportent des narrations qui sombrent parfois dans le grotesque. À mon avis, ce n’est pas un hasard si le digipack inclut un CD sans ces interludes.

Ajoutez à ça pas mal de passages franchement kitschouilles et vous avez un album où il y a pas mal de déchet. Ou, à tout le moins, beaucoup de gras. Quant au CD instrumental bonus, il a le défaut de faire en même temps l’impasse sur la voix de Hansi Kürsch, qui est un des points forts de l’album.

Legacy of the Dark Lands est donc un album que je trouve très inégal. Cela dit, il y a plus de bon que de mauvais – à vrai dire, il y a assez peu de mauvais, mais pas mal de trucs maladroits. Mais j’ai un peu de mal à être très enthousiaste.

Si vous aimez les bandes originales de film épique et/ou Blind Guardian, ça peut vous intéresser. Il faut juste se méfier des à prioris: ce n’est pas vraiment un album de Blind Guardian. C’est… différent.

Bonus: la vidéo de “War Feeds War”

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