Câline et Calebasse, l’intégrale

Avec la réédition de Câline et Calebasse, bande dessinée signée Mazel et Cauvin parue dans Spirou entre 1969 et 1992 (mais surtout dans les années 1970), je suis en train de me taper une madeleine de Proust enrichie à la nostalgie pure. J’ai un peu honte, mais comme le dit la pub (et, du coup, j’ai doublement honte), c’est bon la honte!

Dans le plus pur style “cape et épée”, d’une part, et bande dessinée pour la jeunesse de l’époque, d’autre part. C’est donc plutôt léger dans bien des domaines: intrigues, vraisemblance historique, gags, etc. Léger, certes, mais pas désagréable non plus.

On y croise un trio de Mousquetaires du Roi: monsieur de Saint-Émilion (le bon vivant), monsieur de Châteauneuf-du-Pape (le tombeur de ces dames) et Calebasse, Gascon désargenté monté sur Câline, une jument percheron au caractère épouvantable. Autant dire que le plus clair du ressort comique vient de ce cheval, aussi massif que susceptible.

S’en suivent bien évidemment des péripéties humoristiques au service de la France, du Roi, du Cardinal de Richelieu et du petit peuple de Paris. Rien de très émoustillant, sauf que certaines histoires courtes donnent lieu à de belles démonstrations de “plans PJ”.

Le premier tome de cette intégrale (qui devrait en compter deux) répare une certaine injustice: malgré un corpus de planches plus que conséquent, la série n’avait connu qu’une maigre diffusion en albums. Comme toujours, dans ces collections, les histoires sont complétées par un prologue racontant l’histoire de la série et de son auteur.

Câline et Calebasse est une série qui n’a rien révolutionné, mais qui est plaisante à lire, un rien surannée dans ses traits et la légèreté (pour ne pas dire “naïveté”) de ses histoires, souvent drôle et bien emmenée. Pour ceux qui aiment leurs ambiances KPDP sans prise de tête, c’est l’idéal – et imaginer d’Artagnan sur un percheron, c’est irrésistible.

Et puis, je dois avouer que lire ce genre d’histoire en parallèle avec Les Lames du Cardinal, de Pierre Pével, ça fait un peu bizarre, tout de même…

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6 réflexions au sujet de “Câline et Calebasse, l’intégrale”

  1. rhaaa, non, mais c’est génial comme BD. Sauf que je la lisais dans les Recueils du Journal de Spirou, donc a) pas dans l’ordre b) pas complets ^^; Ils ont sorti une “intégrale” ?

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  2. C’est la même époque que les Krostons 🙂
    1969 pour le début, ça me surprend un peu. Je me souviens d’avoir lu dans Spirou l’introduction (sans succès) de Calebasse auprès du capitaine des Mousquetaires, et son acceptation “officieuse” (enfin, je crois : c’est vachement flou comme souvenir) après une bagarre dans une auberge, où Câline mettait bon ordre pour finir. Et bon, je ne suis quand même pas si vieux que ça. Hein ? Hein ?

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    • J’ai commencé à lire Spirou en 1972 et, à l’époque, c’était déjà une série “établie”, donc ça ne me surprend pas.

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