Jour J: La Secte de Nazareth

Le quinzième tome de la collection de bande dessinée uchronique Jour J, intitulé La Secte de Nazareth pose une question intéressante et controversée: que se serait-il passé si Ponce-Pilate avait décidé de gracier Jésus? Le défaut est qu’à mon avis, la réponse n’est pas à la hauteur de la question.

Les Incidents de la Nuit

Je commence à devenir prévisible. L’âge, sans doute. Toujours est-il que c’est sur la suggestion de Benoît Felten (hébergé sur le site des Hu-Mu) que j’ai découvert Les Incidents de la Nuit, de David B., une bande dessinée onirique qui se déroule dans un Paris que n’aurait pas renié Jacques Yonnet.

Tout commence par un rêve – ce qui, au vu du titre, n’est sans doute pas un hasard – dans lequel l’auteur-narrateur découvre une étrange revue, intitulée Les Incidents de la Nuit. Peu de temps après, en visitant une étrange librairie, il tombe sur un exemplaire de ladite revue.

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R.I.P.D

Nick est un flic à Boston. Après une mission particulièrement foirée, il se retrouve avec un nouveau partenaire, Roy, un vieux cowboy qui n’arrête pas de râler sur le fait que les coyotes ont bouffé sa carcasse. Car oui, Roy est mort. Ce qui n’est pas très grave, vu que Nick aussi (pendant ladite mission foirée) et qu’ils ont du coup rejoint le R.I.P.D, la police des morts.

Je connaissais déjà R.I.P.D, non pas avant que ça devienne cool, mais avant que ce ne soit un film: j’avais acheté la bande dessinée à l’époque où elle était sortie (il y a tout juste dix ans) et, pour tout dire, si je l’avais trouvée plutôt sympa, je l’avais oubliée jusqu’au moment où les premiers trailers pour ce film sont apparus.

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“Les étoiles s’en balancent”, de Laurent Whale

Je ne voudrais pas faire mon Vieukon, mais de mon temps, les Français – les Gilles Thomas/Julia Verlanger, P.J. Herault et autres G. Morris – savaient y faire en matière de post-apo. Le genre est un peu tombé de mode avec la fin de la Guerre froide, mais Les étoiles s’en balancent, de Laurent Whale, renoue avec cette tradition de fort belle manière.

Les temps changent: ce n’est pas une guerre meurtrière qui transforme la France en champ de ruines quadrillé par des bandes de nomades et où surnagent quelques villes-état fortifiées, mais la déliquescence graduelle et inexorable des États-nations du XXe siècle, à la suite d’une énième crise économique. Chaque chapitre commence d’ailleurs par une courte dépêche qui relate ces événements dans les années 2020-2040, environ trente ans avant le début du bouquin.

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65daysofstatic: Wild Light

Double dose d’électro/post-rock, d’une part, et de 65daysofstatic, d’autre part, puisque voici Wild Light, dernier album studio en date du groupe anglais. Autant dire que, si le virage électro esquissé sur Silent Running est ici confirmé, Wild Light montre aussi un retour vers un aspect plus agressif.

Si 65daysofstatic n’est jamais apparu comme l’enfant sage du post-rock, ce nouvel album pousse un peu plus loin le mélange entre post et électro jusqu’à réaliser une sorte d’alchimie parfaite, ou peu s’en faut. Là où un Teeth of the Sea reste très électro et un God Is An Astronaut très post-rock, la musique de Wild Light recherche le juste milieu entre les deux genres – et, le plus souvent, y parvient.

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Teeth of the Sea: MASTER

Soudainement, out of fucking nowehereTeeth of the Sea et son troisième album, MASTER. Quatuor londonien plutôt catégorisé dans le post-rock, il livre ici un opus à mi-chemin entre le post et l’électro, un croisement sauvage entre les mélodies les plus planantes de God Is An Astronaut et les parties les plus percutantes d’un Pendulum.

C’est au travers d’une chronique de Progarchives que j’ai découvert cet album, mais je dois dire que la description qui en était fait ne correspond pas vraiment avec ce que j’ai entendu. Ça m’arrive tout le temps, ce genre de blague, mais si parfois c’est un moubourrage qui aboutit à des déceptions brutales (voire des crises de rage), ici la surprise est plutôt bonne: MASTER, c’est de l’électro qui a des dents. Qui mordent.

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The Hobbit: The Desolation of Smaug

La fin de l’année implique la sortie d’une certaine quantité de films qui tiennent presque du passage obligé pour le geek moyen. C’est le cas de The Desolation of Smaug, deuxième volet de la trilogie The Hobbit de Peter Jackson, d’après l’œuvre de Tolkien.

Et je crois qu’il est très important, avant de se lancer dans la moindre critique, de se rappeler de ces trois aspects: c’est le second volet d’une trilogie, c’est du Peter Jackson et c’est d’après Tolkien. Ajoutez à cela le fait que c’est un film.

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Nightwish: Showtime, Storytime

C’est bientôt Noël et, pour les fans du célèbre groupe de métal symphonique finlandais, Nightwish a de nouveau pensé à vos petits souliers: Showtime, Storytime est un album live enregistré au festival Wacken Open Air cette année et il contient une surprise de taille: l’arrivée de Floor Jansen comme chanteuse attitrée.

OK, ce n’est pas tout-à-fait vrai: Floor Jansen a remplacé au débotté Anette Olzon, victime d’un gros problème de santé l’année passée, elle a été confirmée comme chanteuse attitrée il y a deux mois, en même temps que Troy Donockley (uilean pipes et flûtes diverses) était lui aussi confirmé comme membre du groupe à part entière.

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Blake et Mortimer: L’Onde Septimus

L’Onde Septimus, nouvel album de la mythique bande dessinée “ligne claire” Blake et Mortimer, tente de donner une suite à La Marque Jaune, un des albums les plus marquants de la série. Autant dire que c’était un pari risqué, pour ne pas dire casse-gueule.

Je ressors de sa lecture avec un sentiment ambivalent: d’une part, un fourmillement de bonnes idées et, d’autre part, une bonne dose de WTF et un traitement qui, par moment, frise le grotesque. Cet album me donne à la fois envie de crier au génie et de crier des choses beaucoup moins aimables tout en jetant des objets lourds par la fenêtre.

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Pelican: Forever Becoming

Parfois, ça fait du bien de prendre du recul. Dans le cas de Pelican, groupe de post-métal US qui a été ma porte d’entrée sur le genre, il s’est écoulé quatre ans entre ce nouveau Forever Becoming et le précédent, What We All Come To Need.

En écoutant ce nouvel album, j’ai l’impression de retrouver le Pelican des débuts, ce qui a ses bons, mais aussi ses mauvais côtés. Bons côtés, parce que j’ai toujours aimé ce style instrumental, râpeux et atmosphérique à la fois, ces atmosphères de fin du monde, à mi-chemin entre La Route et une visite dans le centre-ville de Detroit.

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Wunderwaffen, tome 4: La Main gauche du Führer

Si vous avez lu mes billets sur Wunderwaffen, la série de bande dessinée uchronique qui part sur la postulat d’un sursaut allemand pendant la Seconde Guerre mondiale grâce à ses “armes secrètes”, vous savez que je suis quelque peu réservé à son égard. Pourtant, ce quatrième tome marque un tournant que j’espère positif.

Ce quatrième tome, toujours scénarisé par Richard D. Nolane et illustré par Maza, voit le pilote Walter Murnau balancé de gauche à droite, de Berlin au front italien, au gré des manipulations de Himmler lui-même. Il voit aussi apparaître une thématique fantastique qui ne surprendra sans doute pas les fans de Jacques Bergier, ni ceux qui s’intéressent aux théories occultes les plus fumeuses des Nazis.

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“The Inexplicables”, de Cherie Priest

Quatrième tome en date de la série steampunk “Clockwork Century” de Cherie Priest (le dernier, Fiddlehead, vient de sortir), The Inexplicables nous ramène sur les lieux du premier roman, Boneshaker: Seattle, sa cité emmurée, son gaz mortel et ses zombies.

Si l’on va retrouver un peu toute la foule des précédents ouvrages – Briar et Zeke Wilkes, Miss Mercy l’infirmière et le capitaine Cly et son équipage; seuls les personnages de Clementine manquent à l’appel – The Inexplicables est surtout centré sur le personnage de Rector Sherman, un orphelin peu recommandable, car accro à la “sève”, cette drogue faite à partir du gaz qui zombifie.

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“The Long Earth”, de Stephen Baxter et Terry Pratchett

Dans un futur très proche, un savant disparaît, les plans d’une machine bizarre apparaissent sur Internet et, soudainement, une grande partie de l’humanité s’élance à la découverte de Terres parallèles, vierges ou peu s’en faut. Tel est le point de départ de The Long Earth, écrit par Stephen Baxter et Terry Pratchett.

Dans ce qui semble être une grande tradition pratchettienne (rappel: ce bouquin est le troisième écrit ou co-écrit par Pratchett que j’aies lu), on suit une galerie de personnages passablement excentriques, à commencer par le duo formé par Joshua Valienté, un jeune homme solitaire qui a le pouvoir de passer sur les Terres parallèles sans machine, et Lobsang, une intelligence artificielle qui prétend être la réincarnation d’un mécanicien tibétain.

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65daysofstatic: Silent Running

J’avais quelque peu perdu de vue les post-rockers anglais de 65daysofstatic après We Were Exploding Anyway et, en voulant rattraper ce retard, je suis tombé sur Silent Running, qui n’est pas leur dernier album, mais une bande originale alternative pour le film de science-fiction éponyme (et déprimant) de 1972.

Disons-le tout de suite: cet album est très différent de celui que j’avais précédemment chroniqué, ce qui m’a quelque peu désarçonné (voire déçu) au départ. Silent Running se revendique plus d’un rock électronique à la Tangerine Dream/Vangelis des années 1970, remis au goût du jour par une production moderne et des sonorités électro contemporaines.

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Tides from Nebula: Eternal Movement

Amateurs de post-rock stellaire, les étoiles vous sont propices en cette fin d’année, puisqu’un nouvel album de très belle tenue vient d’arriver dans les bacs (numériques ou autres): Eternal Movement du groupe polonais Tides from Nebula.

Il propose ici une nouvelle fournée de sa recette habituelle, fortement inspirée par God Is An Astronaut, avec huit pistes instrumentales et un total de quarante-sept minutes d’une musique planante, lumineuse, faite de galaxies qui s’embrasent et de voiliers solaires qui glissent majestueusement entre les corps célestes. Ou alors c’est moi qui ait bu un truc pas frais.

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The Healing Road: Backdrop

Il y a des jours comme ça où, au hasard d’un mot-clé, on découvre des trucs bizarres. Témoin un article de Progressive Area sur Backdrop, le dernier album en date de The Healing Road, décrit comme étant “pour les fans de Mike Oldfield”. C’est en même temps très vrai et très optimiste.

Les 24 heures (Boulet: Notes 8)

Ce huitième volume des Notes de Boulet est un peu particulier, en ce qu’il ne reprend pas les bandes dessinées du blog, mais celles produites pendant les “24 heures de la bande dessinée” à Angoulême, un défi impliquant de produire une BD entre 12 et 24 pages, sur un thème ou avec une contrainte données. En vingt-quatre heures, donc. Facile.

En lieu et place des histoires courtes, on va donc y retrouver sept récits complets, souvent d’inspiration fantastique, réalisés entre 2007 et 2013 – avec un absent de marque, j’y reviendrai. Le tout est, comme d’habitude, lié par quelques pages inédites qui introduisent le concept des “24 heures de la bande dessinée” (idée lancée par Scott McCloud) et qui, surtout, parlent du processus créatif et improvisationnel.

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Thor: The Dark World

Pour une fois que nous étions à Genève un week-end, nous en avons profité pour aller voir le dernier volume en date des blockbusters de l’univers Marvel des Avengers, en l’occurrence Thor: The Dark World. Avec quelques arrières-pensées, vu que le premier nous avait paru certes plaisant, mais guère plus.

Alors commençons tout de suite par les mauvaises surprises: c’est en 3D et, pour ne rien arranger, ladite 3D n’apporte pas grand-chose. Comme souvent dans ce genre de cas, les scènes les plus impressionnantes sont dans le générique. La bonne surprise, c’est que c’est un peu la seule mauvaise surprise.

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Autumn Moonlight: Alter Reality

C’est sur la recommandation de l’excellent site Clair & Obscur que j’ai récemment acquis Alter Reality, deuxième album d’un duo argentin de post-rock Autumn Moonlight. En plus, c’est de saison.

Autumn Moonlight propose un post-rock instrumental lumineux, un peu dans la lignée de God Is An Astronaut (oui, encore; il va falloir vous y faire, j’en ai encore dans le même style) qui, s’il n’est pas follement original, compense largement par la qualité et l’inspiration de ses compositions.

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