Despicable Me 2

Après pas mal de déceptions cinématographiques, ça fait plaisir de voir enfin un film qui tient plus que ce qu’il promet. De plus, ce film est une suite, puisqu’il s’agit de Despicable Me 2, ce qui en fait un oiseau encore plus rare.

On retrouve donc Gru et ses trois filles adoptives; au départ, il y a un doute: le méchant n’est plus très méchant et essaye de s’adapter à la vie de père célibataire de banlieue. Les choses changent avec l’arrivée de l’agent Lucy Wilde, qui capture Gru à l’aide de gadgets improbables et l’emmène vers un sous-marin géant dans une séance digne des James Bond des années 1960.

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Câline et Calebasse, l’intégrale

Avec la réédition de Câline et Calebasse, bande dessinée signée Mazel et Cauvin parue dans Spirou entre 1969 et 1992 (mais surtout dans les années 1970), je suis en train de me taper une madeleine de Proust enrichie à la nostalgie pure. J’ai un peu honte, mais comme le dit la pub (et, du coup, j’ai doublement honte), c’est bon la honte!

Dans le plus pur style “cape et épée”, d’une part, et bande dessinée pour la jeunesse de l’époque, d’autre part. C’est donc plutôt léger dans bien des domaines: intrigues, vraisemblance historique, gags, etc. Léger, certes, mais pas désagréable non plus.

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TesseracT: Altered State

Les Anglais de TesseracT étaient sur ma liste des groupes à surveiller de près depuis One, leur impressionnant mais foutraque premier album. Altered State, qui vient de sortir, confirme que, dans le petit monde parfois un peu étriqué du rock et du métal progressif, il est possible de sortir des sentiers battus et produire quelque chose de neuf.

Le métal progressif de TesseracT s’apparente beaucoup aux formes les plus mélodiques du djent (le style lancé par Messhugah); en fait, cet album me rappelle beaucoup le très impressionnant Februus de Uneven Structure, mais en plus mélodique.

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L’homme de l’année: 1431, l’homme qui trahit Jeanne d’Arc

Second tome (en date) de la série de bande dessinée “historique” L’homme de l’année1431, l’homme qui trahit Jeanne d’Arc change de ton et propose une enquête, à-posteriori, sur le destin de la Pucelle.

Dans une ambiance très différente du précédent (1917, le soldat inconnu), ce tome signé Éric Corbeyran (scénario), Horne (dessin) et Vincent Froissard (couleurs) n’en est pas moins remarquable: il plonge le lecteur dans un quinzième siècle crépusculaire, tout en clairs-obscurs.

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Star Trek: Into Darkness

Je vais être direct: Into Darkness, deuxième film de la série Star Trek rebooté par J.J. Abrams, ne m’a pas vraiment convaincu. Et, de ce que j’ai perçu des conversations avec le gang habituel à la sortie de la salle, c’est une impression partagée.

Alors certes, on a droit à un spectacle qui, dans l’ensemble, est plaisant et même assez satisfaisant pour le cerveau reptilien: il y a des scènes d’actions, des explosions, de la tension. On ne s’ennuie pas.

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Jour J: Colomb Pacha

Or donc, un capitaine d’origine gênoise nommé Colomb traversa un beau jour l’Océan atlantique à bord de trois navires pour découvrir ce qui s’avéra être l’Amérique. Fort bien, sauf que dans ce treizième tome de la série Jour J, intitulé Colomb Pacha, ledit capitaine a pris le prénom Abdel après sa conversion à l’Islam et navigue pour le compte de l’émir de Corfou.

Il faut dire que le point de divergence n’est pas ici cette découverte alternative des Amériques, mais bien le fait que les Musulmans aient lancé une guerre sainte qui leur a permis de reconquérir la péninsule ibérique et assiéger le reste de l’Europe. Colomb, qui cherche d’abord un financement auprès du roi de France, sacrifie sa foi sur l’autel du pragmatisme et part pour une expédition placée sous le signe de l’inconnu et de la trahison.

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Jupiter Society: From Endangered to Extinct

Accrochez-vous à vos tachyons: Jupiter Society revient! Et, si la nouvelle a de quoi réjouir, eux ne sont pas contents. From Endangered to Extinct est un concept-album de métal symphonique progressif sur une thématique de science-fiction: l’anéantissement de l’humanité par un ennemi implacable.

Le chairman Carl Westholm a de nouveau réuni autour de sa personne une belle brochette de musiciens de talents venus de groupes aussi divers que Candlemass, Carptree, Therion ou Devin Townsend. Cet équipage a mis ses capacités au service d’une musique qui rappelle les meilleures heures de Ayreon/Star One, en moins grandiloquent.

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“Strate-à-gemmes”, de Terry Pratchett

Cette chronique est à placer sous le signe de la honte: d’une part, Strate-à-gemmes est le premier livre de Terry Pratchett que je lis (Good Omens, écrit avec Neil Gaiman, ne compte pas vraiment), d’autre part, il a fallu que Fulgan me le colle d’autorité dans les mains pour que je l’ouvre (depuis qu’il fait de la musculation, je ne me sens pas trop de le contrarier) et, pour ne rien arranger, je l’ai lu en français.

Si l’histoire implique un monde en forme de disque, elle n’a que peu de rapport avec la série éponyme qui a rendu célèbre Sir Terence. On y suit Kin Arad, ingénieure pour la Compagnie, qui fabrique des planètes, et qui se fait embarquer plus ou moins de force (avec deux compagnons non-humains) pour explorer l’étrange monde plat, où la technologie semble équivaloir aux alentours de l’An Mil.

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“Gaia, planète du prince perdu”, de Éric Nieudan

Avertissement copinage: non seulement Éric Nieudan a été mon superviseur à l’époque où j’ai réalisé quelques traductions de suppléments pour Feng Shui, mais c’est devenu un ami. Autant dire que, plus que jamais, toute prétention d’objectivité dans cette chronique de son court roman Gaia, planète du prince perdu, est vouée d’avance à l’échec.

Ava’s Demon, webcomic et souscription

Ça fait un petit moment que je n’ai pas soumis à votre appréciation un webcomic; ça fait aussi un moment que je n’en ai pas découvert de nouveaux réellement intéressants. Jusqu’à récemment: je suis tombé, via io9, sur Ava’s Demon, l’histoire d’une adolescente est possédée par un démon dans un monde futuriste multiplanétaire.

La trame narrative est intéressante et, malgré le côté “jeune ado” et des dessins parfois un peu naïfs, loin d’être gnangnan. Déjà, le mélange fantastique/SF est détonnant, mais l’univers semble dominé par des forces manichéennes qui dépassent complètement les personnages, ballottés entre une civilisation exterminatrice et un demi-dieu bienveillant, mais totalitaire. Techniquement, l’histoire vient de commencer, mais ça promet du bon.

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Harry Dickson contre le Carnoplaste!

Alias échaudé craignant la bière tiède, c’est avec une réticence qui s’est avérée mal placée que j’ai fini par attaquer les fascicules Harry Dickson édités par le Carnoplaste et signés de la plume de Robert Darvel (qui n’avait d’ailleurs pas hésité à spammer ce même blog pour fourguer sa came; qu’il en soit, une fois n’est pas coutume, remercié).

Ce n’est peut-être pas très élégant de faire des comparaisons, mais, l’échaudage était dû en grande partie aux pastiches signés Gérard Dôle, qui m’avaient laissé une impression plus que mitigée. Dans le cas présent, je suis nettement plus convaincu par ces histoires, souvent abracadabrantes et facétieuses.

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“Demain, une oasis”, de Ayerdhal

C’est un hasard qui m’a fait lire, presque en parallèle, Anamnèse de Lady Star et ce Demain, une oasis signé Ayerdhal et, du coup, j’y trouve quelques points communs: de la science-fiction française, une civilisation hypertechnologique dystopique, une certaine réécriture de l’Histoire et l’espoir d’un monde meilleur (ce qui va de pair avec les dystopies, en général; ou alors c’est à se flinguer).

Bon, après, ce n’est pas exactement la même ambiance. Déjà, Demain, une oasis s’articule autour d’un seul personnage, protagoniste et narrateur. Le lecteur ne le connaîtra que sous son surnom “l’Interne”, donné par ceux qui l’enlèvent de son boulot bien pépère de médecin-technocrate auprès d’une organisation internationale basée à Genève.

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Rise of the Guardians

Un court billet pour parler d’une séance de rattrapage vidéo avec le dessin animé Rise of the Guardians, que je pourrais décrire comme la League of Extraordinary Gentlemen pour enfants, puisqu’il réunit le Père Noël, le Lapin de Pâques, le Marchand de Sable, la Fée des Dents (l’équivalent de notre Petite Souris, que l’on voir d’ailleurs brièvement) et Jack Frost.

C’est ce dernier d’ailleurs qui est au centre de l’histoire: adolescent amnésique doté de pouvoirs sur le froid, il se voit élevé au rang de Gardien par l’Homme de la Lune et doit rejoindre les quatre autres précités pour protéger les enfants de Pitch Black, le Croquemitaine.

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“Anamnèse de Lady Star”, de L.L. Kloetzer

Lorsque j’ai pris Anamnèse de Lady Star, signé L.L. Kloetzer, je savais déjà que ça n’allait pas être simple – ne serait-ce que pour l’emploi d’un terme comme anamnèse, qu’il m’a fallu chercher sur Wikipédia. Un mot plus simple aurait été moins précis et on peut dire que, dans cet ouvrage, ses quatre définitions s’appliquent.

Roman de science-fiction se déroulant autour d’un événement particulièrement brutal de l’histoire – le Satori, un attentat qui tue une grande partie de la population humaine – il raconte les efforts des survivants pour, d’une part, comprendre ce qui s’est passé et, d’autre part, s’assurer que l’arme employée ne puisse jamais être reproduite.

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Masqué, tome 4: Le préfet spécial

“Donnez un masque à un homme et il vous dira la vérité”. C’est cette citation d’Oscar Wilde qui conclut Le préfet spécial, le quatrième tome de la bande dessinée Masqué, signée par Serge Lehman (scénario) et Stéphane Créty (dessins) et, par la même, le premier cycle de cette série superhéroïque française.

Du coup, je remarque que, si j’avais chroniqué le premier et le deuxième, je ne vous avais pas parlé du troisième tome, Chimères et Gargouilles, mais ce n’est pas très grave: Le préfet spécial est la conclusion où se retrouvent presque tous les fils qui courraient dans les précédents volumes et où ils se résolvent en une confrontation au sommet entre le créateur et sa créature.

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L’Homme truqué

Paris en 1919: alors que le peuple se réjouit de la fin de la Grande guerre, un être étrange à la tête de fer rôde dans la banlieue nord. Marie Curie, la “Reine du Radium”, et Léo Saint-Clair, alias Le Nyctalope, joignent leur force pour capturer celui que les journaux ont appelé L’Homme truqué.

Si je vous dis que L’Homme truqué est une bande dessinée signée par Serge Lehmann (au scénario) et Gess (aux dessins), vous aurez sans doute compris qu’il s’agit là d’une préquelle de La Brigade chimérique, des mêmes.

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“The Rapture of the Nerds”, de Cory Doctorow et Charles Stross

Avouez que, d’entrée de jeu, avoir Charles Stross et Cory Doctorow à l’affiche, ça fait un peu dream team pour ce The Rapture of the Nerds, roman de science-fiction décalé bien comme il faut que l’on pourrait résumer par “la Singularité vue par quelqu’un qui ne l’aime pas”.

En effet, Huw Jones, Gallois technophobe et héros de l’ouvrage, est l’un des rares humains qui, en cette fin de XXIe siècle, n’a pas chargé sa conscience dans le “nuage” avant de léguer sa viande résiduelle à un fabricant de pâté pour chat. Le reste de l’humanité, virtualisé, vit dans un nuage de matière informatique qui occupe l’espace autrefois réservé aux planètes du système solaire, Lune comprise.

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“The Apocalypse Codex”, de Charles Stross

Dans The Apocalypse Codex, quatrième volet des aventures geeko-lovecraftiennes de Bob Howard, informaticien démonologiste au service de Sa Majesté, signé Charles Stross, notre héros doit affronter des créatures toujours plus malfaisantes: un prédicateur américain adepte de textes très apocryphes, des zombies parasités par des symbiotes extra-terrestres, des cours de management pour fonctionnaire de la Couronne et, comme toujours, sa propre hiérarchie, qui ne lui dit pas tout.

On retrouve dans cet ouvrage les ingrédients qui ont fait le succès de la série: un héros cynique face aux horreurs non-euclidiennes (la version à tentacules ou celle à base de formulaires en triple exemplaires et de mémos inter-offices), de l’occultisme méchant sur fond de fin du monde qui approche, voire qui accélère, et de la référence geek en pagaille.

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“A Rising Thunder”, de David Weber

A Rising Thunder est le treizième volume de la “saga” Honor Harrington, écrite par David Weber et fait du coup suite à Mission of Honor. Alors que ce roman raconte un moment-clé de l’histoire – la fin de la guerre entre Haven et Manticore et le début de celle contre la Ligue solarienne – il illustre également fort bien le problème grandissant que j’ai avec cette série.

Ce problème, c’est David Weber – ou, pour être précis, son style. J’en ai déjà parlé précédemment, à plusieurs reprises même, mais si les événements décrits dans A Rising Thunder sont passionnants, la manière dont l’auteur les raconte l’est beaucoup moins: monologues intérieurs sans fin, paragraphes après paragraphes sur des personnages secondaires que l’on ne reverra jamais (et, plus généralement, pléthore de personnages nommés qui n’apportent pas grand-chose à l’histoire)…

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