Les Elfes, c’est un truc de vieux

On a tous ses petites fantasmes; moi – entre autres – j’aime bien les Elfes.

Cela dit, mis à part le fait que des créatures à l’apparence parfaite qui font tout mieux que les humains peut agacer les pisse-froid, le fait qu’ils puissent en plus vivre des siècles, voire des millénaires n’est pas sans conséquences, parfois douloureuses, sur le contexte des univers dans lesquels ils évoluent, conséquences pas toujours très bien maîtrisées par les auteurs.

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Que se passe-t-il après Harry Potter?

Hier soir, je suis allé voir la deuxième partie du film Harry Potter and the Deathly Hallows; je n’avais pas vu la première partie, mais ça ne m’a pas vraiment gêné – ce d’autant plus que, de l’avis d’un peu tout le monde, il ne s’y passe pas grand-chose.

C’est bien évidemment la grande confrontation finale entre protagoniste et antagoniste, une bataille épique avec plein de morts, de destructions, de coups d’éclats et de retournements et, de ce point de vue, le film est toujours aussi sympathique pour avoir une représentation visuelle de ce qui se passe dans les bouquins.

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Le lupanar est (encore) en travaux

… mais on commence à en voir le bout.

Je serai honnête avec vous: ces deux derniers mois, ma productivité a été en-dessous de tout. Enfin, modulo ces deux dernières semaines, où je me suis enfin décidé à repartir sur la Campagne Lupanar au lieu de me faire plier en douze par cette abomination de Dungeon Crawl (d’ailleurs, maintenant, quand j’y joue, je triche; c’est dire à quel point il m’a gavé).

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Negură Bunget: Vîrstele Pămîntului

Vous allez finir par croire que je fais une fixation sur les groupes de métal abscons de provenance exotique et la vérité n’est sans doute pas très loin: Negură Bunget est un groupe qui m’a sérieusement tapé dans l’oreille et leur dernier album studio en date, Vîrstele Pămîntului, est dans la continuité de Om, précédemment chroniqué ici même.

Alors certes, on pourra chouiner – comme beaucoup de chroniqueurs – sur le fait que la surprise est passée et que Vîrstele Pămîntului n’est pas le chef-d’œuvre qu’est Om. “On” pourra; moi pas: à mon avis, cet album confirme autant qu’il affirme le style de Negură Bunget, ce mélange entre un pagan-folk sombre et un black métal brutal, le tout entrecoupé d’ambiances planantes lumineuses, à l’image d’une promenade dans la “forêt brumeuse”, traduction littérale du nom du groupe.

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Aventures en terres occidentales (et autres stéréotypes)

C’est par un message de Jenna Moran, l’auteure de Nobilis, que j’ai découvert Caucasian Adventures, créé par Daniel Solis et plein d’autres, un des plus jolis pieds de nez à une tendance détestable de la construction d’univers en général et son pendant rôlistique en particulier, j’ai nommé l’abus de stéréotypes.

On a tous en tête ces univers qui ressemblent à un amalgame plus ou moins foireux de cultures qui, vues de (très) loin, sont similaires, sauf qu’en fait pas du tout: Seventh Seas avec sa pseudo-Europe XVIIe siècle de pacotille ou Legend of the Five Rings, qui mélange allègrement Chine, Corée, Japon et d’autres destinations du lointain orient dans une purée médiévalo-asiatique. Ou l’abomifreux Oriental Adventures pour D&D, qui prête son nom à cette idée.

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Univerne tome 1: Paname

Paris, 1900: ses gratte-ciels, ses dirigeables, ses machines à vapeur – fruits du pillage d’Univerne, l’île utopique créée par l’inventeur visionnaire Jules Verne et détruite par les grandes puissances. Juliette, journaliste féministe et suffragette, part rendre visite à l’épouse de l’inventeur détenue à la prison de la Santé, puis part visiter l’Exposition internationale, sans se rendre compte qu’elle est surveillée par de fort étranges personnages.

Une uchronie, de la technologie steampunk, Jules Verne en toile de fond: visiblement, cette bande dessinée scénarisée par Jean-David Morvan aurait tout pour me plaire et je dois dire que, dans l’ensemble, ce premier tome est plutôt sympathique. Le personnage de la journaliste féministe très garçonne, qui drague éhontément un de ses collègues et se retrouve contre son gré au cœur qui implique les survivants d’Univerne, est amusante.

Deux choses principales me gênent dans ce premier tome: d’une part, le fait que ça semble surtout être un épisode de présentation, qui sert à mettre les choses en place et qui fait beaucoup de présentation, pas mal d’infodump mais, somme toute pas grand-chose en guise d’action.

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Sortir du ghetto

Retweeté par un des agrégateurs de contenu rôlistique que je suis, l’article Confort de niche, qui sert d’éditorial au numéro 4 de la revue de science-fiction Angle Mort, a attiré mon attention. Je vous invite à le lire car, non seulement c’est une réflexion intéressante sur la place de la science-fiction dans la culture contemporaine, mais également parce que je soupçonne qu’une partie de ses conclusions pourraient également s’appliquer à un autre marché de niche: le jeu de rôle.

Je passe rapidement sur la comparaison entre SF et punk, qui a un petit côté provoc’ qui m’a fait rigoler, mais qui n’amène pas grand-chose au débat. Avec un peu de mauvaise foi, je pourrais aussi dire que ça a un côté rock progressif avec des grandes constructions majestueuses et alambiquées; même motif, même punition. Ce qui est plus intéressant, c’est l’idée que le milieu de la science-fiction a tendance à mal vivre le fait qu’on ne la prenne pas au sérieux et qu’elle se replie sur elle-même.

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Obiymy Doschu: Elehia

Retenez-bien ce nom: Obiymy Doschu. Je sais, ce n’est pas facile, mais si Elehia, premier album de ces Ukrainiens, est une indication, ça risque d’être une des très grosses surprises de 2011! Décidément, après Negură Bunget hier ou Kauan et Moon of Soul il y a quelques temps (sans même parler de Fromuz), les pays de l’est recèlent des trésors mieux cachés que celui des Templiers (et plus réels, aussi).

La musique de Obiymy Doschu se situe entre le rock progressif, le métal atmosphérique et le folk slave, ce qui déjà en soi n’est pas banal; on ne peut pas dire que ce carrefour soit très densément peuplé. De plus, pour se faire connaître, le groupe a choisi de mettre son album à disposition gratuitement sous licence Creative Commons (on peut aussi acheter leur CD), en téléchargement et à l’écoute (aussi sur Jamendo).

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Negură Bunget: Om

Cela fait un petit moment qu’on me parle des Roumains de Negură Bunget. Déjà à cause de mon amour immodéré pour les découvertes musicales absconses venus de pays improbables et ensuite parce qu’il faut bien avouer que, ces derniers temps, j’ai pas mal tapé dans le death/black metal et que ça a fini par se voir. Sur la recommandation de beaucoup de gens, notamment le désormais habitué de ce blog Sabat, j’ai acquis l’album Om, paru en 2007, et je dois avouer que, pour de l’abscons, c’est de l’abscons.

Parce que non content de faire du black métal roumain, ce qui déjà en soi est assez original, Negură Bunget ajoute à ce style une approche folk et ambiante qui, par certains côtés, rappelle un peu Alcest et, par d’autres, plutôt le style plus brutal d’un Rotting Christ. On peut écouter quelques extraits sur le site ReverbNation de Negură Bunget, histoire de se faire une idée (encore que les extraits qui y sont semblent concerner des albums plus récents).

Pour ce qui est de Om, c’est un album très surprenant, qui alterne des morceaux courts et lents, brutaux (“Dedesuptul”) et planants, avec d’extraordinaires moments de grâce (“Primul Om”, “Cunoasterea Tacuta” et “Inarborat”, s’il ne fallait que citer ceux-là), des sonorités que l’on serait bien en peine d’attribuer à un genre ou à un autre. C’est très, mais alors très riche et, encore plus surprenant, très homogène.

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Principes davincipunkesques

Mon précédent et séminal article sur le davincipunk a été sans doute un peu léger. Je blâme l’enthousiasme: la bande-annonce de Three Musketeers venait de sortir et je réagissais à chaud. L’enthousiasme étant quelque peu retombé depuis, il est temps de s’interroger sur les éléments du davincvipunk et de voir où piocher des inspirations. Ou, pour être plus précis, de mes inspirations – parce que oui, je pourrais également parler de Assassin’s Creed ou même des Merveilleuses Cités d’Or, mais comme c’est quelque chose que je ne connais pas, je laisse s’y essayer ceux qui connaissent mieux.

Une chose que beaucoup d’amateurs de whateverpunk oublient régulièrement, c’est qu’à l’origine, le cyberpunk jouait beaucoup sur l’opposition entre avancée technologique et recul social (high-tech, low-life); le steampunk, par exemple, joue beaucoup plus sur le côté clinquant de la haute société victorienne. Cela risque d’être aussi le cas du davincipunk, dont l’inspiration première va être les histoires de cape et d’épées classiques, avec ses jeunes nobles désargentés, certes, mais en quête de gloire et d’ascension sociale, plutôt que des gueux des campagnes ou les tire-laines de la Cour des Miracles.

Sans être forcément le point le plus important dans l’absolu, celui qui va le plus facilement attirer l’attention des joueurs (ou des lecteurs) est probablement celui de la technologie. La source évidente des technologies anachroniques est bien évidemment Leonardo da Vinci; le rôliste peut se référer au semi-médiocre, mais amusant supplément The Lost Notebook of Leonardo da Vinci pour Castle Falkenstein ou piocher dans des inventions plus connues comme le char d’assaut, l’hélicoptère ou le planeur.

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Tides From Nebula: Earthshine

Pour ceux qui doutaient encore que la Pologne est en train de devenir une grande nation du prog, du métal et de musiques assimilées (= que j’écoute), je vous présente Earthshine, dernier album en date de Tides From Nebula.

Bon, question originalité, on est loin de Riverside ou d’Indukti et ce joyeux quatuor en -ski nous sert un post-rock instrumental à la forte inspiration God Is An Astronaut: des morceaux plutôt lents et longs, des ambiances stellaires qui accompagneraient parfaitement des images du télescope Hubble ou des voyages en train le long du Transsibérien.

Cela dit, en amateur du genre, je ne me plains pas; OK, pas beaucoup, en tous cas. La musique de Tides From Nebula possède toutes les qualités de son glorieux modèle irlandais et, si on peut légitimement lui reprocher un manque certain d’originalité (ainsi qu’un léger manque de nefs), l’exécution est irréprochable. “The Fall of Leviathan”, écoutable sur le lien MySpace ci-dessus, est un morceau de très haute tenue.

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Davincipunk!

J’avoue que ce titre a un peu pour seul but de faire écho au Formicapunk de Boulet (ainsi qu’au superméchant “Steampunk” du webcomic PvP), mais il m’est surtout inspiré par la nouvelle bande-annonce du film The Three Musketeers, annoncé pour très bientôt au cinéma (au grand dam des fans d’Alexandre Dumas).

Je vous mets ladite bande-annonce, histoire que vous fassiez une idée.

Je n’ai bien évidemment pas vu le film, mais j’avais déjà vu une première bande-annonce qui montrait beaucoup de gadgets et qui laissait penser que l’ensemble allait rester presque sérieux avec juste un ou deux touches de fantastique. Là, c’est clair: on va être dans une vision complètement fantasmée du XVIIe siècle, avec dirigeables de guerre, commandos et lance-flammes. Un gros nawak, certes, mais qui a l’air beaucoup plus assumé.

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Altar of Plagues: Mammal

La saison étant au post-black metal, je ne résiste pas à l’envie de vous en remettre une couche – juste avant de partir pour la Lorelei – avec Mammal, le dernier album d’Altar of Plagues. Je vous avais déjà parlé de ce groupe irlandais avec leur précédent opus, White Tomb, Mammal remet ça dans le domaine de la bande-son torturée pour fin de civilisation en gommant certains des gros défauts, mais en en rajoutant d’autres.

Posons déjà les choses: Mammal, c’est en tout et pour tout quatre morceaux. Alors certes, ça fait en tout cinquante minutes et ça commence par un “Neptune Is Dead” de plus de dix-huit minutes, juste histoire de dire. Un instant, on craint que les choses repartent comme précédemment, mais les vocaux horripilants de White Tomb se font moins pressants, plus maîtrisés peut-être – ou alors c’est moi qui m’habitue.

Si le suivant, “Feather and Bones” est pour moi le meilleur morceau de l’album, j’ai beaucoup plus de mal avec les sonorités ethno-tribales (qui s’avère être un chant funèbre irlandais) de “When the Sun Drowns in the Ocean”, qui heureusement est le morceau le plus court de Mammal (huit minutes, quand même). “All Life Converges To Some Center” conclut l’album dans un style plus en ligne avec les deux premiers morceaux.

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Invasion extra-terrestre, le retour du pourquoi

Quatre ans après leurs premiers délires – et surtout après la sortie de Battle Los Angeles, les tenanciers de RPG.net s’interrogent de nouveau sur les raisons d’une invasion extra-terrestre. Je vous mets le lien, mais comme c’est hélas sur Tangency (quartier général des discussions à la masse et des images qui tuent), ce n’est accessible qu’aux utilisateurs enregistrés. Et en anglais, bien sûr.

Ce qui m’amuse, c’est qu’en regard des réponses raisonnablement sérieuses et classiques (ils veulent notre eau/écosystème/système lymphatique), on a beaucoup de réponses décalées – mais pas forcément moins réalistes. Cela ne surprendra personne, mais le thème de l’invasion orchestrée pour des raisons politiques et mal préparée revient assez souvent, ainsi que l’idée de l’émission de télé-réalité.

Cependant, celle qui m’a le plus amusée, c’est l’idée de Shadowjack – à qui on devait déjà Federal Space – à savoir Bob le Bouseux. Bob le Bouseux s’ennuie, alors il appelle des copains, ils empilent leurs pétoires dans leur vieux bahut à côté des cartons de bibine et partent avec leurs chiens chasser l’écureuil dans un coin paumé sans rien dire à personne. Sauf que, tout bouseux qu’il est, Bob vient d’une civilisation extrêmement avancée, ses chiens sont des bestioles qui avalent tout rond des chars lourds et ses pétoires sont de l’ordre d’armes nucléaires tactiques.

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Revenu universel

Euro coins and banknotes

L’article de Romain Rivière, intitulé “Il faut rejeter la licence globale !” et au demeurant excellent, ne m’a pas tant interpellé à cause de son sujet que par l’autre cause qu’il défend: un revenu universel pour tous. C’est une idée à laquelle je réfléchis depuis pas mal de temps également – toujours dans le cadre de mes réflexions politico-rôlistiques – pour en arriver à une première conclusion: c’est une idée qui est révolutionnaire. Entendez par là qu’elle aurait un impact énorme sur la société.

L’idée de donner, sans condition, à toute personne adulte résidente (ou seulement citoyenne, les modalités se discutent) une allocation lui permettant de vivre à peu près décemment changerait radicalement les relations de travail. À l’heure actuelle – et sans même parler des relations d’amour-haine qu’entretiennent nos sociétés occidentales avec le travail en tant que valeur – le chômage est un fort incitatif pour accepter des travaux mal payés. Un revenu universel aurait l’effet de mettre le travailleur en position de force.

Je suppose qu’on peut trouver pas mal de défauts à ce système. Le principal qu’on me citera est sans doute que, si les gens peuvent vivre sans rien faire, ils ne feront rien. La réponse à cette affirmation est que si le revenu permet juste de vivre, il y a un incitatif à travailler; pour reprendre un slogan connu, c’est “travailler pour gagner plus”. Je crains cependant que cette réponse ne fasse que renforcer les aspects les plus absurdes de la société de consommation.

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Tigres Volants et la culture de l’échec

Tigres Volants lite (PDF) est un système qui me prend un peu, pour rester poli, comme une envie de pisser. D’un coup, je réfléchis à un truc et les idées s’enchaînent, parfois sans queue ni tête. Par exemple, récemment, je me suis mis à penser à un élément de la mécanique de Tigres Volants qui est notoirement absent de sa version lite: la notion de culture.

Entre deux parties de Dungeon Crawl, j’ai commencé à réfléchir mollement sur la façon l’intégrer dans les règles et, brusquement, je me suis rappelé d’une conversation que j’ai eue avec des potes, je ne sais plus trop quand – Antoine et Oliver à Lausanne, Brand ou Eric Nieudan en Belgique, va savoir! – et qui avait mentionné en passant certains jeux qui accordaient aux personnage, au lieu de jets de dés, un certain nombre de réussites.

Là où a m’a fait tilt, c’est qu’à mon avis, un tel système me paraît nettement plus adapté à Tigres Volants lite que l’actuel qui demande aux joueurs de lancer tous les dés. L’idée est que les compétences ne sont plus représentées par un score au dé, mais par un nombre de réussites. Par exemple, une pour le niveau zéro, trois pour le niveau 1, six pour le niveau 2, neuf pour le niveau 3 et douze pour le niveau 4 (équivalent aux niveaux -3, 0, +3, +6 et +9 de l’ancien système).

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“Things That Never Were”, de Matthew Rossi

Si vous êtes un fan de Suppressed Transmission et de Ken Hite en général, vous allez adorer Things That Never Were, de Matthew Rossi. Ou le détester, c’est selon. La raison en est que ce bouquin aux 260 pages assez denses, divisé en une quarantaine d’articles de taille variable, reprend des principes similaires à ceux qui fondaient la rubrique hebdomadaire de Ken Hite, publiée en son temps dans le magazine Pyramid, sans en avoir nécessairement la même qualité.

Histoire parallèle, histoire cachée, uchronie, mythologie, occultisme et fantastique contemporain sont certes au rendez-vous et, de ce point de vue, les amateurs vont se régaler. Là où ça coince, c’est la forme. Je passe sur l’océan de typos et d’à peu près linguistiques qui menace à chaque page de submerger le texte (j’exagère, mais pas beaucoup), ce qui risque d’être plus gênant pour le fan de base, c’est l’impression que Matthew Rossi fait du Ken Hite sans être Ken Hite.

Bon, ça m’a un peu gêné au début, mais assez rapidement, je me suis rendu compte que l’auteur a son propre ton, ses propres idées et son propre style – moins rigoureux, plus littéraire, plus poétique aussi. Et surtout que ses idées ne sont pas moins barrées et érudites que celles de son modèle (je doute que Rossi ignore l’existence de Hite, vu qu’il le cite et mentionne à un moment avoir une impressionnante collection de jeux de rôle auxquels il ne jouera jamais; bienvenue au club!).

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X-Men: First Class

Trop de mutants tue les mutants. C’est la réflexion première que je me suis fait en sortant de la séance ciné de X-Men: First Class hier soir (choix principalement dû au fait que ce film-ci n’était pas en 3D). Cette prequel de la série se déroule en effet au début des années 1960 et raconte les premiers pas des pas-encore-X-men dans l’aventure des gens avec des pouvoirs abscons, des noms de code bizarres et des costumes discutables.

Et, du coup, on a beaucoup moins des zozos à pouvoirs, ceux-ci sont donc mieux ancrés dans le réel (et, dans le cas présent, dans la crise des missiles cubains, en 1962) et on évite le nawak des deuxième et troisième épisodes de la série. C’est un peu comme les histoires de vampires et autres créatures surnaturelles, en fait: c’est intéressant quand ça ne concerne qu’une microscopique portion de l’humanité, le gros de la population restant ignorant de leur existence; quand tout le monde, son petit frère et son chien peut s’échanger des boules de feu, passer à travers les murs ou sauter par-dessus les immeubles, ça perd beaucoup de son intérêt.

Pour en revenir au film, je l’ai donc trouvé beaucoup plus agréable que les deux précédents. Il n’est pas au niveau du premier, mais il s’en approche; il a en tous cas cette dimension plus crédible, plus ancrée dans le réel, que les deux suivants. Il a aussi un petit côté jamesbondien, mais je suppose que ça tient beaucoup aux costumes très d’époque. C’est un choix personnel, mais je préfère nettement ce style plus “réaliste” dans les approches de films de super-héros, ou alors il faut y aller plein pot dans le “quatre-couleurs” et la surenchère.

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