Tigres Volants : Le prix du jeu

Après moult déboires, j’en enfin réussi hier à boucler Maudits par la Dame de fer, le nouveau supplément Tigres Volants. Ça impliquait, entre autres choses, de trouver un imprimeur capable de faire le travail à un prix décent — c’est-à-dire coûtant moins cher que le prix de vente. Vous allez rire: ce n’est pas évident.

Le problème principal du jeu de rôle, de façon générale, c’est que c’est un média qui, d’une part, n’intéresse qu’un public réduit et, d’autre part, coûte abominablement cher à produire. L’un sans l’autre ne serait pas un gros problème; les deux ensemble sont un casse-tête majeur.

Pour poser des chiffres, dans le cas de ce supplément, j’ai déjà passablement réduit la voilure en ce qui concerne les illustrations: quatre pleines pages (ou équivalent), plus la couverture. Ça représente quand même un budget de 700 euros — et encore, je paye plutôt mal, par rapport aux tarifs en vigueur. Et encore: je n’ai pas à payer d’auteurs sur ce supplément (j’ai écrit une grande partie des textes moi-même et Antoine a fourni un synopsis de scénario gratis pro bono), parce qu’autrement, ça signifierait encore 40 euros pour 10 000 caractères, soit 400-500 euros pour un supplément de 32 pages comme celui-là. Idem pour la mise en page, que je fais moi-même, comme un grand.

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Orc’idée 2008: le jeu, c’est un truc sérieux

Une convention chasse l’autre et, ce n’est pas pour dire du mal de nos amis belges, mais à Orc’idée, il fait toujours beau! Bon, OK, pas toujours, mais presque toujours… Or donc, Orc’idée 2008. J’y étais, comme d’hab’, pour y faire du Tigres Volants, comme d’hab’. Ça c’est plutôt bien passé, malgré l’impression d’être venu en touriste, plus …

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Tigres Volants est-il du space opera?

Les enfants, je crois qu’on s’est mal compris.

D’après un certain nombre de messages sur divers forums et commentaires à gauche et à droite, beaucoup d’acheteurs, potentiels ou réels, de Tigres Volants y voient un “jeu de space opera”. Pour être plus précis, ils sont déçus que l’accent ne soit pas mis sur les vaisseaux spatiaux, les bastons entre iceux et des planètes qui explosent.

Je m’en suis déjà expliqué, mais, pour résumer, disons que je considère que Tigres Volants est un jeu qui se déroule à l’échelle des personnages et que, du coup, tout évènement qui impliquent des distances mesurées en secondes-lumière, des vitesses de l’ordre de la fraction de c, des engins de la taille d’une petite ville et des armes de destruction massivement massive est plus un élément de décor. Il y a peu de chances que les personnages se retrouvent impliquées dans un combat spatial (qui ne sont pas exactement courants, non plus) et peu de chances qu’ils puissent changer quoi que ce soit de majeur — rien en tous cas qui ne puisse se résoudre avec les règles déjà disponibles.

L’espace et les planètes lointaines sont des éléments de l’univers de Tigres Volants, au même niveau que les océans et les continents exotiques sont des éléments d’un jeu se déroulant au XIXe ou au XXe siècle. Du coup, les propriétaires de vaisseaux spatiaux sont aussi rares au XXIIIe siècle que les propriétaires de moyens de transport transatlantiques dans les années 1900-1930, par exemple. Dans les deux cas, le commun des voyageurs emprunte des transports de passagers.

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Tigres Volants en campagne

Ceux qui traînent sur différents forums ont déjà pu l’apprendre: je suis en train de bosser sur un projet de campagne pour Tigres Volants. La raison en est que c’est probablement une meilleure façon de relancer les ventes du jeu qu’un énième supplément sur la vie et les moeurs des lépidoptères d’Avadi-Arag. Certes, un supplément sur les Eyldar aurait eu un côté sexe extrêmement putassier vendeur, mais au vu du nombre d’anti-elfistes primaires qui circulent dans les milieux rôlistes, c’est aussi quelque peu risqué.

Or donc, campagne. L’accroche initiale est d’envoyer les personnages à la recherche des secrets plus ou moins honteux d’Erdorin, la Terre d’avant l’Exil. Au menu: archéologie, histoire occulte, conspirations millénaires, sectes satanistes qui n’ont pas tout compris au film, MysteryNetwork et autres babioles de la même eau; en y repensant, on devrait avoir moyen d’y mettre aussi du sexe. Les personnages, qui devraient être pour la plupart d’origine terrienne, vont pouvoir se balader dans la Sphère, affronter des adversaires implacables et gérer des alliés encombrants, voire mal intentionnés.

Ce que ce ne sera pas, c’est une révolution de l’univers de Tigres Volants. Au final, les personnages vont découvrir certains des secrets de l’univers, les révéler au grand public… qui s’en fout. Oh, bien sûr, ça va faire un certain bruit dans le landerneau académique et un certain nombre de vieux Eyldar conservateurs vont probablement sombrer dans l’hystérie, la catatonie ou la boisson, mais c’est un peu tout.

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Retour sur Tigres Volants lite

Je viens de boucler une énième version de Tigres Volants lite — actuellement numérotée “1.0 RC 2”, ce qui ne veut pas dire grand-chose de constructif, sinon que je n’ose pas encore dire que c’est une version finale, même en 1.0.

Cette version contient quelques changements mineurs: des clarifications de règles, l’ajout de spécialisations à la création de personnages, quelques rognages de texte et des bricolages d’arrière-boutique à base de documents-maîtres pour faciliter la mise en page du bouzin.

J’en profite pour revenir sur le concept général de cette édition. À l’origine, le but était de faire un “kit de démonstration” gratuit de Tigres Volants et c’est toujours le cas. Il y avait la partie éditoriale, qui consistait à tailler dans la masse pour réduire la description de l’univers en un format lisible et compréhensible. Ça, c’est fait.

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Tigres Volants: je suis les maître des documents, mwahahaha!

En jouant un peu avec le concept de Document-maître de Word, j’ai pu résoudre un point qui m’enquiquinait passablement dans la mise en page des suppléments Tigres Volants: le fait que je doive toujours faire du couper-coller avec les encadrés et autres sidebars.

Tigres Volants Metal!

Comme vous êtes des gens intelligents, je suppose que vous avez déjà entendu parler de cette liste, qui explique les différents types de heavy metal sous la forme d’interactions entre le chevalier, le dragon et la princesse. Rajoutez des rôlistes dans l’équation et il est évident que le bazar va partir en vrille. Ça n’a …

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Tigres Volants lite: première beta

Ce qui est cool, avec les plans débiles, c’est qu’on peut se vanter quand on les mets à exécution. Dans le cas présent, je parle de Tigres Volants lite. Une première “beta” publique est désormais disponible au téléchargement sur le site (PDF, 2 MB). Comme il s’agit encore d’une beta, il y a encore pas …

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Tigres Volants: la mode est à l’allégé

Dans la série des idées idiotes de tonton Alias (du genre de celles qui viennent quand on a un planning déjà surchargé): Tigres Volants Light!

En deux mots, l’idée serait d’avoir une version de Tigres Volants de 32 pages, téléchargeable gratuitement. Ce serait un outil de promotion presque complet (je prévois aussi d’avoir des scénarios, mais pas dans les 32 pages), une sorte de porte sur l’univers de Tigres Volants qui ne nécessite pas un investissement majeur de thunes et de temps. 100% de l’esprit dans 10% du texte et pour 0% du prix, en quelque sorte…

Je suis déjà en train de plancher sur un système de jeu ultrasimplifé — avec, comme défi supplémentaire, la nécessité de faire en sorte qu’il soit suffisamment proche de celui du livre de base pour qu’on puisse parler de compatibilité (en tous cas, au niveau des scénarios).

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Tigres Volants: Cap sur les étoiles

… et surtout les fils d’iceux. En d’autres termes, le prochain supplément Tigres Volants (hormis la Bibliothèque tachyonique) sera Fils des Étoiles et parlera des Eyldar.

On peut dire que l’on passe du “sea, sex and sun” de Copacabana au “space, sex and stars”. Pas que ça me dérange beaucoup, d’ailleurs…

Certains d’entre vous se souviendront peut-être que Fils des Étoiles a déjà connu une quasi-incarnation, il y a près de dix, avortée pour plusieurs raisons, parmi lesquelles “trop gros” et “pas drôle”. Le fait est que l’univers a aussi pas mal évolué — ou, à tout le moins, la vision que j’en ai. Du coup, cette version reprendra pas mal d’éléments de la précédente, mais sous une autre forme.

Je vais également essayer de mettre un accent important sur l’espace, notamment avec les clans stellaires. Le “point focal” du supplément sera l’université d’Ardanya, encore un lieu massivement multiculturel (et, je l’espère, multijoueurs) où tous les jeunes zazous de la Sphère pourront se faire les dents (et le reste de l’anatomie).

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Tigres Volants: Les métahistoires finissent mal (en général)

Or donc, suite au défi d’Antoine dans l’entrée précédente, j’ai quelque peu réfléchi à l’idée de thèmes, lignes directrices ou autres fils conducteurs (tout, plutôt que d’appeler ça une métahistoire!). À vrai dire, j’ai surtout essayé de mettre en forme des idées que j’avais déjà. En voici donc deux. L’Arbre-monde Nom eyldarin de la Terre, …

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Tigres Volants : métahistoire – ou pas

Disons-le franchement : même selon les standards raisonnablement bas de la branche, Tigres Volants est loin d’être un succès commercial. Contrairement à d’autres, j’aurais un peu du mal à dire « c’est de la faute d’Internet ». Les raisons sont plutôt à chercher du côté du fait que, aussi curieux que cela puisse paraître, la science-fiction a nettement moins d’attraits dans le microcosme rôlistique que le médiéval fantastique ou même que l’occulte contemporain.

Ça et le fait qu’objectivement, Tigres Volants n’est pas exactement un jeu facile d’approche : beaucoup de peuples et de cultures différentes, beaucoup de nations aux agendas plus ou moins divergents, des trucs et des machins. Ce qui a amené Thias à lâcher une bonne vieille provoc’ dont il a le secret : « Tigres Volants a besoin d’une métahistoire. »

(Pour ceux qui se demandent en quoi c’est une provocation, j’ai dit et répété, notamment sur la quatrième de couverture du livre de base, qu’il n’y a pas de métahistoire dans Tigres Volants.)

En discutant plus avant, il a fait remarquer qu’il y avait de fait, dans l’univers du jeu, une ou même plusieurs métahistoires, même si elles n’étaient pas mises en avant. Le principe du « Choc terrien » est un exemple. Il y en a d’autres, comme les mystères d’Erdorin (la Terre d’avant l’Exil), les Œuvres majeures des Siyani ou ce qui se cache au-delà de la Sphère.

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La Bibliothèque tachyonique

La Bibliothèque tachyonique est une node globale, à savoir un site de référence accessible sur presque tous les réplas de la Sphère. De la yourte de Mongolie extérieure aux ports-francs de l’espace karlan, tout le monde peut y accéder et ses mises à jour sont répercutées à travers tous les réseaux tachyoniques – d’où son …

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Tivipédia: Faut pas faire son timide…

On mesure souvent le succès d’un jeu de rôle à la quantité de suppléments, aides de jeu et autres scénarios officieux, sortis par des passionnés et publiés dans des fanzines – ou, ces jours, plutôt sur des sites Internet. Autant dire qu’à cette aune, Tigres Volants n’est pas exactement un best-seller.

Quelque chose me dit, néanmoins, que je ne dois pas être le seul à y jouer. C’est juste que, pour une raison qui m’échappe, il n’y a pour le moment pas grand-chose de visible. C’est en partie ce pour quoi a été crée la Tivipédia : permettre aux joueurs de Tigres Volants de contribuer à l’univers de façon peut-être un peu plus cohérente que par des sites éparpillés.

Je sais que j’ai longtemps eu une réputation d’ogre protecteur, une sorte de gardien du temple qui bouffe le foie des hérétiques qui oseraient souiller l’Univers Sacré. C’est probablement encore un peu le cas, mais je me soigne. Après tout, si je ne voulais pas que qui que ce soit ne fasse des bêtises avec Mon Monde À Moi™, je ne l’aurais pas édité ; à partir du moment où vous avez acheté Tigres Volants, il a cessé d’être mon univers pour devenir le vôtre. Ça fait partie du contrat.

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Allons enfants de l’allergie: retour de GenCon

Tigres Volants

Jeudi

À peu près tout va bien, jusqu’à ce que je monte dans le train. C’est à ce moment que mes allergies saisonnières se rappellent à mon bon souvenir. Il y a des choses plus agréables dans la vie que de passer quatre heures dans un wagon de TGV – qui tient beaucoup de la cabine d’avion, rapport à la vitesse et à la pressurisation – avec des sinus pleins. Mais bon, je me dis que ça ira mieux le lendemain.

Jess débarque du TGV de Grenoble, une heure après moi. Il a avec lui vingt kilos de t-shirts Tigres Volants et Nightprowler.

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Je suis un Auteur!

Tigres Volants

C’est donc fait: Tigres Volants 3.0 est officiellement sorti! C’est un beau bébé; un gros bébé, aussi: 320 pages sous couverture cartonnée, ça pose son bouquin! Ça conclut aussi (temporairement) pas loin de vingt années de brouillons, de tentatives plus ou moins honteuses, de rêves avortés de Gloire et de Fortune, de prises de tête …

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Le poisson d’avril auquel vous avez échappé

Suite aux différentes mésaventures de Tigres Volants et de Nightprowler 2 (et non, vous n’en saurez pas plus — pas de moi, en tous cas), j’avais eu l’idée de proposer à 2 dés sans faces, il y a une semaine, l’annonce suivante: “Suite à de nombreux retards et problèmes techniques, nous ne sommes pas en …

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La malédiction de Tigres Volants

(Éclairs et tonnere dans le lointain, musique lancinante et contre-jours gothiques.)

J’ai récemment appris, via le forum Casus NO, la disparition du magazine Magnus. Bon, c’est le genre d’annonce officielle qui passe par un forum de rôliste, qui cite deux lignes (vers la fin de l’article) dans le blog de Ghislain Morel, donc c’est un petit peu capillotracté.

La raison pour laquelle j’en parle n’est pas pour me lamenter sur le triste état de la presse rôliste, état à l’image de l’industrie du jeu de rôle francophone, moribonde comme chacun le sait, yadda yadda. Non, le fait est que Magnus avait gentiment consacré, dans son dernier numéro, une double page à Tigres Volants: une critique du jeu “avant sortie”, plutôt positive, suivi d’une interview de Psychée et de moi-même. Et paf! c’est le drame: le dernier numéro de Magnus fut son dernier numéro.

La malédiction de Tigres Volants a encore frappé!

Mais quelle malédiction, me demanderiez-vous? Faisons un saut d’une quinzaine d’années en arrière: alors, le jeune Alias rencontre le jeune Croc (je vous rassure tout de suite: je ne ferai pas de slashfic…). Il présente à celui qui est encore le r3b3lZ du jeu de rôle francophone son projet de jeu: Tigres Volants. Croc est enthousiasmé — ou, à tout le moins, intéressé: Tigres Volants sera le prochain jeu qui sortira sous son label, après Animonde. Sauf qu’Animonde n’a pas exactement le succès escompté et que Croc est obligé de trouver un travail honnête^Wsalarié. Fin de l’aventure. Tigres Volants ne sortira pas chez Croc.

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Jeu de rôle et cinéma sont dans un bateau

L’idée est née, comme une grosse dose d’idées rôlistiques idiotes, sur RPG.net: associer, par le biais d’une affiche, un jeu de rôle et un film. Et, comme la plupart de ces idées rôlistiques idiotes, elle a été reprise par le forum Casus non-officiel. Les résultats sont… comment dire? Très geek. À preuve:

Eyldarin: la convention “ha”

L’eyldarin n’est pas une langue facile: peu structurée, c’est une sorte de gigantesque Lego linguistique, composé de mots qui peuvent s’assembler selon l’humeur du moment. Les choses seraient déjà assez difficiles comme cela si, en plus, les Eyldar n’avaient pas un amour immodéré des jeux de mots et des doubles sens – ainsi qu’un sens de l’humour grivois nettement prononcé. En d’autres termes, tout ce que vous pouvez dire en eyldarin pourra être utilisé contre vous ou, tout au moins, pourra être (et sera) interprété de la façon la plus tendancieuse possible.

C’est pourquoi une des premières choses que l’on apprend aux étudiants en eyldarin, c’est la “convention ha” (hanatur). Elle consiste simplement à finir ses phrases par le vocable “ha”, qui, dans ce contexte, signifie “je suis sérieux” ou “no pun intended“.

On reconnaît du coup très facilement les débutants en eyldarin, non seulement au fait qu’ils ont un accent épouvantable et un vocabulaire peu imaginatif, mais aussi au fait qu’ils finissent systématiquement leurs phrases par le “ha” conventionnel. Peu de gens dont l’eyldarin n’est pas la langue maternelle se risquent à abandonner la “convention ha”.

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