Jeu de rôle et cinéma sont dans un bateau

L’idée est née, comme une grosse dose d’idées rôlistiques idiotes, sur RPG.net: associer, par le biais d’une affiche, un jeu de rôle et un film. Et, comme la plupart de ces idées rôlistiques idiotes, elle a été reprise par le forum Casus non-officiel. Les résultats sont… comment dire? Très geek. À preuve:

“Le long dix-neuvième siècle”, d’Eric Hobsbawm

La lecture de cet hiver a été pour moi la “trilogie”, dite du “long dix-neuvième siècle”, par Eric J. Hobsbawm: The Age of Revolution, The Age of Capital et The Age of Empire. Ce n’est pas de la fiction, mais de vrais bouquins d’histoire bien carrés, un panorama synthétique de la période 1789-1914.

J’avais déjà lu, de cet auteur, son histoire du “court vingtième siècle”, intitulé L’Âge des Extrêmes; cette trilogie la précède (comme il se doit) et on y retrouve pas mal des traits communs de Hobsbawm: beaucoup de statistiques, pas mal de citations (souvent assez obscures, mais qui posent bien l’ambiance), un langage pas forcément évident, mais très agréable à lire et pas dénué d’humour (so British…). On notera aussi que l’auteur se définit volontiers comme un historien marxiste, il ne faut donc pas trop s’étonner des quelques élans de sympathie gauchiste qu’on y trouvera.

Mais, à mon avis, tout ça n’enlève rien à la valeur des ouvrages, qui couvrent la période de la façon la plus globale possible, touchant à toutes les facettes de la période: économie, politique, social, idées, arts. C’est là sa grande force.

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Le message obligatoire du Mac-addict sur les nouveaux MacTel

Or donc, Apple a annoncé ses nouvelles machines à base de processeurs Intel, avec six mois d’avance. Je ne vais pas m’étaler sur l’étendue de la révolution, d’une part parce que ça n’en est une que pour ceux qui le pensent (ou pour les développeurs; les utilisateurs, eux, ne verront pas grand-chose de nouveau), d’autre part parce que ça fait plus de six mois que l’annonce a été faite. Donc, Intel; vivons avec.

Étant vaguement sur le marché pour un éventuel remplacement de mon TiBook vieillissant, j’ai sérieusement dressé l’oreille à l’annonce des MacBookPro. Outre le fait que le nom est une offense au bon goût, l’idée de mettre mes grosses papattes graisseuses sur un portable bipro avec une carte vidéo de grand malade a aiguisé mon appétit.

Bon, ce ne sera pas pour tout de suite: d’abord parce que les premières machines ne sont pas disponibles avant février, ensuite parce qu’elles ne semblent d’ailleurs pas exactement finalisées non plus, enfin parce que les premiers rapports semblent montrer que, si la technologie est prometteuse, elle n’est pas encore exactement au point — et de toute façon, les applications qui tournent nativement avec les processeurs Intel arrivent au compte-goutte (les autres tournentvia une sorte decouche d’émulation).

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Hearts of Iron 2: La Deuxième Guerre mondiale pour microgestionnaires

Ça faisait longtemps que je n’avais pas posté de sujet et j’aimerais pouvoir dire que j’ai une bonne raison. Dans les faits, il se trouve que je bosse pas mal ces temps-ci, mais la raison principale est que je passe presque tout mon temps libre sur Hearts of Iron 2.

L’engin est un wargame Deuxième Guerre mondiale sur ordinateur, visiblement conçu par des gens qui trouvait que Civilization est trop simple. On y gère bien évidemment ses armées, à l’échelle de la division, mais aussi toutes les composantes économiques et des éléments de diplomatie. Le niveau de détail est franchement hallucinant: le jeu prend en compte les questions de logistique (une unité est-elle approvisionnée ou non; a-t-elle suffisamment de carburant?), de capacités de commandement, de terrain, de météo (ah, l’hiver russe…), la présence d’un poste de commandement aux alentours, etc.

Pour tout arranger, on doit gérer son propre gouvernement: le meilleur ministre à un poste donné n’aura peut-être pas le meilleur profil politique et ça créera de la dissenssion, donc des problèmes sociaux, donc une baisse de la productivité. On peut aussi influencer ses petits camarades, lancer des coups d’état (enfin, il paraît; je n’y suis jamais arrivé…), faire du commerce.

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PixVue m’a sauvé la vie!

Ceux qui me connaissent savent que je suis assez loin d’être un fan de Windows. J’aurais même tendance à dire que c’est un système qui a l’élégance d’une baleine échouée depuis deux semaines au milieu d’une marée noire dans une friche industrielle, avec à peu près la même odeur. Je trouve aussi que certaines fonctions …

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Zombie, politique et autres jeux idiots

À part éparpiller mes contemporains sur les murs à coups de fusil à pompe et de grenade (virtuels) — et, le plus souvent, moi-même avec, j’ai découvert deux petits jeux récents qui me tiennnt occupé entre deux mises en page de Tigres Volants, traductions ou autres activités plus sociales: Urban Dead et Simbabwe.

Urban Dead est un jeu massivement multi-joueurs “low-tech”, en ce sens qu’il ne nécessite qu’un navigateur web pas trop mérovingien. On joue à survivre dans une ville infestée de zombie, étant donné que 1) tout humain qui meurt devient un zombie et 2) on peut “revivifier” les zombies, qui redeviennent alors humains. Autant dire que c’est assez basique: on bute le camp d’en face pour gagner des points d’expérience, ces points d’expérience permettent d’acquérir des compétences spéciales, etc.

Mais c’est un jeu qui a pas mal d’avantages: chaque joueur dispose d’un capital de 50 points d’action, qui remonte à hauteur d’un point par demi-heure, ce qui veut dire que même les asociaux qui passent leur vie devant leur écran (genre moi) ne peuvent pas monter de niveau à Mach douze et casser du newbie à longueur de journée. Il est gratuit, aussi, et simple à comprendre. Il sait aussi être parfois très frustrant et n’a que des possibilités très limitées d’interaction sociale; au moins, c’est clair: on est là pour la charcle!

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Oh, mon dieu, ils ont tué le jeu de rôle, les salauds!

En ce moment, les forums de jeu de rôle francophones bruissent d’un débat vieux comme… ben, le jeu de rôle francophone, justement: la mort du jeu de rôle. Tout a commencé par l’annonce de la mort du magazine D20, annonce persillée de mauvaise foi (genre, c’est la faute aux boutiques, aux joueurs, à l’Europe; si …

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Redemption: The Fullness of Time

Tiens, j’ai oublié de vous en parler, de celui-là. La dernière surprise musicale de l’été, avant la Grande pause jusqu’à la rentrée (et les hordes de bouses publicitaires dont les médias ne vont pas manquer de nous abreuver), c’est l’album The Fullness of Time de Redemption.

Le groupe, qui n’en est pas à son coup d’essai (un autre album au compteur, que je n’ai pas encore écouté), semble être un de ces projets communs réunissant plusieurs pointures de la scène prog-metal US; on y trouve notamment Ray Adler, chanteur de Fates Warning. C’est d’ailleurs une des références musicales principales: non seulement la voix, mais les textes introspectifs et souvent sombres, sont assez typiques de ce groupe.

Mais Redemption n’est pas un simple clone de Fates Warning (notons au passage qu’on peut cloner nettement plus mauvais, dans le genre…). En fait, ça pourrait être le cousin fantasque de Fates Warning: pas forcément moins talentueux, mais sacrifiant un peu de virtuosité pour un grain de folie bienvenu. La musique est au croisement entre Fates Warning, Dream Theater (pour la pêche et le sens épique des compositions) et Pain of Salvation (pour l’originalité du traitement).

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Alice Cooper et Apocalyptica à Montreux

Ça faisait longtemps!

Hier, je suis allé avec un pote — qui n’est autre que notre Webmaster préféré — voir Alice Cooper et Apocalyptica faire les zazous sur la scène de Montreux. Un grand moment de musique qui fait pousser les cheveux et de secouage de tête dans tous les sens. Avec, au final, des courbatures dans des endroits absurdes, les oreilles bouchées et mal aux mains; c’est plus de mon âge, ce genre de conneries — encore que, au vu du public, je devais être dans la moyenne (Alice Cooper lui-même ne pousse pas les statistiques vers le bas…).

Apocalyptica, c’est quatre nordiques dans le vent, qui n’ont rien trouvé de plus intelligent que de faire des reprises de métal lourd (principalement du Metallica) au violoncelle. Genre, “ne dites pas à ma mère que je fais du heavy-metal, elle croit que je suis violoncelliste dans un quatuor classique.” Eh bien je ne savais pas qu’on pouvait faire ce genre de trucs avec un violoncelle. Notamment le soulever à une main… Le public attendait surtout les reprises, mais leurs compositions originales sont aussi très bien.

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Jargons

Jeu de mots, jeu de vélo; après avoir parlé du second, je me permets de glisser quelques phrases et une poignée de liens sur le premier.

Jouer sur les mots est un de mes plus grands plaisirs. J’en blâme San-Antonio, dont la lecture assidue dans mes (très) vertes années a sans doute marqué à jamais ma perception de l’écriture (San-Antonio, Michel Audiard et Douglas Adams sont mes trois références principales).

Voici donc quelques sites qui, eux aussi, s’amusent à jouer avec et sur les mots.

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Scenes / Shadow Gallery / Dream Theater — Playlist – 22 juin 2005

Ce sont probablement les derniers arrivages avant l’été, longue période de sécheresse musicale — en ce qui concerne les nouveautés –, mais c’est loin d’être négligeable: un nouveau Dream Theater, le retour de Shadow Gallery et un petit nouveau, Scenes.

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Dernière machine avant la Fin du Monde

J’ai craqué.

Je viens de commander ma prochaine de bureau. Ceux qui me connaissent ne seront pas surpris d’apprendre que c’est un Mac. Pour être très précis, un PowerMac G5 biprocesseur, 2.3 GHz, avec 2.5 GB de RAM, deux disques SATA de 250 GB et une carte vidéo ATI Radeon X800. Restons simple.

Mon ancien engin de mort et de dévastation a dépassé sa troisième année d’utilisation et, malgré plusieurs transplantations de cerveau (= deux changements de proecesseur), il commence à avoir le souffle court. Surtout sur UT2004, mais passons…

La machine suivante sera, selon toute vraisemblance, de la race des MacTel, dont tout le monde et son petit frère parle depuis une semaine. Avec l’annonce d’Apple, on pourrait se demander ce qui me pousse à changer maintenant d’ordi. De mon point de vue, les PowerMac seront probablement les dernières machines à passer aux processeurs Intel — donc pas avant 2007 — et je me doute que les premières séries ne seront pas sans petits défauts de jeunesse. Donc, si j’achète un PowerMac maintenant, je peux m’attendre à ce qu’il tienne la route au moins trois ans, ce qui me paraît un temps de vie raisonnable.

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L’athée à l’amende: “Traité d’athéologie”, de Michel Onfray

Étant d’un naturel taquin, j’ai embarqué à Rome le Traité d’athéologie, de Michel Onfray; je pensais profiter de ces vacances pour terminer cet ouvrage, que j’avais mollement commencé, il y a quelques mois. Je dis “mollement” parce que j’en avais fini l’introduction avant que le reste de l’univers décide de s’interposer — et c’est par définition le genre d’ouvrage que j’évite de lire au bureau, car je suppose que l’œcuménisme a ses limites (c’est pour les mêmes raisons que j’évite souvent d’être trop ostensible avec certaines couvertures de Charlie-Hebdo…).

En fait, il se lit plutôt vite: une petite poignée d’heures ont suffi pour en venir à bout. Et pour se rendre compte qu’il y a quelque peu tromperie sur la marchandise: faute d’un réel traité, on a plutôt affaire à un pamphlet.

Bon, l’affirmation est sans doute un peu exagérée: l’ouvrage n’est pas sans mérites scientifiques, mais, tout au long de sa lecture, la forme interpelle plus que le fond: Michel Onfray est un athée de combat, un athée pratiquant. Un passionné — passionnant, certes, mais souvent agaçant dans son prosélytisme. Et c’est vraiment dommage: le Traité d’athéologie fourmille de bonnes idées, se lit facilement et on a du mal, si on a un semblant d’intérêt pour la chose religieuse et un esprit un tant soit peu critique, à ne pas se laisser emporter par ses arguments.

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Star Wars III: Revenge of the Sith

Bon, ben j’ai vu le machin. En résumé: meh.

En plus détaillé, j’ai aimé les scènes d’action (pas toutes), les vaisseaux et les décors; j’ai détesté le jeu de certains des acteurs
(Palpatine et Anakin étaient particulièrement pathétiques), les images de synthèses mal intégrées et les efforts souvent désespérés pour faire rentrer le scénario rond dans le trou carré de la continuité.

Un peu plus tard, je suis tombé sur le blog de Richard Pini, co-créateur d’Elfquest, qui dit grosso-modo qu’il n’est pas intéressé par les épisodes 1-3 de Star Wars parce que, fondamentalement, ils n’auraient jamais dû exister. Si Lucas avait réellement eu l’intention première de les faire, il aurait commencé par ça.

Ce que je me suis dit, à la fin de l’épisode 3, c’est que j’aurais tout autant préféré lire le synopsis et avoir une “prequel” qui parle
d’autre chose, genre les origines de l’ordre Jedi et du conflit contre les Sith; le reste, on le sait déjà.

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