Eyldarin: la convention “ha”

L’eyldarin n’est pas une langue facile: peu structurée, c’est une sorte de gigantesque Lego linguistique, composé de mots qui peuvent s’assembler selon l’humeur du moment. Les choses seraient déjà assez difficiles comme cela si, en plus, les Eyldar n’avaient pas un amour immodéré des jeux de mots et des doubles sens – ainsi qu’un sens de l’humour grivois nettement prononcé. En d’autres termes, tout ce que vous pouvez dire en eyldarin pourra être utilisé contre vous ou, tout au moins, pourra être (et sera) interprété de la façon la plus tendancieuse possible.

C’est pourquoi une des premières choses que l’on apprend aux étudiants en eyldarin, c’est la “convention ha” (hanatur). Elle consiste simplement à finir ses phrases par le vocable “ha”, qui, dans ce contexte, signifie “je suis sérieux” ou “no pun intended“.

On reconnaît du coup très facilement les débutants en eyldarin, non seulement au fait qu’ils ont un accent épouvantable et un vocabulaire peu imaginatif, mais aussi au fait qu’ils finissent systématiquement leurs phrases par le “ha” conventionnel. Peu de gens dont l’eyldarin n’est pas la langue maternelle se risquent à abandonner la “convention ha”.

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Fumoffu?!

À force de se gaver de dessins animés japonais, il devient de plus en plus difficile de trouver la perle. C’est clair que, passé l’attrait de la nouveauté (genre, après le cinquantième clone d’Evangelion), on commence à se sentir blasé. Et puis bon: à partir de moment où vos fantasmes n’incluent pas les écolières japonaises en mini-jupes, les filles-chat et/ou les anges (de préférence les trois ensemble), ça fatigue.

Malgré ça, de temps en temps, la Loi de Sturgeon fait relâche et on tomber sur l’oiseau rare: des OVNIs comme Le Portrait de Petite Cosette, un festival d’effets spéciaux à la Macross Zero, une série épique/steampunk comme Last Exile, ou tout simplement sur un bon gros délire vaguement hystérique et qui ne se prend pas au sérieux — comme Full Metal Panic Fumoffu.

C’est une série dérivée du Full Metal Panic originel, une série classique, avec une unité mercenaire luttant contre des méchants terroristes à l’aide de robots de combat à propulsion crypto-mystique, avec au milieu quelques étudiants japonais, pour faire bonne mesure. Cette série avait une originalité: celle d’avoir Sosuke Sagura, un jeune garçon, qui avait passé le plus clair de son temps sur des champs de bataille et dans des guérillas diverses, comme garde du corps d’une étudiante, Chidori Kanome.

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Savage Worlds

De retour de Paris après la CJDRA. Entre autres babioles, j’ai acheté la seconde édition du jeu Savage Worlds. En théorie, c’est un système générique, orienté action, avec un gros feeling “pulp” — tout pour me plaire. Sauf qu’en fait, non.

En fait, j’aurais dû me méfier dès le deuxième paragraphe: de mon point de vue, un jeu de rôle qui se vante pouvoir être aussi utilisé en jeu de figurines n’annonce rien de bon. Ça implique en général des règles de déplacement, de ligne de vue, de manoeuvres véhiculaires et d’aires d’effet, à base de chablons et de fil à plomb. Ça ne rate d’ailleurs pas: il y a des chablons à découper à la fin…

Soyons clair: je n’ai rien de particulier contre le jeu de figurines, c’est juste que ça me semble antinomique avec ma vision personnelle du jeu de rôle. J’ai arrêté d’utiliser des figurines à peu près en même temps que j’ai arrêté de jouer à D&D (il y a probablement une relation de cause à effet, cela dit), c’est-à-dire aux alentours de 1990. J’ai assez peu de raisons pour remonter à cette époque, celle-ci n’en fait définitivement pas partie. Mais passons.

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Arpentons la Sphère

Bon, vous vous souvenez des eng^Wdiscussions au sujet de la carte de la Sphère? Eh bien je m’y suis mis. Mais, comme je suis incapable de faire les choses de façon simple et raisonnable, j’ai pris l’option complexe et déraisonnable.

En fait, peut-être pas si complexe que ça sur le long terme, au vu des résultats.
Mais commençons par le commencement. Le problème principal d’une carte stellaire, c’est comment représenter la troisième dimension sur un plan. J’ai prévilégié la méthode simple: on rajoute l’élévation sur l’axe des Z en légende. De toute façon, à moins d’inventer un projecteur holo à inclure dans le livre de base (comme cela m’a été suggéré par des fans serviables), cette carte servira principalement à se faire une idée de la chose.

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Millennium Actress

Vu hier le DVD de Millennium Actress, de Satoshi Kon. C’est de l’animation japonaise haut de gamme, un film d’une petite heure et demie. Et c’est très, très chouette.

Deux reporters retrouvent une actrice mythique du cinéma japonais, trente ans après son dernier film, et lui font raconter sa vie. Un de deux reporters est un fan de base, qui connaît tout ses films, l’autre est un caméraman jeune et désabusé. Derrière la carrière de l’actrice, un secret, une quête et soixante ans d’histoire du Japon.

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Acrobaties

InDesign, ça c’est un programme de mise en page qu’il est bien. Par contre, quand ça couille, ça couille bien…

Bon, je suppose que ce n’est pas exactement nouveau: à partir du moment où on fait joujou avec des outils un peu plus compliqués que Notepad ou MacPaint, les risques de catastrophes augmentent de façon exponentielle. Du coup, quand on fait de la mise en page — qui implique du texte, des images, des polices de caractère et, dans le cas de InDesign, des choses réellement abconses comme des effets de tranparence ou des chemins de détourage — il ne faut pas s’étonner si les chances de se retrouver avec une usine à gaz pour savant fou pulp s’approchent brutalement de 1.

J’en ai eu récemment l’expérience avec Tigres Volants 3. Oui, ça veut dire que ça avance…

Dans le cas présent, j’ai voulu me rendre compte en “grandeur-nature” de ce que pourrait donner une mise en page quasi-finale du machin: avec styles, maquette et illustrations. D’aucuns me diront que c’est un peu suicidaire de s’amuser à ce genre de choses avec des textes non finalisés. C’est un peu vrai, mais la mise en page, c’est un peu mon vrai métier, aussi: faire la maquette et couler 300 pages de texte et d’illustrations, je fais ça de neuf à cinq (dans les bons jours). Même pas peur! Ça m’a permis de voir un certain nombre de problèmes potentiels, qu’il va falloir que j’attaque au manche de pioche avant peu, et ça m’a aussi donné une approximation de la taille de l’ensemble (loqiquement, ça passe!).

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Nanaca Crash: Mon vélo dans ta gueule

La dernière méthode stupide que j’ai découverte pour perdre mon temps au lieu de bosser sur Tigres Volants est un jeu Flash, dans la grande tradition du bidule avec les pingouins et du yéti, sauf que c’est avec des étudiantes japonaises à vélo et un bishonen.

Oui, ça a l’air obscur, comme ça, mais… en fait c’est encore plus obscur. Bon, allez zieuter le blog de Thias, qui en parle mieux que moi.

Tout ceci pour dire que je viens de faire le Score de la Mort:

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La suite se venge

Blog à part, une, deuxième! Après une première tentative qui utilisait un logiciel propriétaire — pas si pratique que ça, en définitive — voici donc une nouvelle mouture du Blog à tonton Alias. C’est encore en phase de test: il y a des choses qui coincent, comme les accents dans les titres d’articles, et des …

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Le symphonique est à la mode

Ces temps-ci, en rotation intensive sur la platine de tonton Alias: Ayreon, The Human Equation; Therion, Lemuria/Sirius B; Nightwish, Once; et IQ, Dark Matter. Si vous n’aimez pas le grandiose, le mégalo et les morceaux de dix minutes (voire plus, si affinités), passez votre chemin! The Human Equation, de Ayreon. Ceux qui connaissent l’oiseau savent que c’est un mégalo; les autres sont prévenus. Ça …

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Interstella 5555, ou: “Je hais Daft Punk”

Daft Punk, je vous hais!

Vous m’avez volé mon rêve d’enfant.

Case in point: Interstella 5555. Une histoire d’un groupe de rock extra-terrestre qui arrive sur Terre, en dessin animés japonais, illustré et réalisé par un des maîtres du genre: Leiji Matsumoto (Albator). Le tout est un clip video d’une heure, sur la musique de — vous l’aurez deviné — Daft Punk.

Le problème, c’est que ces salauds m’ont piqué l’idée originelle de Tigres Volants!

C’est vrai, quoi: il y a très longtemps, dans une lointaine galaxie qui connaissait encore le plein-emploi, le communisme et les montres pas-à-quartz, je regardais GoldorakLa Bataille des Planètes et Starblazer (en italien). Oui, je sais: à la réflexion, j’ai un peu honte. Mais c’était tout ce qu’il y avait… Notez qu’à l’époque, je trouvais ça bien, mais nul: le dessin me plaisait, les vaisseaux étaient chouettes, mais les personnages des neuneus et les histoires minables.

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Et Dieu dans tout ça?

Dieu est très tendance. En tous cas si j’en crois mes dernières trouvailles musicales.

Or donc, je suis allé faire un tour (en fait, deux) chez mon disquaire préféré, une boutique genevoise microscopique qui a la bonne idée de vendre des trucs que j’aime (et qui en plus n’est pas loin du Paradoxe Perdu; double bonus!).

J’en ai ramené, entre autres blagues, les nouveaux albums de Dream Theater (Train of Thought), Magellan (Impossible Figures), et un album solo de Neal Morse (chanteur de Spock’s Beard; Testimony). Soyons clair: si on est allergique aux références chrétiennes, mieux vaut passer son chemin! Y’en a. Beaucoup. Avec Neal Morse, on entre carrément dans la catégorie “rock chrétien”, ou je ne m’y connais pas.

C’est agaçant.

Maintenant, je ne suis pas allergique aux références chrétiennes. Ce qui est heureux, quand on sait pour qui je bosse. Mais à la longue, ça fatigue. La bonne nouvelle, c’est qu’au moins, on n’est pas trop volé sur la musique: ça reste du prog, avec des vrais bouts de Yes (dans le Magellan) ou de Kansas (chez Neal Morse). Et puis bon, Dream Theater, même quand ils font de la merde (ce qui n’est pas le cas ici), ils dominent quand même la production musicale actuelle de la tête et des épaules.

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Pour quelques animes de plus…

Il faudrait que je mette à jour mes pages “Animés”. Parce que, depuis que je les ai écrites, c’est pas qu’on en a vu des nouveaux, mais on en a vu des chiées de nouveaux… Hellsing: en un mot: grotesque. Hellsing est le nom d’une fondation anglaise qui fait la chasse au surnaturel depuis des …

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Pirates, biotechnologies et hobbits

Trois musiques de film — enfin: deux musiques de film et une inspirée par. “Pirates des Caraïbes” est un des meilleurs films de divertissement du moment: un grand moment de cinéma dans son genre. De l’action, pas de prises de tête, des jolis costumes, des combats impressionnants et de jolis effets spéciaux. Avec en prime …

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Que personne ne bouge!

Ceci est un blog. Le mien. Il s’appelle “Blog à part” et doit être pris à peu près autant au sérieux que le titre l’implique. Ça faisait un moment que je jouais avec l’idée de faire un blog. Un web log, un “blog” pour faire plus court; une sorte de journal intime, mais public. Enfin bon, …

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Ninety degrees from everything else

No Bag of Tricks these days, I’m on holiday. So there. Instead, something a little more personal.

Have you ever felt like the complete antithesis to what is happening around you? I have. I hate it.

Saturday we were invited to a wedding. “We” being Otaku-chan (for those not following, that’s my fiancée), as it was her cousin’s wedding, and she dragged me along. The fact that she was the one invited and said “I know about nobody there” should have been a clue. More like an omen in fact.

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Bag of Tricks: King Heinrich is dead!

He was a mean bastard, but down he went, him and his clique of skeleton warriors and bone witches. Which means I finished Return to Castle Wolfenstein.

When I bought Return to Castle Wolfenstein (RtCW), I was expecting a nice FPS, with a few puzzles here and there. I got much more.

This game has gorgeous visuals (especially when you got a Radeon 8500 and TruForm activated; brag brag brag!). Decors are highly detailed, in-game characters are quite lifelike (game-rendered cut-scenes are a bit disappointing, tho), with nice special effects, to boot.

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Bag of Tricks: Spiderman vs. Shelob

So there was a porcupine tree, frogs and princes, adventurers in Middle-Earth, Nazi Uebersoldaten and some nerd in a red and blue costume. Oh, and Mister Garibaldi, too.

Quite a packed week-end, I tell you!

Last week-end, I bought Stars Die, the latest from Porcupine Tree. “Latest” may not be the best way to describe it, as it’s a compilation of their early efforts. I don’t know how it compares to what they do now, as it’s the first Porcupine disc I get, but I kinda like it. Porcupine Tree can be labeled as progressive rock, the kind of music you never hear all the time on the Radio. The two-disc set packs a weird cross between early Peter Gabriel, Pink Floyd and Ozric Tentacles. Mostly instrumental, with some pieces over ten minutes. Gotta find some more!

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