C’est plus la curiosité qu’un réel intérêt musical qui m’a poussé à acheter Chimera’s Tale, des Français de Juke, curiosité attisée par la chronique de Neoprog qui promettait du psychédélique floydien. La promesse est tenue: on est tout à fait dans la ligne d’un rétro-progressif à la Pink Floyd, avec des grandes plages instrumentales planantes et des parties chantées qui évoquent sérieusement le Roger Waters des seventies.
En écoutant Walking on a Flashlight Beam, le nouvel album de Lunatic Soul, j’ai l’impression que Mariusz Duda – c’est son projet solo – est un de ces génies créatifs qui, même si on ne lui laissait qu’une guimbarde, un kazoo, un orgue Bontempi et un enregistreur deux pistes, serait capable de nous sortir l’album de l’année.
Vous l’aurez deviné à la pochette évanescente rappelant 65daysofstatic, au mépris des règles communément admises en matière de typographie et à la musique instrumentale planante, mais sans originalité: Maybeshewill est un groupe anglais de post-rock dont le dernier album, Fair Youth, tourne dans ma liste de lecture depuis quelques temps sans que je n’aie vraiment envie de l’en retirer.
Soup, ça n’en est pas. Voilà, comme ça c’est fait; on peut se concentrer sur l’essentiel, c’est-à-dire The Beauty of Our Youth, un remarquable album de pop-prog venu tout droit de Norvège (avec un crochet par Neoprog, qui m’a encore fait découvrir là un truc exceptionnel).
The Great Divide, titre du nouvel album d’Enchant, pourrait aussi bien illustrer les onze années qui séparent ce nouvel album studio du précédent, mais aussi la différence entre mes attentes, vis-à-vis de ce qui fut un des groupes-phares de la scène néo-prog US, et le résultat final.
L’absurde d’un titre tel que Projective Instruments pour un groupe nommé Not Otherwise Specified nous prouve que, même contemporain, le rock progressif reste du rock progressif. Ce qui n’empêche pas ce groupe américain de nous pondre ici un très bon album, pas particulièrement original, mais très groovy.
Visiblement, Chernobyl est une influence marquante pour les artistes de rock progressif, avec notamment ce The Taste of Wormwood du multi-instrumentiste français Philippe Luttun, un concept-album sur la catastrophe elle-même (et un album solo de Steve Rothery, dont je vous parlerai plus tard).
Quand j’écoute le groupe norvégien Fatal Fusion, j’ai l’impression qu’il y a un peu tromperie sur la marchandise, car ce n’est pas de la fusion et ce n’est pas très fatal non plus. Le titre de l’album, The Ancient Tale, est déjà plus raccord, vu qu’il s’agit de rock progressif avec de grosses influences néo-prog (et, pour ceux qui se demandent pourquoi, on dira que le « néo-prog » est à peu près aussi récent que la « new-wave »).
OK, celui-ci est bizarre, même selon mes critères: Look to Windward est un groupe néo-zélandais qui, s’il emprunte son nom à un roman de Iain M Banks (déjà un bon point), n’emprunte par contre son rock progressif bizarre et discordant à pas grand-monde. C’est un peu le gamin bizarre du quartier à qui on ne prête pas ses jouets car on sait qu’on va les retrouver dans un état pas racontable et vaguement inquiétant.
Au hasard d’une remontée d’un ancien billet sur Sonic Universe Experience, l’ami Gordon m’a gentiment fait découvrir un autre groupe niçois, Ulf, et son album Echo Promise, sorti en 2010. Deux ans plus tard, le groupe rendait le plaques, hélas, mais reste un album qui, a défaut d’être très original, s’avère plutôt plaisant.
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