Opus Symbiosis: Nature’s Choir

Je crois l’avoir déjà dit une ou douze fois, si j’aime beaucoup le rock progressif, j’ai plus de mal avec le prog à chanteuse. Du coup, un album comme Nature’s Choir, tout récent opus du groupe finlandais Opus Symbiosis, me laisse des sentiments mitigés.

Parce qu’il faut dire ce qui est: le néo-prog moderne et coloré d’une pointe de pop anglaise qui forme le cœur du style d’Open Symbiosis est très bien foutu. C’est suffisamment simple pour en appeler à l’amateur plus ou moins éclairé, avec néanmoins la pointe de complexité qui est susceptible d’intéresser le prog-head exigeant, avec notamment des claviers spectaculaires.

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Ocean Architecture: Animus

Je n’aime pas me faire moubourrer (ici, principalement par les critiques de Progarchives) pour l’achat d’un truc qui, au final, ne me plaît pas; un peu comme tout le monde, je suppose. L’exemple du jour, c’est Animus, du groupe américain de métal progressif Ocean Architecture.

Ce n’est pas que l’album soit mauvais ou quoi que ce soit, mais le métal progressif de Ocean Architecture contient un peu trop d’éléments death (notamment la voix) et, de façon général, d’inspirations différentes balancées sans ordre immédiatement apparent.

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Edison’s Children: In The Last Waking Moments…

Il y a des albums qui vous frappent immédiatement et d’autres pour lesquels l’impression est plus diffuse et prend un certain temps d’écoute avant de d’installer. In The Last Waking Moments…, de Edison’s Children, fait partie de la seconde catégorie.

Il s’agit d’un projet de rock progressif constitué autour de Peter Trewavas, le bassiste de Marillion (et qui sévit également dans d’autres projets, comme Transatlantic), et le sieur Eric Blackwood, un musicien américain qui fait également de la photo et est technicien en effets spéciaux. Cette dernière spécialité n’est pas trop utilisée dans cet album, qui donne plutôt dans le rock progressif atmosphérique introspectif.

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Umphrey’s McGee: Hall of Fame Class of 2011

La découverte musicale de la semaine (dernière, pour être précis) est à porter au crédit de Ben Felten qui, sur Google+, a posté la vidéo d’un concert du groupe américain Umphrey’s McGee. J’en avais entendu parler, mais je n’avais jamais entendu un morceau de ce groupe; les dix-huit minutes de “Ocean Billy”, enregistré à Red Rocks, m’ont convaincu.

Umphrey’s McGee se définit comme un groupe qui fait de “l’improg” – du rock progressif en improvisation (pas totalement, mais en grande partie) – qui se caractérise surtout par un impressionnante carrière scénique où l’improvisation et la variété règnent. Leurs concerts sont tous différents et, d’ailleurs, le groupe en propose une quantité invraisemblable au téléchargement sur leur site.

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Dissonati: Reductio Ad Absurdum

Découvert via Denis, de Progressive-AreaDissonati est un groupe américain qui fait du progressif comme-son-nom-l’indique. Son premier album, Reductio Ad Absurdum – disponible gratuitement sur leur site officiel – est une sorte d’exercice de style dans l’art de mettre la cacophonie au service de la mélodie. Et réciproquement.

Dissonati, c’est une sorte de Van der Graaf Generator moderne, avec plus de guitares et le côté dissonant réglé sur onze, ce qui est à la fois sa force et sa faiblesse. Force, parce que ça donne une musique indéniablement originale et faiblesse, parce que ça a de quoi faire grincer des dents même le prog-head le plus endurci.

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Tumbleweed Dealer: Death Rides Southward

Mini-billet pour un mini-album: l’EP Death Rides Southward des Montréalais de Tumbleweed Dealer est arrivé dans ma boîte mail (à deux ou trois clics près) et, après quelques écoutes des trois morceaux disponibles en téléchargement gratuit, je dois dire que c’est plutôt prometteur.

Le groupe se définit comme stoner-psychédélique et, si l’on en croit l’historique sur le site de l’album, ça implique une grande quantité d’herbe-qui-fait rire. Mais comme c’est aussi de l’herbe-qui-fait-faire-de-la-bonne-musique, on leur pardonne.

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Tiamat: The Scarred People

À chaque fois c’est pareil: j’achète le nouvel album de Tiamat, dans le cas présent The Scarred People, et j’essaye de me rappeler quand c’était la dernière fois que ce groupe suédois m’a enthousiasmé. Ça devait être à l’époque où ils faisaient du métal.

Bon, j’exagère un peu. Mais juste un peu. Ce n’est pas que cet album soit mauvais, mais des clones de Sisters of Mercy ou Paradise Lost, j’en ai tellement écouté qu’au final, je sature un peu. Et, surtout, même les Sisters of Mercy avaient fini par comprendre que mettre un peu de oomph! dans la musique, c’est mieux.

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Wintersun: Time I

Or donc, sur les recommandations de ma crèmerie habituelle, j’ai acheté le dernier album du groupe finlandais Wintersun, intitulé Time I (“I” comme dans “première partie”, donc). Alors accrochez-vous, parce que c’est du death métal progressif symphonique. Et accrochez-vous mieux, parce que c’est du très bon death métal progressif symphonique.

Ceux qui connaissaient déjà le groupe peuvent dire qu’ils ont failli attendre, puisque Time I, paru cette année, n’est que le deuxième album du groupe, le premier (éponyme) étant paru en… 2004. On  vu pire, mais, dans le domaine du métal, huit ans de hiatus équivaut souvent à un certificat de décès. La bonne nouvelle: il faudra attendre moins longtemps pour la seconde partie, prévue l’année prochaine.

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Steve Hackett: Genesis Revisited II

Avec l’Apocalypse maya en ligne de mire, il est compréhensible que Steve Hackett ait eu envie de revisiter la Genèse, d’où ce Genesis Revisited II. Bon, c’est une hypothèse personnelle et je ne vous cacherai pas qu’elle est foireuse, n’empêche qu’à l’écoute de cet album, je m’interroge un peu sur les raisons qui ont poussé le guitariste historique de Genesis à faire des reprises de ses propres morceaux.

Tides from Nebula à l’Usine, Genève

Il y a environ trois ans, jour pour jour ou peu s’en faut, j’étais à l’Usine pour voir Isis, groupe de post-rock. Aujourd’hui, autre groupe de post rock au même endroit: ce sont les Polonais de Tides From Nebula qui nous font les honneurs du lieu.

Depuis, des travaux ont quelque peu réduit la taille du lieu (rebaptisé Kalvingrad), ce qui tombe assez bien: la notoriété des deux formations étant difficilement comparable, l’affluence est sérieusement moindre et, du coup, avec une salle de taille normale, on se serait senti un peu seuls dans la steppe.

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Perhaps: Volume One

C’est l’histoire d’un petit groupe qui sort un petit album et qui déclenche un petit ouragan dans le microcosme du rock progressif. Ce groupe, un trio originaire de Boston, c’est Perhaps et l’album en question, c’est Volume One, trente-sept minutes d’un rock progressif psychédélique instrumental barré de la tête.

En fait, c’est un peu comme si le fruit adolescent des amours bâtardes de Yes et de King Crimson se mettait à faire du post-rock ou du math-rock avec des potes dans un garage. On y trouve des sonorités typiquement yessiennes – notamment un jeu de guitare à la Steve Howe – avec le goût de la dissonance et des compositions alambiquées (et du saxophone en pagaille), le tout virant à la jam-session enregistrée sur une cassette audio analogique.

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Disconnect: Enough Blame To Go Around

Avis à ceux qui n’aiment pas le rock progressif en général et King Crimson en particulier: non seulement Enough Blame To Go Around, cinquième album du duo américain Disconnect, n’est pas pour vous, mais ce ne sera pas le seul du genre que je compte chroniquer ces prochains jours. Rassurez-vous: ça finira par me passer.

Donc, Disconnect est un duo: Erich O’Dell aux guitares, basses, claviers et chants et Brian Eschrich en charge de la batterie, des percussions et d’un peu de programmation. L’inspiration première de ce rock progressif aux sonorités résolument modernes est donc King Crimson (au point qu’on peut parler de rétro-progressif), mais pas que.

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In The Silence: A Fair Dream Gone Mad

Ce qu’il y a de bien, avec des groupes comme In The Silence, c’est qu’entre leur nom et celui de leur premier album, A Fair Dream Gone Mad, on a déjà une bonne idée de là où on va aller: du rock progressif atmosphérique teinté de métal. Ou peut-être que c’est juste moi qui y lit ce genre de choses.

Ce groupe, que l’on pourrait croire sorti des brumes glacées de Suède, de Pologne ou de Grande-Bretagne, est en fait originaire de Sacramento, en Californie. Il propose une musique qui rappelle un peu Riverside, Fates Warning ou Porcupine Tree, avec le juste mélange de prog déprimant et de métal.

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Sybreed: God Is An Automaton

Bon, allez, je trouve que ces temps-ci, j’ai un peu trop parlé de groupes qui donnent dans le planant-mou pour baba sur le retour, il est temps de causer un peu métal. Ça tombe bien, Sybreed vient de sortir son nouvel album, God Is An Automaton. Et comme c’est un groupe genevois, ça permet de consommer local (on y retrouve d’ailleurs Ales Campanelli, le bassiste de Djizoes).

Sybreed s’auto-définit comme un groupe de “cyber-métal”, ce qui est une autre façon de dire que c’est du métal death teinté indus d’inspiration cyberpunk, ce qui rappelle un peu des groupes comme Samaël ou Punto Omega. Il mélange gros métal qui tabasse, voix death et sonorités électroniques en pagaille. Enfin, quand je dis “en pagaille”, c’est quand même bien organisé; le côté suisse, sans doute (attention, cette phrase va faire rire les vrais Suisses).

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Godspeed You! Black Emperor: ‘Allelujah! Don’t Bend! Ascend!

Je dois avouer que, si j’aime bien le post-rock, je n’ai jamais été un grand fan d’un des plus illustres représentants du genre, Godspeed You! Black Emperor. Il faut un début à tout et, dans le cas présent, il s’agit du dernier album en date, sobrement intitulé ‘Allelujah! Don’t Bend! Ascend!.

Le collectif canadien, actif depuis plus de vingt ans (mais avec sept ans d’interruption entre 2003 et 2010), n’en est qu’à son quatrième album – cinq si on compte une cassette publiée en 1994 à 33 exemplaires… –, mais de l’avis des critiques, ce sont des albums qui marquent. Il faut aussi dire que c’est un groupe qui a essaimé en une multitude de projets divers.

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Maserati: VII

Septième album, donc, pour les post-rockers américains de Maserati qui, en toute logique, l’ont intitulé VII. Je vous rassure tout de suite: leur musique est quand même un poil plus originale que cela. Le groupe poursuit ici son évolution logique, du post-rock instrumental vers des contrées qui rappellent le rock électronique de Tangerine Dream et, par la même, viennent quelque peu piétiner les plate-bandes d’un God Is An Astronaut.

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Kettlespider: Avadante

C’est curieux, mais après une certaine quantité de baffes musicales prises ces dernières années en provenance de l’Australie – dont la dernière en date est Breaking Orbit – j’ai cessé de considérer l’Australie comme une terre quelque peu reculée dans la galaxie du rock progressif. Avadante, du groupe de rock progressif instrumental Kettlespider, vient confirmer cette impression.

Alors certes, ce n’est pas le même niveau (faut pas rêver!); ce n’est pas le même style non plus. Kettlespider propose donc un rock progressif expérimental moderne, très orienté sur les guitares – au point que ça ressemble presque à un album de guitare-hero qui ferait du prog au lieu de métal, avec une sensibilité à la Joe Satriani plutôt qu’une affinité à la descente de manche sportive.

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