Coheed and Cambria: The Afterman: Ascension

Coheed and Cambria continue son petit bonhomme de chemin musical et narratif, avec ce Afterman: The Ascension, premier album d’un dyptique qui fait également suite aux concepts albums précédents. Le tout formant un ensemble narratif connu sous le nom de “The Amory Wars“. C’est très concept.

Le métal progressif de Coheed and Cambria comporte toujours autant d’influences, qui finissent par se confondre dans le creuset à haute énergie du groupe pour former un alliage qui n’a plus grand-chose de commun avec les éléments originels.

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Änglagård: Viljans Öga

Or donc, je ne connaissais pas Änglagård, groupe de rock progressif suédois – ou si peu. C’est corrigé avec leur nouvel album, Viljans Öga, qui déboule sur les platines après plus de quinze ans d’interruption. Oh, j’avais bien le live Buried Alive, mais il ne m’avait pas laissé un souvenir marquant, ce qui n’est pas le cas de cet album.

Bon, ce n’est pas non plus l’enthousiasme à superlatif des grands soirs, mais les quatre morceaux instrumentaux de cet album (entre douze et seize minutes pièce, tout de même!), qui empruntent autant à la grande tradition du rock progressif dit “symphonique” des années 1970 qu’à un artiste comme Mike Oldfield sont plutôt sympathiques et, plus je les écoute, plus je les apprécie.

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Enslaved: RIITIIR

Si, comme moi, vous avez tendance à être musicalement bipolaire, du genre à aussi bien apprécier le rock progressif le plus mélodique et le métal le plus brutal, alors RIITIIR, nouvel album des Norvégiens de Enslaved, est non seulement fait pour vous: il est à votre image. C’est fort, hein?

Or donc, comme vous le savez sans doute si vous suivez l’actualité du groupe depuis un moment – ou si vous avez lu mes précédentes chroniques sur Vertebrae ou Axioma Ethica Odini – Enslaved est un groupe qui a commencé sa carrière dans le black-métal viking délicat comme une ponceuse à béton, avant de se lancer dans le métal progressif. Mais sans abandonner le côté black-métal. Ça surprend.

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Marillion: Sounds That Can’t Be Made

Je me rappelle d’une époque où Marillion était mon BEST FAVORITE BESTEST BAND EVAR! ou quelque chose dans ce goût-là. Cette époque est aujourd’hui lointaine, mais, au risque de me pourrir ma réputation d’anti-nostalgique hardcore, je dois avouer que je retrouve toujours dans les albums récents, comme ce Songs That Can’t Be Made, quelque chose qui me renvoie à cette période.

Pourtant, le Marillion de 2012 est aussi éloigné temporellement que stylistiquement des acrobaties néo-prog sur fond d’écriture automatique de ses débuts. Le groupe donne en général plus dans un pop-rock imaginatif, certes, mais avec des attaches progressives plus symboliques qu’autre chose.

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“Musiques sombres pour jeux de rôles sombres”, de Thomas Munier

Je vous avais déjà parlé de la série de billets “Musiques sombres pour jeux sombres” et parue sur le forum Terres Étranges: Thomas Munier, son auteur, vient de compiler le tout dans un ouvrage intitulé (sombrement, ou sobrement) Musiques Sombres pour Jeux de Rôles Sombres. La genèse du projet, qu’il raconte sur son billet de blog Le Château des Musiques Sombres, est assez intéressante.

Je ne pouvais pas rater cet ouvrage pour tout un tas de raisons, la moindre n’étant pas que mon nom apparaît dedans. On est mégalo ou on ne l’est pas (et, au passage, merci Thomas).

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Neal Morse: Momentum

Momentum, le titre du nouvel album de Neal Morse, est plutôt bien choisi: l’animal est lancé et on ne l’arrête plus. Il doit y avoir quelque chose avec les compositeurs/claviéristes de prog: il y a quelques années, c’était Clive Nolan (Pendragon) qui enchaînait projets et albums.

Dans le cas de Neal Morse, entre sa carrière solo, ses tournées-marathon avec Transatlantic et ses participations à divers projets (dont, récemment, Flying Colors), on en vient à se demander quand il dort. On s’abstiendra de parler de possession: Chrétien born-again convaincu, il faut plutôt dire qu’il est habité par un désir de raconter ce qui semble être sa vie et sa rédemption par la religion.

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Naïve: Illuminatis

Il est donc là: Illuminatis, le nouvel album du trio de trip-hop métal français Naïve. Il m’attendait bien sagement dans ma boîte à lettres, reçu en pré-commande à mon retour de vacances. À ce stade, je vous dirais bien que, vous qui rentrez ici, abandonnez tout espoir d’objectivité, mais ici, c’est mon blog: vous devriez avoir l’habitude.

Pour ceux qui ne suivent pas – oui, vous deux, dans le fond, ne croyez pas que je ne vous ai pas vus! – l’année passée, Naïve m’avait foutu une énorme baffe musicale avec deux ans de retard et The End, leur premier album. Lorsque Illuminatis a été annoncé, la nouvelle a donné lieu à un gros FUCK YEAH!, ainsi qu’à une interrogation un poil mesquine: serait-il à la hauteur de son glorieux prédécesseur?

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Steve Hogarth & Richard Barbieri: Not the Weapon but the Hand

Encore un album bizarre. Ça devrait être le dernier avant un moment. J’espère. Donc, Not the Weapon but the Hand est le fruit de la collaboration entre Steve Hogarth et Richard Barbieri. Si le premier évoque instantanément Marillion, le second me fait immanquablement penser à la variété italienne, qui m’est moins insupportable que la variété française pour la seule raison que je n’en comprends pas les paroles.

Bon, en fait, ça n’a juste rien à voir: Richard Barbieri a officié avec le groupe Japan dans les années 1970, avant de rejoindre bien plus tard Porcupine Tree. C’est une bonne nouvelle: on est en terrain progressif. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est un peu la seule, mais je dois avouer que cet album n’a pas déclenché chez moi l’ouragan d’enthousiasme qu’une telle collaboration aurait pu supposer.

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Dead Can Dance: Anastasis

Or donc, avec cet album Anastasis, Dead Can Dance est de retour, et il y eut moult réjouissances! Si vous ne connaissez pas Dead Can Dance et que vous connaissez des personnes qui ont été rôlistes dans les années 1990, évitez de le leur mentionner si vous tenez à vos rotules.

Dead Can Dance est un groupe fondé en Australie qui joue sur beaucoup de contrastes: une musique d’inspiration médiévales, mais aux sonorités ambiantes électroniques (et plutôt minimalistes), des influences celtiques et orientalisantes et un duo de voix lyriques, masculine (Brendan Perry) et féminine (Lisa Gerrard).

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Beardfish: The Void

Décidément, c’est la semaine des albums difficiles à chroniquer! Aujourd’hui, ce sont les rétro-progressifs suédois de Beardfish qui débarquent avec The Void, leur nouvel album. Difficile, d’abord parce que c’est du rétro-progressif, un genre qui parfois m’agace et aussi parce que, dans ce cas, ce sont les morceaux les plus “style-genre” qui me plaisent le plus.

The Void est un gros mélange d’influences diverses, onze morceaux plutôt longs (entre six et huit minutes de moyenne, si l’on excepte l’intro narrative, très courte, et les quinze minutes de “Note”) qui repompent joyeusement des sonorités souvent vieilles d’un demi-siècle.

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Katatonia: Dead End Kings

Vous savez que vous aurez un problème pour chroniquer un album si, au bout de quelques minutes, vous vous dites “il est pas mal, le nouvel Anathema”, avant de vous rappeler que vous l’aviez déjà chroniqué il y a plusieurs mois et que, ce que vous écoutez à l’instant, c’est Dead End Kings, le dernier Katatonia.

Après, soyons clair, ce n’est un problème que dans deux cas de figure: si vous n’aimez pas Anathema (auquel cas il y a peu de chance que vous le trouviez “pas mal”) ou si vous devez chroniquer l’album; pas de bol pour ma pomme!

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IOEarth: Moments

Si je vous dis que Moments, de IOEarth, est un album de néo-prog britannique, il y a de bonnes chances que – pour peu que vous vous intéressiez un peu au rock progressif, bien sûr – vous vous dites “encore?”. Je peux difficilement vous en vouloir, mais restez quand même un moment.

D’une part, parce que IOEarth est plutôt doué dans son genre et, d’autre part, parce que le néo-prog de Moments contient suffisamment de touches originales pour mériter que l’on s’y intéresse. Déjà, c’est un groupe à chanteuse, ce qui n’est pas si courant; en plus, il n’hésite pas à utiliser des éléments de folk orientalisant ou même de musique électronique.

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Mendel: Subliminal Colors

Tiens, voici encore un groupe intéressant à découvrir pour pas grand-chose, voire rien du tout: Mendel, dont le premier album de métal instrumental, Subliminal Colors, est disponible au téléchargement gratuit sur Bandcamp.

Mendel, c’est surtout Mendel bij de Leij, un guitariste néerlandais de même pas vingt-cinq printemps, qui donne dans la descente de cordes comme d’autres dans la descente de bières, mais en plus mélodique. Du coup, cet album a les défauts de ses qualités: il ressemble plus à un solo de guitare de 72 minutes qu’à une réelle composition.

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Reserve De Marche: The Last Twenty Years

Intéressante découverte que ce Reserve De Marche (en français sans accent dans le texte), trio russe de post-rock, qui propose son album The Last Twenty Years en téléchargement libre (ou “payez ce que vous voulez”) sur Bandcamp. Merci Progressive Area!

Oh, ne vous attendez pas à un déferlement de sonorités nouvelles: la musique instrumentale que propose Reserve De Marche est dans la droite ligne du post-rock/post-métal à la Pelican ou Maserati. Sur cet album, sept morceaux, mais pour plus de cinquante minutes de musique; on n’est pas volé!

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Landmarq: Entertaining Angels

Je soupçonne qu’il faudrait que je lance une nouvelle section sur ce blog, intitulée “je n’aime pas X, mais…” – X étant, au choix, le rétro-progressif, les histoires de superhéros ou, comme dans le cas de Entertaining Angels, le nouvel album de Landmarq, le rock progressif à voix féminines.

D’ailleurs, ma première (et, jusqu’alors, unique) rencontre avec ce groupe britannique de néo-prog s’est faite via The Vision Pit, album sorti à l’époque où c’était Damian Wilson qui officiait au micro du groupe avant qu’il ne s’envole vers un demi-million de projets. Depuis, c’est Tracy Hitchings, également présente sur un demi-million de projets prog et assimilés (souvent les mêmes, d’ailleurs) qui l’a remplacé.

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The Chant: A Healing Place

Amis du noir, du mélancolique et des longs morceaux déprimants, bonjour! A Healing Place, le dernier album de The Chant est fait pour vous: un groupe finlandais qui donne dans un rock progressif mélancolique à mi-chemin entre Porcupine Tree, Anathema et le rock gothique des années 1980.

A Healing Place est un de ces albums qui me laisse une impression globale plutôt positive, faite d’ambiances glacées – ce qui, en pleine vague de chaleur estivale, est toujours appréciable, mais qui peine à avoir des morceaux qui, pris séparément, font tilt.

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Harmonium: Si on avait besoin d’une cinquième saison

Attention, légende (et spéciale dédicace à Bob, il comprendra pourquoi)! Deuxième album du groupe québecois Harmonium, actif dans les années 1970, Si on avait besoin d’une cinquième saison est un de ces albums mythiques du rock progressif, qui combine à la fois des critiques dithyrambiques sur un peu tous les sites dédiés et une rareté frustrante.

Absent des diffuseurs numériques légaux sous mes latitudes, j’ai dû me résoudre à le commander sous forme physique, c’est dire! Je ne le regrette pas.

Le rock progressif teinté de folk de Harmonium est une petite merveille du genre, illustrant peut-être à la perfection le côté le plus baba, chemises à fleurs et patchouli de l’époque, mais avec une inventivité instrumentale rare. Et chanté en français dans un style qui, pour une fois, ne rappelle pas Ange; ça nous change.

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