“Le club des punks contre l’Apocalypse zombie”, de Karim Berrouka

Alors tout commence dans un squat, avec deux punks qui font les cons et leur copine qui râle parce qu’elle veut dormir. Le problème, c’est que le chambard est en partie dû à un soudain effondrement civilisationnel pour cause d’invasion de zombies: c’est Le club des punks contre l’Apocalypse zombie, de Karim Berrouka.

Et voilà donc Fonsdé et Deuspi, les punks destroys, Eva, la contestataire féministe véganne, Kropotkine, le révolutionnaire anarchiste, Mange-poubelle le freegan – et plus tard, on verra également les deux punks à chiens, Glandouille et Pustule – qui essayent de survivre dans un Paris ravagé par les morts-vivants. Comme No Future, ça se pose un peu là!

J’avoue avoir beaucoup ri à la lecture de ce roman bien jouissif, que j’ai reçu par service de presse par l’éditeur, ActuSF. Je n’aime pas les zombies et je suis loin d’être un fan de punk – j’ai eu ma période Béru/Ludwig, mais je crois que ça ne compte pas – mais les deux ensemble, c’est un mélange qui passe bien.

Il faut dire, d’une part, que Karim Berrouka a su créer des personnages attachants et spectaculaires dans leur connerie assumée – de vrais personnages de jeux de rôle – et, d’autre part, il écrit bien dans le ton, avec un festival de descriptions imagées et d’expressions qui font mouche.

Peut-être un peu trop: une des faiblesses de ce roman, c’est qu’au bout d’un moment, trop de punk tue le punk et que les effets comiques deviennent un chouïa répétitifs. L’autre faiblesse, c’est que si l’idée de départ tient bien la route, son développement pâtit de la longueur de l’exercice.

On ne s’ennuie pas à la lecture, mais un format plus court – comme un morceau punk – aurait peut-être été plus approprié. Je ne suis pas 100% convaincu par certaines des péripéties du roman, comme l’apparition de Grands Méchants (en costume cravate) ou le final mystique.

J’admets que ça reste dans le ton de la gigantesque pochade qu’est ce roman, mais je me dis que ça aurait pu rester plus ancré dans le réel sans être moins percutant. Cela dit, la révélation (humour de théologien) finale est un exercice de style fort bien réussi.

Mais je chipote: Le club des punks contre l’Apocalypse zombie est un bouquin bien marrant qui pète bien les rotules aux codes du genre à coups de pogo-fight. Et comme en plus c’est également une histoire où la musique – OK, c’est discutable – change le monde, moi je suis pour.

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