Ce qu’il y a de bien avec le visuel et le titre de World War 3, le premier album du groupe croate Cold Snap, c’est qu’on sait assez bien à quoi s’en tenir: ça ne va pas être subtil, avec une grosse coloration de métal. Deux raisons donc de se réjouir – trois si on compte la satisfaction personnelle de rajouter un groupe croate sur ma carte musicale.
Car, même si j’ai découvert ce World War 3 par une chronique de Neoprog, Cold Snap propose, dans cet album, une grosse dose de métal moderne, bourrin et énergique, avec des clins d’œil à l’électro et au hip-hop. Ça me rappelle un peu Linkin Park, à l’époque où ils avaient encore la grosse patate, mais en encore plus déjanté, limite punk. Il n’y a pas que le prog, dans la vie!
World War 3, c’est douze pistes qui font entre trois et quatre minutes, à quelques exceptions près. Pas le temps donc pour les fioritures, c’est les doigts branchés dans le 380V triphasé direct! Je suppose que, si les morceaux étaient plus longs, certains des musiciens souffriraient d’autocombustion spontanée.
L’album regorge de brûlots déjantés, comme “Rise Again”, “Doomsday” (mon préféré de l’album), “Silent Killer” ou “Court is Corrupted”. Après, il est clair que si on aime une musique plus posée, plus policée, Cold Snap n’est pas exactement le meilleur choix. Par contre, pour secouer son absence de cheveux jusqu’à la luxation des cervicales, il n’y a pas grand-chose de mieux.
Et, au reste, World War 3 compte également quelques pistes un peu plus subtiles, comme “Monster” ou “Dead Guardian”, voire des bizarreries comme le grotesquement électro “Freedom”.
Donc, les amateurs de métal pur et dur – genre, ceux qui ont passé la semaine passé à avoir des hauts-le-cœur à chaque nouveau billet sur ce blog – peuvent jeter une oreille sur cet album. Ça tombe bien: leur maison de disque a mis l’intégralité de l’album en streaming officiel. Je vous ai également placé une petite vidéo en concert de “Rise Again”.
Écoutez, explosez. C’est la guerre.
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