Convention du Dé qu’a dents 2015

Il y a trois raisons pour lesquelles je m’efforce, chaque année, de me rendre à la convention du Dé qu’a dents à Monthey. D’abord, parce que c’est une convention de jeu de rôle, ensuite parce que c’est organisé par des potes et enfin parce qu’elle se situe à Monthey, que je considère un peu comme “le patelin de mon enfance”, étant donné que ma grand-mère habitait à trois pâtés de maison de la salle.

Après, Monthey, ce n’est pas exactement la porte à côté: comptez pas loin de deux heures et demi de transport pour y aller, y compris le passage par le tortillard local (histoire de me rappeler des souvenirs d’enfance, j’ai même eu droit à des wagons datant des années 1970). Et c’est encore plus long pour rentrer, vu que c’est tard le soir.

Ce qui n’est pas idéal quand on traîne un reste de crève. Mais bon, déjà que l’année dernière, je n’avais pas pu y aller pour des raisons familiales pas drôles, je n’allais pas laisser un truc aussi bête qu’un virus taquin me gâcher la vie. Surtout que j’avais programmé une partie de Tigres Volants et une autre de City Hall.

La convention se déroule sur trois jours, du vendredi au dimanche, et comporte un programme éclectique avec jeux de rôle, jeux de plateau, jeux de cartes, jeux de figurines, tournois divers et même un tournoi de jass. Parce que Valais.

En fait, “parce que Valais” est un assez bon résumé de tout le côté folklorique de cette convention; ça implique de la raclette, des quantités pas toujours raisonnable d’alcool (à leur décharge, la bière brune artisanale, venue de la Brasserie du Griffon, était excellente), des quantités par très raisonnables non plus de Nerfs et “pétole” comme mot-clé du week-end.

Comme dirait un célèbre architecte égyptien, c’est une autre culture.

Cela dit, ludiquement parlant, le samedi fut fort sympathique: j’ai fait le plein de joueurs pour une partie de Tigres Volants, avec l’habituel “Station de bouts” comme scénario. Les joueurs n’ont pas atteint les sommets d’une édition précédente, où ils avaient transformé une partie des circuits du moteur en panne en alambic improvisé (“parce que Valais”), mais il y eut quelques belles actions et la découverte d’une yaourtière parmi les pièces du moteur a visiblement traumatisé certains joueurs.

La partie de City Hall a été plus… bizarre. Disons les choses ainsi: comme à Octogônes, je me suis retrouvé avec des jeunes joueurs qui affichaient un peu les réflexes “D&D quand on a moins de seize ans”, dit aussi “tue-pille-viole”. Ce qui est déjà embarrassant quand on joue à D&D, mais carrément hors de propos quand les personnages sont censés être des agents de la Loi dans l’Angleterre victorienne.

Bon, on s’est bien amusés quand même et les délires sont restés contenus à des niveaux gérables, mais c’est parfois un peu fatiguant. Ou alors je me fais vieux. Ou alors j’étais malade. Ou les trois ensemble.

Disons les choses ainsi: pour une petite convention locale, celle du Dé qu’à dents arrive tout de même à réunir une impressionnante brochette de joueurs venus d’un peu partout dans le pays – et pas seulement de la région montheysanne – et un nombre conséquent de parties (une dizaine de parties de jeu de rôle, une murder et quatre tournois, plus les petits jeux annexes).

Ce n’est peut-être pas la plus accessible et les autochtones sont parfois un peu rugueux – surtout en fin de soirée, après beaucoup de bouteilles, mais elle reste très sympathique.

Une petite galerie de photos (avec des vrais morceaux de raclette dedans) est dispo sur Flickr, sous licence Creative Commons.

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