Dark Matter

Dès le premier épisode, Dark Matter, série de science-fiction canadienne, pose l’ambiance: six personnages, à bord d’un vaisseau spatial, se réveillent d’une stase cryogénique amnésiques et commencent par s’entrebraquer. Ensuite, les choses dégénèrent.

Par certains côtés, cette série ressemble à un clone de Firefly, avec son équipage disparate de cas sociaux, dont un clone de Jayne et un croisement entre Kaylee et River, mais l’ambiance est différente.

D’abord, parce que les personnages – qui continueront tout au long de la série à s’appeler par un numéro, l’ordre dans lequel ils se sont réveillés de leur stase – ne sont objectivement pas très sympathiques. On apprend assez rapidement que leur passé est plus du genre à figurer dans les fichiers des forces de l’ordre que dans celui du gotha. Quoique.

Mais pour certains d’entre eux, leur propre moi passé leur apparaît comme objectivement pas très sympathiques et ils voient dans cette remise à zéro de leur conscience est perçue comme une sorte de deuxième chance. D’autres, au contraire, auront plutôt tendance à accepter ce passé et régler quelques vieux comptes.

Ensuite, parce que l’univers de Dark Matter est nettement plus technologique que celui de Firefly: si on ne croise pas de peuplades extra-terrestres, les humains ont essaimé à l’échelle galactique et les vaisseaux spatiaux ont des capacités supraluminiques. Il y a des clones, des androïdes, de la nanotechnologie et des recherches interdites de partout.

Signe des temps, c’est aussi un univers où, s’il existe une Autorité galactique quasi-étatique, ce sont les corporations qui semblent détenir le pouvoir réel et qui se frittent allègrement par mercenaires interposés. Devinez ce que vont faire les personnages?

Après avoir vu les treize épisodes de la première saison – une deuxième est en préparation – je trouve que Dark Matter est une série très honnête. Un peu comme Killjoys, en fait, avec sensiblement les mêmes thématiques générales, mais un côté moins léger, des personnages nettement plus balèzes et un contexte moins tendance, plus SF à l’ancienne.

Ce n’est pas forcément un mal, mais disons que j’ai l’impression que, malgré une situation de départ très prometteuse et des trahisons en pagaille, les épisodes peinent un peu à surprendre. C’est peut-être un poil trop classique, mais c’est réalisé avec soin et avec pas trop de trous dans le budget décor et effets spéciaux.

J’aime bien aussi le fait que, somme toute, malgré le contexte et les éléments de méta-histoire qui apparaissent, le plus clair de l’action repose sur les personnages et leurs interactions. Les acteurs sont d’ailleurs plutôt bons, sans être exceptionnels; il manque peut-être une ou deux personnalités un peu marquantes. À ce sujet, on croisera au fil des épisodes pas mal d’acteurs déjà vus, dans Stargate: Atlantis ou Continuum, notamment.

Tous comptes faits, j’aime bien Dark Matter; ce n’est pas la série du siècle, mais elle est bien faite et bouge pas mal; et puis c’est toujours cool de revoir de la science-fiction à la télé. À noter également une musique très carpenterienne, ce qui n’est pas non plus fait pour me déplaire.

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4 réflexions au sujet de “Dark Matter”

  1. La série a l’air d’avoir bonne réputation dans le milieu travellerien. Ça fait donc quelques temps que j’ai décidé d’y jeter un œil quand j’en aurai le temps… 🙂

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