Defiance, saison 2

J’étais ressorti de la première saison de Defiance, série américaine mélangeant science-fiction, post-apocalypse et jeux de pouvoir, avec une impression plutôt favorable. Cette deuxième saison renforce cette impression – à vrai dire, elle renforce les bons et les mauvais côtés.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’est pas une série qui glorifie le statu quo, puisque les choses avaient déjà pas mal évoluées à la fin de la première saison, avec l’arrivée en force de la République terrienne et leurs gros sabots et la révélation du gros secret enfoui sous la ville. Ça ne va pas s’arranger.

D’abord, on a Irisa en proie à ses visions et dotées de pouvoirs vraiment bizarres, notamment une régénération à rendre jaloux Wolverine. Ensuite, on a les autorités de la République qui viennent “rétablir l’ordre” (ou mettre le souk, ça dépend de comment on voit les choses) dans la ville.

Ajoutez à cela les Secrets Innommables des uns et des autres qui remontent à la surface, au premier plan desquels les affres de la famille Tarr, leurs petites affaires mafieuses, leurs coucheries multiples (pire que des Eyldar!) et leur situation, entre leur culture castithanne et la belle-famille terrienne.

Au milieu, Nolan et ses manières de gros bourrin – moitié Mad Max, moitié Judge Dredd – qui essaye de gérer tant bien que mal sa fille adoptive, et l’apocalypse qui pointe. C’est carrément une étude de genre pour les Fronts à la Apocalypse World!

Defiance est loin d’être une série parfaite; un certain nombre de clichés sont assénés avec la subtilité d’un bombardement orbital et un certain nombre d’effets spéciaux semblent directement recyclés de Babylon 5 – je n’ai rien contre Babylon 5, mais c’était il y a vingt ans et on a fait quelques progrès dans les effets numériques, depuis.

On peut néanmoins compter sur un contexte original et un univers très bien construit et, si la trame principale est un peu mouaibof – encore qu’à la fin de la saison précédente, je m’attendais à pire – les personnages et leurs relations (sexuelles, mais pas que) compensent assez largement.

La saison est courte – treize épisodes – mais elle confirme que, dans le paysage SF contemporain, c’est une de très bonnes séries, que je recommande fortement à ceux qui cherchent plus un contexte intéressant qu’un intrigue au taquet.

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2 réflexions au sujet de “Defiance, saison 2”

  1. Finalement bien aimé également cette deuxième saison, malgré plusieurs appréhensions. Je regrette un peu le fait que toute l’intrigue se dénoue dans les dix dernières minutes de la saison, pendant que l’on s’ennuie un peu parfois le reste du temps.

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  2. Je suis d’accord avec vous @gael, dans cette deuxième saison, il y a plusieurs épisodes où je me suis ennuyée et où je n’ai pas compris le but de l’épisode. Je me suis demandée à quoi ils servaient. Et à la fin, cela devient intéressant. Du coup on reste un peu sur sa fin, on en voudrait plus !

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