Deus Ex Machina: A New World to Come

À la base, le death-metal n’est pas mon genre préféré. Je suis prêt à faire des exceptions si c’est mélodique, progressif ou local. Points-bonus si c’est un combo. Hélas, les groupes de mélodeath progressif ne sont pas courants dans ma région, mais Deus Ex Machina s’en approche un peu avec son nouvel album, A New World to Come.

Deus Ex Machina est un groupe originaire de Genève que j’avais découvert en première partie des Erkonauts il y a deux ans. C’est à l’occasion de la release-party à la Citadelle que j’ai acheté leur album. Si j’étais méchant, je dirais que j’étais bourré, mais ce n’est pas la seule explication.

A New World to Come compte neuf pistes, tournant en moyenne autour des cinq-six minutes, pour un peu plus de cinquante-deux minutes au total. Ça reste plutôt calibré, sans epic kilométrique ni virgule musicale de transition.

La musique de Deus Ex Machina est un death-metal assez classique, mais travaillé, avec une chanteuse qui growle. A New World to Come est cependant plutôt mélodique, avec quelques nappes de claviers et des passages en chant clair.

On a droit à des pistes comme “Home” ou “Chrysalis” qui lorgnent vers le pur mélodique, d’autres qui lorgnent plus franchement sur le tabassage en règle, comme “Human Savior” ou “Dualism” (avec une structure limite prog) et quelques-unes qui sont un peu entre les deux, comme “My Lament”, avec même des brins de metalcore (“Unfaithful Whispers” et son clavier très cyber).

Je me fais peut-être des idées, mais j’ai l’impression que Deus Ex Machina hésite à plonger franchement d’un côté ou de l’autre. Ce ne sont pas les seuls et si, chez certains groupes, c’est un problème qui frise la schizophrénie, leur identité musicale reste ici raisonnablement homogène – même si elle n’est pas furieusement originale.

Je ne vais pas vous la raconter: je ne suis pas un megafan de cet album, mais c’est surtout parce que je ne suis pas un megafan du death tout court. Cependant, il y a pas mal de bouts qui me parlent bien et, très objectivement pour un premier album, il est plutôt impressionnant, avec des compositions travaillées et une production solide.

A New World to Come est disponible auprès du groupe en CD à un prix raisonnable; on peut également le trouver sur les habituelles plateformes de téléchargement et surtout sur ma préférée, Bandcamp.

Je le recommande surtout aux amateurs de gros-death-qui-tache, mais les amateurs de compositions plus technico-mélodico-progo-whatever devraient aussi y jeter une oreille attentive.

POST SCRIPTUM (17 mai 2019): Deus Ex Machina s’appelle désormais Kassogtha.

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