Dix-neuf thèses pour un avenir de merde

Prenez un de mes auteurs préférés, à savoir Charles Stross, une réflexion pessimiste – mais pas forcément irréaliste – sur l’avenir et ajoutez une référence à un texte fondateur d’Internet et vous obtenez A different cluetrain.

En gros et en très résumé, sous couvert de préparer un bouquin d’anticipation, le sieur Stross nous démontre en dix-neuf points (hélas en anglais et pas forcément des plus simple) comment les tendances actuelles nous dessinent un beau vrai gros monde de merde.

Parmi les tendances, on trouve l’automatisation qui met l’accent sur le capital plutôt que le travail, le capitalisme qui fonctionne mieux sans la démocratie, les bureaucraties qui consacrent le plus clair de leur énergie à leur propre perpétuation, la militarisation des forces de police et la pression grandissante des États contre ceux qui tentent une approche non-conformiste par rapport aux systèmes dominants.

Au final, on a donc un monde où le pognon compte plus que tout, où les gouvernements servent surtout à préserver leurs propres intérêts et où la police a plus ou moins un permis de tuer ceux qui ne sont pas contents – à l’arme lourde, si nécessaire, parce que terrorisme.

Ça vous rappelle quelque chose? Moi si, mais si vous ne voyez pas quoi, rassurez-vous: ça va venir.

(Image: “Broken Promises” de John Freckner, via Wikimedia Commons sous licence Creative Commons, partage dans les mêmes conditions.)

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6 réflexions au sujet de “Dix-neuf thèses pour un avenir de merde”

  1. Il faut se méfier quand on parle de l’automatisation. Il est clair que c’est une manière de gagner en compétitivité pour les entreprises. Mais l’automatisation vient aussi d’une volonté pour les salariés d’améliorer leurs conditions de travail ( ce que dit Pierre Chapignac sur Zones Mutantes). Donc primat capital oui, mais si l’alternative c’est l’emploi non qualifié pénible et aliénant, c’est quand même un choix entre la peste et le choléra.

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    • Rien n’est tracé d’avance et il ne faut peut-être pas voir dans l’article de Stross plus que ce n’est vraiment, à savoir une étude pour une fiction. Mais certains des éléments qu’il mentionne sont plus que des pistes de fiction.

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  2. J’imagine bien trop facilement comment on peut peindre un avenir sombre à partir des éléments du présent. Raison pour laquelle je ne lirai pas cet article. Je ne doute pas qu’il soit très bien fait – je connais la bête – mais je préfère me concentrer sur des actes porteurs d’espoir que d’enfoncer mes neurones avec une couche supplémentaire de désespoir.

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  3. Et bah ça promet ! Je Pockete ça de suite, et je le lirai avec attention. Ton seul résumé est déjà une bonne identification des tendances principales du moment. Ça fait rêver.

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