Dubaï

Cet article est le numéro 1 d'une série de 3 intitulée Dubaï-Dacca 2011

Il y a dû y avoir quelque part une collision d’univers. Je ne vois pas trop comment expliquer autrement Dubaï que par la manifestation dans le monde réel de l’Alexandrie des Années d’Ombre, capitale du Califat et phare (sans jeu de mot) de la civilisation en Méditerranée, dans l’univers de Tigres Volants.

Parce que bon, dans le genre « vile ultramoderne créée de toute pièce, entre désert et océan, en une petite décennie”, Dubaï fait très fort. Océan mis à part (hormis le film), je ne vois guère que Las Vegas (ou, de ce que j’en sais, Shenzen) ; Osaka et ses bâtiments barges : enfoncé ! Un aéroport intercontinental (et un deuxième, encore plus grand, en construction), un métro automatique, la plus haute tour du monde, une flopée de gratte-ciel de plus de trois-cents mètres, une concentration d’hôtels de grand luxe inimaginable…

Franchement, si je vous dis « une île artificielle qui héberge plus de trente hôtels cinq étoiles, accessible de la terre ferme par un monorail et couronnée par un énorme complexe hôtelier et de loisir appelé Atlantis », vous allez me demander de quel James Bond ça sort. Ça sort de Dubaï et ça s’appelle Jumeirah Palm Island.

En fait, ce ne sont pas tant les délires architecturaux de ce genre – sans parler des projets pharaoniques de canal géant et de développement en front de mer – qui m’impressionnent le plus. Il y a aussi l’architecture. La ville est visiblement devenue le terrain de jeu préféré des architectes mégalomanes et des concepteurs fous, ce qui donne un certain nombre de gros pâtés, mais également des constructions surprenamment élégantes et aux motifs inspirés de l’art islamique.

Du coup, Dubaï, c’est aussi – et presque surtout – un immense chantier. Amis Genevois qui râlez sur les chantiers qui sèment le souk en ville, vous n’avez rien vu ! Bon, il faut quand même avouer que, dans le cas de Dubaï, il ne s’agit pas tant de faire entrer (au chausse-pied) des aménagements dans une ville existante et déjà pas mal dense que de construire ladite ville. Du coup, oui, il y a des chantiers partout, mais ça ne gêne pas trop.

Parce que, fondamentalement, Dubaï est une ville qui a moins de deux siècles d’existence et son développement actuel date à peu près de la fondation des Émirats arabes unis, il y a quarante – presque jour pour jour, vu que la fête nationale était vendredi, ce qui explique la profusion de drapeaux et de portraits des dirigeants sur à peu près tous les bâtiments.

Bon, je l’avoue : j’ai pris l’option « gros touriste », en suivant les deux routes du Big Bus local. En même temps, je reste un poil plus de trente-six heures : ça limite quand même férocement les options. Je sens que si je reviens ici avec Isa, il faudra compter au moins une semaine, rien que pour visiter les centres commerciaux. Pour dire la taille de ces bestiaux, il y en a un qui abrite une piste de ski couverte, avec de la vraie neige. Ça surprend d’autant plus qu’on est dans un bled où il ne fait “que” 25°C en hiver et où les abris-bus sont climatisés (si, j’ai même des photos).

En conséquence, je suis surtout resté le cul dans un bus à regarder des bâtiments bizarres, prendre un demi-million de photos (réduit à une grosse soixantaine après sélection, en ligne sur Flickr). J’ai juste fait un petit break au Mall of the Emirates (le plus gros ; celui avec la piste de ski) le temps de prendre un café, beaucoup d’eau minérale et des nouvelles des internets et visité le musée.

Mais franchement, Dubaï, c’est quelque chose ; un de mes contacts sur Facebook a dit que c’est une autre planète et je ne suis pas loin d’être d’accord avec ce point de vue.

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