Egregor: Pachakuti

Du metal progressif venu du Chili, ce n’est déjà pas banal. Du metal progressif à voix féminine non plus. Non content que combiner les deux, Egregor, sur Pachakuti, joue également avec des sonorités latino-américaines rarement utilisées dans ce genre.

Egregor, c’est un peu le groupe-surprise du mois, découvert au hasard d’une chronique de ProgArchives. Avec son duo vocal masculin-féminin énervé et son chant en espagnol, il fait penser à un croisement entre Epica et Evergrey, mais avec une coloration latino, également présente dans les mélodies.

Pachakuti est un album plutôt court, un peu plus de quarante minutes. Les neuf pistes sont dans un format serré, entre quatre et cinq minutes. Cette configuration renforce l’impression d’urgence et d’intensité de l’album.

À la base, le metal progressif d’Egregor est plutôt classique. Il n’est pas non plus sans défauts – quelques maladresses que l’on peut attribuer à la relative jeunesse du groupe.

Cela dit, la force principale de ce groupe, c’est son énergie. Elle est surtout représentée par le chant de Magdalena Opazo et Giancarlo Nattino. Ce n’est pas un duo façon « la belle et la bête », comme ceux auquel le metal symphonique nous a habitué, mais plus un chant de rage partagée, avec un chant masculin à la limite du growl.

Les autres musiciens ne sont pas en reste et balancent une instrumentation au niveau, très électrique, avec des claviers étonnamment discrets. Il y a très peu de moments faibles et des pistes comme « Pachakuti », « Grito Insurgente », l’intrumental « Origen », « Portadores » ou « Con la Fuerza del Sol » sont parmi les meilleurs de l’album.

Au reste, Pachakuti est un album qui a pour thème la lutte des peuples indigènes, notamment la culture Aymara, présente au nord du Chili, en Bolivie et au Pérou. On retrouve d’ailleurs des instrumentations traditionnelles sur plusieurs pistes (sur le morceau-titre, « Con la Fuerza del Sol » et « Somos Uno », notamment).

Sans révolutionner le genre, Pachakuti est un album très impressionnant. Egregor propose un metal progressif intense dont les sonorités latino-américaines peuvent surprendre. L’album, rehaussé par une superbe pochette, est disponible sur Bandcamp et je vous en recommande chaudement l’écoute.

Bonus: la lyric-video de « Grito Insurgente »

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4 réflexions au sujet de “Egregor: Pachakuti”

  1. Merci pour la découverte, perso ça me plaît ^^

    Ben du coup je m’ouvre un compte Bandcamp tiengs, plutôt que de passer par Amazon pour acheter mes meupeutrois…

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    • Note : à la base je suis pas trop métal à chanteuse, ça change doucement. Ween’do (Weend’ô ? je me souviens jamais 🙁 ) a commencé à changer ça et puis j’ai découvert la chaîne YT The Charismatic Voice et ses vidéos de réaction et j’ai pris deux trois baffes, notamment Unleash the Archers qui m’était passé sous le nez lors de ta chronique (2018 je crois, j’ai cherché et fermé l’onglet, crétin de moi) alors qu’en fait c’est carrément sympa.

      Bref.
      Merci pour les découvertes ^^

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      • Cool!

        Bon, dans les groupes de metal à voix féminine, il y a aussi pas mal de sous-Nightwish pas toujours très inspirés.

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    • Très bonne idée! En plus, tu as tout un choix de formats si tu ne veux pas du bête MP3 (même du Apple Lossless, que j’utilise perso). Et Bandcamp fait aussi des vendredis où ils laissent leur pourcentage aux groupes.

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