Emerald Cave: Mind Travelling

Niveau fréquentation de ce blog, je me rends bien compte qu’en chroniquant des albums de rock progressif réellement obscurs, comme ce Mind Travelling de Emerald Cave, je cherche, sinon la bagarre, du moins les problèmes. Je le sais: j’ai recherché d’autres critiques, en vain. La seule trace est sur Jamendo (et sur quelques sites de téléchargement méso-légaux, ce qui me fait doucement ricaner), qui propose l’album sous licence Creative Commons.

C’est dommage, parce que si cet album souffre de défauts apparents, c’est aussi une mine de mélodies néo-prog finement ciselées. Je ne crois pas dire trop de bêtises en affirmant qu’il est dû quasi-intégralement au compositeur et musicien allemand Malte Twarloh, entouré de quelques invités et a été enregistré en 2001 (si l’on en croit la notice descriptive) ou 2008 (sur les informations, ce qui me paraît plus vraisemblable).

En fait, ce qui impressionne par-dessus tout sur Mind Travelling, c’est l’enthousiasme et l’énergie des compositions et leur richesse musicale. Si la parenté néo-prog est évidente, il est beaucoup plus difficile de pointer du doigt une ou deux influences nettes. Emerald Cave a un son bien à soi, directement inspiré des grands groupes de l’époque (Pendragon, Marillion, iQ), avec une production solide et un son clair.

Alternance de morceaux courts et plus longs – avec deux “epics” de plus de dix minutes – Mind Travelling propose donc quelques purs joyaux du genre, comme “Worth a Try” ou “Sleeping Fate” ou “Time is not on our Side”.

Là encore, tout n’est pas parfait: la voix de Malte Twarloh cherche parfois un peu trop la difficulté pour son propre bien (“Far from Any World”) et quelques accords partent un peu dans tous les sens, mais rien de critique. Il y a également des morceaux qui me plaisent moins, comme la ballade “Gone are the Days” ou le très bizarre “New Year’s Eve”, mais même dans ces cas, il y a des choses à garder.

La perfection n’étant pas de ce monde, on peut se contenter d’excellents approximations comme ce Mind Travelling, unique album – hélas! – de Emerald Cave. Qui plus est, sa présence sur Jamendo permet de se faire un peu plus qu’une idée avant de faire à l’artiste un don bien mérité – même s’il est sans doute un peu tardif. Ces groupes doués qui disparaissent, c’est un peu frustrant (voire déprimant).

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